La glycine de l’Auberge du Bon Vivant à Argelès-sur-mer, Pyr. Orientales

La bouillonnante station balnéaire d’Argelès-sur-mer ne manque pas d’attrait pour les passionnés de beaux ligneux. Nous avions déjà évoqué sur ce blog, le lien historique entre les réfugiés espagnols et le « Bois des Pins« , ainsi que les tamaris rampants de la réserve naturelle du Mas Larrieu, intéressons nous désormais à une glycine séculaire devenue au fil du temps l’emblème d’une petite auberge.

Le joli mois d’avril est assurément celui des glycines. Et comme tous les ans à cette période, mon regard se focalise sur cette belle liane exotique, à la recherche de nouvelles Wisterias toujours plus exubérantes les unes que les autres. A tel point que cela en devient une véritable obsession printanière dès que je traverse un nouveau village !
Alors, la découverte de celle de l’Auberge du Bon Vivant reste à coup sûr mon meilleur souvenir printanier de 2016.

Au moment de mon passage l’auberge était fermée, ce qui m’a donné tout le loisir d’effectuer des mesures précises de circonférence et de la photographier sans aucune retenue. Mais d’un autre côté, je n’ai pas pu récupérer d’informations à son sujet directement sur place. En contactant un peu plus tard par téléphone le gérant de l’auberge, j’ai eu l’agréable surprise d’avoir au bout du fil un propriétaire passionné par cette liane extraordinaire, véritable fierté de son établissement.
L’origine de cette belle Wisteria remonterait à la création de l’auberge en 1932. Auparavant il s’agissait d’une fabrique de liqueur (armoise). Il est peu probable qu’elle ait été plantée avant la transformation du site en auberge.

Cette vénérable glycine s’étale sur une surface impressionnante (environ 110 m²), procurant une ombre précieuse à l’intégralité de la terrasse de l’auberge. La vitesse de croissance de cette liane est très rapide, son extension parait sans limite tant qu’elle trouve un support. En revanche, son pied grossit nettement moins vite. Il faut une centaine d’années pour atteindre une circonférence de 150 cm environ et 200 ans pour un tour de taille de 200 – 250 cm. Mais ce ne sont là que des estimations basées uniquement sur l’âge et sans tenir compte d’une multitude de paramètres ayant aussi leur influence sur la vitesse de croissance.
La circonférence de celle de l’Auberge du Bon Vivant, mesurée à 1,3m de hauteur, est précisément de 1,84 m, de 1,86m à 1,50m du sol et de 2,10m à la base (mises à jour avril 2018). Une dimension remarquable mais qui reste bien éloignée des records déjà enregistrés pour cette espèce. Celle d’Arc-sur-Argens (Var) reste à ce jour, la plus volumineuse connue en France (en janvier 2017, j’ai mesuré à 1,3m de hauteur sa circonférence = 2,44m) .
Outre cette dimension impressionnante, l’aspect tortueux et tourmenté de la base de son pied est un véritable régal à observer.

En matière de glycine, il convient de signaler également la présence d’une  autre liane remarquable à Argelès. Elle se trouve sur une belle propriété privée près de la gare et couvre une tonnelle à côté d’une petite serre en verre. L’accès n’est pas ouvert au public, j’ai du l’observer à distance depuis le mur d’enceinte côté gare. Ses dimensions trahissent un âge vénérable, certainement assez proche de celle de l’Auberge. En revanche, son état parait plus inquiétant, une bonne partie de la plante est effondrée au sol par manque de soins.

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1 réflexion sur « La glycine de l’Auberge du Bon Vivant à Argelès-sur-mer, Pyr. Orientales »

  1. Tu t’es offert une cuvée Castor Masqué, il y a ton nom sur le tonneau!?
    En tous cas c’est une magnifique liane, et le nom de l’auberge rajoute un petit côté pittoresque. l’ensemble donne envie d’aller se désaltérer à cette terrasse!

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