Le gros houx du château de Lassay-les-Châteaux, Mayenne

Anaïs ayant ré-ouvert l’épineux dossier des houx,  j’ai eu envie de glaner quelques informations au sujet de celui qui est l’un, si ce n’est le plus gros spécimen de France : le houx femelle du Château de Lassay.

Houx du château de Lassay-les-Château, Mayenne Etienne (6)

Houx du château de Lassay-les-Château, Mayenne Etienne

Hier, J’ai donc envoyer un message au services du château afin d’obtenir quelques photos et une mesure récente de la circonférence.Houx du château de Lassay-les-Château, Mayenne Etienne (5)

La réponse n’a pas tardé à arriver avec une jolie série d’images et une mesure fraiche!

Notre champion à un tronc de 2,67 m de circonférence à 1,30 m du sol!

Houx du château de Lassay-les-Château, Mayenne Etienne (2)

Dans le livre Arbres Remarquables en Mayenne édité en 2005, il est indiqué une circonférence de 2,61 m. En huit ans (environ), elle a donc augmentée de 6 cm soit 7,5 mm par an (approximativement car je ne suis pas certain de la date de la première mesure, et il n’a pas encore fini sa croissance annuelle).

Houx du château de Lassay-les-Château, Mayenne Etienne (3)Houx du château de Lassay-les-Château, Mayenne Etienne (7)

S’il avait toujours eu ce rythme de croissance, il pourrait avoir 350 ans, mais bien sur la croissance étant plus importante quand l’arbre est jeune, on peut estimer un âge d’environ 200 ans (non garanti!).

Enfin, à la vue des photos, on peut estimer une hauteur d’une quinzaine de mètres. Celle-ci tendrait à diminuer, car j’ai l’impression qu’il fait une légère descente de cime, il semble plus touffu sur la photo du livre. Peut-être qu’un bon paillage lui redonnerait un coup de fouet!

Je remercie la personne qui m’a envoyé avec promptitude tous ces éléments, et je vous invite si l’occasion se présente à aller rendre visite à ce superbe spécimen, vous profiterez du cadre exceptionnel dans lequel il se trouve!

Toutes les informations pour les visites par ici

Note : j’ai laissé la grande photo verticale en haute définition afin que vous puissiez zoomer.

 

 

 

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15 réflexions sur « Le gros houx du château de Lassay-les-Châteaux, Mayenne »

  1. En effet j’ai failli te couper l’herbe sous les pieds !! 😉

    Bien vu, cet article et cela confirme donc mes dires, un arbre simplement magnifique !!

    Avec le château, le cachet de l’endroit est tout simplement idyllique.
    Je renonce pas à maintenant dépasser la barrière fatidique des 3 m..

  2. Wahoux… Je suis bluffée ! Il est très impressionnant. L’age que tu lui donnes m’étonne beaucoup : je pensais que les houx de cette envergure étaient plus vieux que ca. Connais-t-on l’age maximum que pourraient atteindre ces arbres ? Il est surprenant, dans le cas où ce houx n’aurait « que » 200 ans, qu’il n’y ait pas plus de grands spécimens en France. Ou bien l’Homme les a-t-il intensivement exploités?

    • Magnifique, quel tronc. Comme toi Anaïs je suis très surpris par cette estimation. Quoiqu’elle se base sur un ancien relevé de circonférence qui n’a pas forcément été réalisé à la même hauteur.Je suis toujours très méfiant car je me suis moi même fait souvent avoir avec mes propres relevés. Constatant souvent des incohérences. J’émets donc depuis de gros doute sur cette méthode d’estimation de l’âge d’un arbre. La comparaison avec des sujet voisins de tailles différentes ou de coupe avec comptage de cerne me semble plus sérieuse et précise. L’idéal reste le carottage mais on entre là dans des pratiques invasives susceptibles de créer des conditions favorables aux maladie et invasions d’insectes. En résumé il devient plus sage de ne pas se préoccuper de l’âge que peut avoir un arbre surtout si l’on n’est qu’un simple amateur. Laissons ce domaine aux vrais spécialistes dendrochronologues. Contentons nous du simple bonheur de la contemplation. Cet arbre est beau, même sublime, impressionnant et ça me suffit.

    • Une piste sur le fait que l’on ne trouve pas tellement de vieux houx ou plutôt de très gros houx, alors que c’est une espèce très courante : le houx n’est pas vraiment cultivé (ou rarement) comme le chêne, le hêtre (…) hormis lorsqu’il est mis en têtard ou en ornement. On peut le considérer comme espèce accompagnatrice d’un peuplement et à ce titre moins valorisé sur le long terme et exploitée régulièrement pendant les éclaircies en forêt, et recépée sur les talus lors de la taille des têtards, en plus il a propension à être à plusieurs tronc le réduisant souvent au rang des arbustes.
      De la même manière on ne trouve que très peu de vieilles et grosses aubépines…

  3. Il n’y a pas 36 solutions pour dater un arbre.

    Comme l’écrit Yanick, il existe le carottage, mais sauf étude poussée, je ne suis pas trop pour.

    Ensuite, il existe les sources d’archives et évènements historiques, dans son cas, ce serait la meilleur piste, mais hélas tout n’est pas inscrit dans les parchemins, surtout la date de plantation d’un arbre. Il se pourrait qu’il ai poussé sauvagement et qu’on ait laissé faire la nature..

    Sinon on peut se baser sur des données et les recouper. Il faut aussi prendre en compte la nature du sol et son état, son stade de développement,..

    Yannick, pense à une descente de cime et je le suis dans ce constat, ce qui laisserai penser qu’on a a faire à un vieil individu, après qu’appel t-on un vieil individu. Les écrits donne la longévité du houx entre 250 et 350 ans et même supérieur à 450 ans… à voir

  4. Ce paragraphe est au conditionnel!
    J’ai un peu spéculé sur l’âge, avec un rapide calcul, et quelques estimations entendues ça et là. Je n’ai pas approfondi le sujet en faisant l’article, mais j’ai une circonstance atténuante : il était tard!!!
    Bref, je viens de jeter un œil sur les houx bretons, en une dizaine d’années, deux d’entre eux on pris une dizaine de cm, soit plus ou moins 1 cm par an. Ils sont plutôt vigoureux et bénéficient du climat doux du Golfe du Morbihan. Il serait intéressant d’avoir d’autres mesures comparatives de ce genre! Même si cette technique et la datation sans carottage reste du domaine de la spéculation, je trouve intéressant que l’on s’y penche dans la mesure où l’on ne prenne pas ça pour parole d’évangile!

  5. Je viens de retrouver dans mes archives, un relevé de mesures du houx de la Pinardière (C en 2010 : 2,29 m), également un superbe houx en passant, de 1992 à 2010 inclus. 5,3 mm d’accroissement moyen sur le rayon en 18 ans et l’individu en question aurait aujourd’hui 168 ans.

    N’est-il pas beau ?!
    http://www.rando-pays-sille.fr/index.php?id=actu&post=vaunoisele-24-juin-2012&pic=rando-de-vaunoise-du-24-juin-2012:-2

    Le houx vit dans la Sarthe et a l’air vivace, dans de bonnes conditions hydriques et édaphiques, son potentiel de croissance lui permettrai de continuer ainsi sur sa lancé, à moins qu’il ne rencontre un pathogène ou un déficit en eau, oligo-éléments,..

    Ceci n’est qu’un exemple, mais pour celui de Lassay, on pourrait penser qu’il dépasse tout de même les 200 ans de quelques décennies.

    En Angleterre on des circonférences de 3,93 m à 1,30 m et 7,13 à 0,6 m du sol, des dimensions signifiantes et qui laissent envisager des âges prononcés. Pour le plus gros je ne saurai dire, il s’agirait d’une ancienne cépée.

  6. J’ai regardé dans le livre « les plus gros arbres de France », lun des deux houx panachés de Sarzeau en 1962 faisait 1,5 m (à 1 m), en 2003 1,80 et en 2012 1,90 m à 1,30 m. Dates approximatives, cela nous donne 0,8 cm par an de moyenne de 1962 à 2012.
    Très beau spécimen aussi!

  7. Un détail m’inquiète : le diamètre de l’arbre est proportionnel à son feuillage , hors ce dernier est partiellement mort à son sommet se qui va provoqué une décomposition partielle du tronc , avec les problèmes de stabilité que cela engendre : à surveiller .

    Ps : très bel arbre , on n’en voit pas souvent des si beaux , je n’aurais juste pas envie de m’allonger sous son feuillage ( foutu feuillage avec des aiguilles ! )

    • En vieillissant, les houx perdent le côté piquant de leurs aiguilles et le bord des feuilles devient pratiquement lisse. Je suis sûr que l’on peut faire une bonne sieste sous celui-ci sans risque de se piquer.

  8. J’adore les clichés en plan serré sur les arbres comme cela a déjà été réalisé une ou deux fois (pour les arbres géants de Sisley par exemple)
    Cela recentre l’attention sur le sujet, lorsque pour avoir l’ensemble de l’arbre on doive sinon garder énormément d’éléments qui parasitent la vue globale.
    Ce houx est un fort beau spécimen, il donne tout son caractère à cet endroit historique.

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