Le chêne des macrâles, Ouffet ( Province de Liège , Belgique )

Retrouvons Renaud qui nous avait déjà fait découvrir quelques beaux spécimens de son pays sur le Krapo arboricole: ici et ici

Dimanche dernier , je me suis rendu à Ouffet et j’en ai profité pour aller découvrir un chêne pédonculé remarquable peu connu : le chêne des macrâles . Après m’être trompé de route , j’ai eu la surprise de découvrir le chêne au milieu d’une rue résidentielle alors qu’il y a 20 ans , il était au bord d’une prairie .

Chêne des macrâles 07 © Renaud


Chêne des macrâles 04 © RenaudComme sont nom l’indique , il aurait accueillit sous ses branches des sabbats de macrâles (sorcières) . Neuf procès pour sorcellerie eurent d’ailleurs lieu entre 1614 et 1626 à la tour de justice (située au cœur du village) . Or, l’arbre n’est pas suffisamment vieux que pour que se soit possible . Tant que l’on parle d’histoire soulignons le nom de la rue : Rue Brihî Tihou (tilleul brisé – foudroyé en wallon) . Cela rappel l’existence d’un tilleul encore attestée en 1556 qui se serait trouvé sur la route qui conduisait à la potence .
Revenons en à l’arbre , il semble en bonne santé , même sans feuille , malgré une importante plaie causée par la chute d’une branche . L’intérieur est mort et en cours de décomposition . La charpente est en bonne état à l’exception de quelque branches cassées . On soulignera que le tronc est beaucoup plus large à 3 mettre du sol (au niveau de la plaie) . L’écorce et les racines en surface sont en très bon état : personne ne peut l’atteindre en temps normal vu qu’il se trouve au milieu d’un parterre de fleur communal . J’ai noté avec joie que les branches basses portaient un très grand nombre de bourgeons qui attendaient patiemment l’arrivée du printemps pour éclore .

Chêne des macrâles 01 © Renaud    Chêne des macrâles 03 © Renaud

J’ai mesuré 575 centimètres (à 1.5 mètre du sol) se qui est très étonnant vu que la région Wallonne à enregistrée 520 centimètre en 1997 (une telle croissance n’a put être causé que par l’ouverture de la plaie) . Tant que je parle du site , ce dernier nous informe que le chêne mesurait 22 m. en 1997 , qu’il fut classé le 8 Août 1999 (il avait sa petite plaque de classement mais elle a disparue) et qu’il apparaît sur les carte IGN . Le site souligne que se serait un ancien arbre à clous mais je ne peut pas confirmé : je n’ai pas fait attention et je n’ai remarqué que la croix côté rue.

En conclusion , c’est un chêne relativement jeune (J’estime son âge à environs 150-200 ans) , en bonne santé et dont on semble se soucier . Je serais curieux de le voir avec son feuillage .

Merci Renaud pour ce partage. J’aurai tendance à penser que tu sous-estimes un peu son âge. Quand à la différence de circonférence que tu relèves, est-il possible que les 2 relevés n’aient pas étés fait à la même hauteur? Sur ce type de morphologie et d’implantation (talus) il serait sage de relevé au plus creux. Ce chêne ayant l’air de posséder de belles hanches.

Quant à ce crucifix, est-ce lui qui aujourd’hui est chargé de repousser les macrâles ?

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11 réflexions sur « Le chêne des macrâles, Ouffet ( Province de Liège , Belgique ) »

  1. Bel arbre chargé de légendes, j’aurais aussi tendance à le croire plus âgé…
    L’autre jour à la recherche d’un chêne de prairie près de Vannes, j’ai eu la mauvaise surprise de le retrouver en limite d’une zone commerciale…

  2. Il est très beau. J’aime beaucoup le fait qu’il ait gardé l’intégralité de son houppier et qu’il ait en plus toutes ces branches basses qui ont repoussé après la rupture de la grosse charpentière basse il y a un siècle environ si l’on en juge par leur taille.
    Je l’estimerais également vers 250-300 ans.

  3. Effectivement , a bien y réfléchir , je pense qu’il a plutôt au alentours de 250 ans ( Pourras-tu changer Y@nick ? ). Et d’ailleurs , si on calcule qu’il a une vitesse de croissante excellente de 2,5 cm./an , on arrive bien à la mesure que j’ai faite ( 520+(2,5×21)=572,5 cm )

    Et bien Y@nick , sache que j’ai bien mesure l’arbre a l’endroit le moins large selon moi ( pour confirmé l’impressionnant croissance que je venais de mesuré à 1m50 ) . Je l’ai donc mesure a environs 70 centimètre du sol ( au point perpendiculaire à la pente comme on doit le faire dans ses cas là ) en l’inclinant même côté rue mais , à ma grande surprise , il n’y avait que 3 cm. en moins !!!

    Je ne vais pas me lancé dans une explication de la présence de la croix vu que , les arbres et les croix , s’est une grande histoire d’amour . La raison la plus commune est que elle sont là pour coupé court au traditions païennes qui entour les arbres de grande dimensions , surtout quant ils sont proche des routes .

  4. Effectivement beau monsieur!
    mais Okapi, (alias renaud si j’ai bien compris), n’aurais-tu pas fait une erreur de calcul? 16 ans nous séparent de 1997 et non 21, me trompe-je?
    donc recalculons…
    (575-520): 16 = 3,43 cm de croissance par an, un peu plus que 2,5!
    Une autre question, je commence à mesurer un peu tous nos amis que je rencontre, mais ne suis pas un pro, je fais donc à 1m30 du sol comme lu par ci par là, par contre je ne comprends pas quand tu parles de la perpendiculaire à la pente… théoriquement ce point n’est pas sur le tronc, ou alors veux tu dire de mesurer coté pente, c’est cela?
    y a-t-il un article sur ce site ou le krapo qui donne la méthodologie, et un petit lexique?
    merci à tous
    David

  5. Salut,
    en fait le problème de la mesure à 1,30 m (ou autre selon les pays), est qu’elle est emprunté au monde des forestiers, donc représentative pour des troncs réguliers.
    Quoiqu’il en soit, la règle de base est de mesurer à 1,3 m du côté où le sol est le plus haut, dans le cas de ce chêne c’est sur la pelouse et non au niveau de la route.
    Le décamètre doit être perpendiculaire à l’axe du tronc.

    Le problème pour les vieux arbres, vient du fait que le tronc est irrégulier, donc le mieux est de prendre creux des « hanches », car, techniquement il est plus simple de refaire une mesure comparative, on identifie facilement l’endroit de la mesure précédente.
    D’autre part, cela évite de prendre en compte l’élargissement dû à l’empattement racinaire, et éventuellement l’élargissement vers le haut dû à une branche basse, une loupe ou un point de greffe. En effet la croissance est souvent accélérée sur ces zones de contrainte et donc pas représentative d’une croissance moyenne du tronc à proprement parlé.
    En conclusion 1,3 m pour les troncs réguliers ou ne présentant pas de creux de hanches significatifs ou ayant un tronc conique jusqu’à plus de 1,5.
    Pour les autres au plus creux…
    Enfin, dans les cas les plus « compliqués », il est intéressant de faire plusieurs mesures en précisant la hauteur…

  6. Il a l’aspect des vieux chênes de légendes avec les hiboux qui ululent et les sorcières ricanant dans la nuit noire !
    Très beau spécimen de chêne qui a heureusement été épargné par la construction de maisons tout autour de lui.
    Il devait avoir fière allure sur son vieux talus de limite de champ ou d’orée des bois…
    Il est toujours fringant malgré le paysage dénaturé ; mais les hommes passent et le chêne, lui, reste.

  7. Bizarre le lien avec la carte postale a changé, sur l’autre figurait la mention « chêne des macrales ».
    Sinon je me demande si les macrales mangent aussi les têtards… C’est vraiment horrible!……

  8. bjr, c’est le chêne des Macrâles de mon enfance, de mes origines
    Petits nous y allions en journée jouer dans sa large fente causée par la foudre un soir d’orage ou de sabbat !? allez savoir . . .
    Mais le soir venu il nous terrifiait !
    je suis triste de voir des constructions très proche de lui gênant probablement les Macrâles les soirs de sabbat !!!

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