Arganiers du Souss, Maroc

Lorsque la terre est trop aride pour l’olivier, lorsque les rivières n’ont pas la force d’atteindre la mer et s’évaporent sous le soleil brûlant, il reste encore un arbre, miracle de la nature, pour retenir les hommes dans ces terres dénudées.
C’est l’Arganier (Argania spinosa) l’arbre providentiel du Souss, cette petite région du sud Maroc, coincée entre l’océan, les contreforts de l’Atlas et les premières dunes du Sahara.
Un arbre extraordinaire au centre de la culture berbère depuis des siècles mais que le monde occidental n’a découvert que récemment, grâce aux vertus prodigieuses de son fruit transformé en huile : la fameuse huile d’argan.
L’arbre mérite aussi que l’on s’y intéresse, mais curieusement il fait rarement l’objet d’articles sur nos blogs arboricoles.
Alors voici le portrait en images de trois vieux arganiers, typiques de la région du Souss, trois forces de la nature dans cet environnement hostile où le cumul des pluies ne passe jamais les 300 mm/an.

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Des Cyprès du Tassili en Languedoc pourraient sauver l’espèce

Dans ce nouvel article, Berlingo34 nous présente une espèce rare de Cyprès, originaire du désert algérien. Un arbre aujourd’hui menacé d’extinction alors qu’il est parvenu à développer des stratégies de survie incroyables pour prospérer dans un environnement extrême.
Les récoltes de graines sont particulièrement compliquées à réaliser, l’espèce est tout aussi rare hors de sa terre natale, mais nous avons la chance d’avoir quelques beaux exemplaires en Languedoc. Des cyprès languedociens issus des peuplements d’origine et qui produisent à nouveau des graines… pleines d’espoir pour assurer la survie de l’espèce.
Zoom sur une espèce méconnue : Cupressus dupreziana, le Cyprès de Duprez également nommé Cyprès du Tassili ou Cyprès des n’Ajjer Tarout (Arbre de la soif) en langue touareg.

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L’un des plus gros Eucalyptus marocains atrocement mutilé

En empruntant la Nationale 8 au départ de la Cité impériale de Fès, on ne peut avoir qu’une pensée émue pour notre Nationale 7, « route des vacances » si chère à Charles Trenet…
Cette Nationale 8 marocaine est en effet une merveilleuse invitation au voyage.
Elle déroule son ruban d’asphalte rapiécé plein sud, en direction du Maroc authentique, celui du monde berbère, à travers la chaîne de l’Atlas et des paysages désertiques, là où la vie s’organise depuis des millénaires autours des oueds.
C’est simple, toutes les richesses naturelles du Maroc s’égrènent au fil des kilomètres de la Nationale 8, à commencer par les oliviers de la plaine du Saïss puis la vaste cédraie de l’Atlas, les Thurifères marabouts des villages berbères, les palmeraies de Marrakech avant de finir par les arganiers d’Agadir jusqu’aux rivages de l’Atlantique.
Pour les baroudeurs et les amoureux de la nature, cette route mythique fait rêver ! Mais le rêve est malheureusement gâché dès les premiers kilomètres par une vision cauchemardesque, celle d’un Eucalyptus colossal totalement défiguré, atrocement mutilé par l’homme 🙁 🙁 🙁

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Le Saman géant de Kanchanaburi (Thaïlande) et quelques-uns de ses compères…

En attendant que le printemps s’installe pour de bon, Marc notre chasseur de séquoias, nous emmène sous d’autres cieux et d’autres cimes…

Saman,  arbre à pluie,  zamana : ces noms vous semblent sans doute fort exotiques.   Pourtant c’est un Saman qui fut élu « Arbre de l’Année » en France en 2016 où il reçut le Prix du Public.  Il s’agissait alors du zamana de l’habitation Céron, fierté de la Martinique.   Zamana étant l’appellation antillaise de cet arbre parasol que l’on retrouve un peu partout sous les tropiques sous des patronymes variés.

Je vous emmène aux antipodes de l’arbre martiniquais pour aller à la rencontre de ses cousins asiatiques, dont l’un figure au panthéon des arbres à pluie : le Saman de Kanchanaburi.

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Les Pistachiers des Gorges de Sebou, Maroc

L’oued Sebou dévale des plateaux du Moyen-Atlas en creusant à certains endroits des gorges profondes avant de rejoindre la plaine de Fès.
La richesse géologique de ces contreforts nord offre une palette de couleurs incroyable dans les rouges, orangés ou ocres selon le moment de la journée et tranche avec l’eau turquoise de l’oued. Un site d’une grande beauté mais souvent boudé des circuits touristiques à cause de son accès difficile.
Seule une petite route,  la R504, permet de traverser ce paysage singulier entre Séfrou et El Menzel.

Malgré le manque de desserte, l’activité rurale est très forte et orientée sur la culture des oliviers et des vergers (les cerises de Séfrou sont réputées dans tout le Royaume) et motivée par la proximité de grandes agglomérations.
Mais dans cet environnement très particulier, ici l’arbre roi est le Pistachier.
De vénérables spécimens sont intégrés à la vie paysanne depuis des générations et leurs silhouettes typiques représentent de formidables marqueurs de paysage.

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