Un retour en force avec un article entièrement en fruitiers.
Tout commença en 2005 quand je pris connaissance de fruitiers forestiers dits précieux. Dès lors je m’y intéressai davantage et je découvris le cormier ainsi que l’alisier torminal et le poirier forestier.
Pendant une sortie découverte consacrée au cormier dans le Bas-Rhin, je pris connaissance d’un individu à Sarre-Union (1) et à partir de ce jour, un long chemin de recherche débuta, la passion était ancrée en moi.
Aujourd’hui je vous emmène dans un endroit assez typique du proche piémont alsaco-vosgien dans la périphérie de Marmoutier.
Une commune réputée pour son abbaye (2) et quand on chercha des sources sur l’implantation de l’espèce dans le secteur, on se pencha tout bonnement sur les pratiques arboricoles des moines, qui entretenaient une large superficie dans les terrains avoisinant la commune.
On estime que sur les 35 spécimens recensés, les plus vieux furent donc plantés à l’époque où l’activité des frères était encore assez forte et avec une telle concentration, cela en fait la zone abritant le plus grand nombre de cormiers en Alsace et peut-être même du Nord-est.
Allons donc les voir de plus près, mais avant cela je vous explique rapidement comment j’ai atterri là-bas. C’était donc en mars 2009, mon frère habitant le Haut-Rhin et converti depuis peu par mes soins à la ‘dendro-recherche’ m’avertit d’un site intéressant autour de Marmoutier. Un jour alors qu’il prospectait, il fit une singulière visite en apercevant un sujet isolé de belles dimensions sur une hauteur non loin d’un vieux lavoir. Je reçus donc les premiers clichés et je décidais de m’atteler à un travail plus approfondi.
A partir de quelques sources je fis donc la première visite ainsi que plusieurs autres non négligeables, le premier comme expliqué avant était un individu de plein champ qui fut entouré depuis d’arbres beaucoup plus jeunes.
Je pense que les photos parleront d’elles mêmes.
Individu 1 Circonférence : 3,1 m à 0,65 m du sol, H : 16,3 m, 09/12 ; gps 7°22’04.1″E/48°41’34.6″N
En marchant dans les environs on peut également en voir deux, respectivement de 1,79 et de 1,82 m de tour pour un dizaine de mètres en hauteur.
En sachant que ça n’était que le début, imaginez-vous mon enthousiasme à poursuivre, car pour cela je devais me rendre à 600 m à vol d’oiseau plus au nord, dans les parages de l’église St Blaise de Sindelsberg.
En y arrivant, je découvris que l’endroit point culminant du secteur offrait un beau panorama sur la plaine et par l’arrière sur le piémont. Mais qui aurait pu croire qu’ici vivaient paisiblement depuis des siècles deux arbres hors normes.
En fouillant un peu les vergers alentours, je mis plus de temps que prévu, l’instant tant attendu arriva et je vous laisse admirer le tableau.
Pensez donc à ma surprise en tant qu »adorateur’ de l’espèce quand je foulai ce pré en direction de ce jumelé d’exception. L’un comme l’autre affichent de forte dimensions, mais c’est avant tout leurs prestance qui me charma. Le point important de ce recensement c’est aussi que malgré leur situation assez proche du hameau, je découvris que pour le département ces arbres étaient très peu connus et c’est pourquoi leur rendre une notoriété me paru bien légitime.
Ce sont les deux plus gros spécimens répertoriés du Nord-est de la France, pour trouver plus large, il faut déjà se rendre dans la région du Taunus près de Francfort (3).
Individu 2 C : 3,6- 1,3 m, H : 16,4 m,09/2012, 7°21’49.1″E/48°41’54.8″N
Individu 3 C : 3,71- 1 m, H : 17 m, 7°21’50.0″E/48°41’53.4″N
Pour ce qui est de l’état sanitaire global, on peut dire qu’ils se portent bien, mais pour les deux plus imposant qui marquent des signes d’un grand âge, les troncs se creusent, des branches ont cassé, mais pour l’instant, rien de bien inquiétant, mis à part la détérioration du bois de la base pour le sujet 2.
On estime suite à des études sur échantillons prélevés sur un arbre de la commune qu’ils pourraient avoir dans les 400 ans à 50 ans près. Une connaissance de la Meuse m’a envoyé cet avis en 2012 : « Bonjour Sisley, nous avons d’après une rondelle prélevée sur une branche fait faire une datation précise par un de nos amis de l’INRA cet été (2012). 171 ans! + 17 ans: âge de l’arbre de Mr Erwein: 188 ans. Les »gros » sur le Sindelsberg et autour du ban de la commune ont à coup sûr leurs 400 ans bien sonnés….Il y a environ une cinquantaine de cormiers sur Marmoutier et ses communes limitrophes et un nombre dramatiquement bas de jeunes »tous introduits ». C’est pour cela que notre Association Cormier Fruitier Forestier (AC2F) se bat pour sensibiliser les propriétaires au renouvellement de leur plantation, sur place, en Alsace, ce sont nos amis de l’association »le bonheur est dans le pré » qui y travaillent. En Meuse, notre verger à graines de 440 plants installés sur 3 hectares comporte des petits Marmoutiers.A l’horizon 2020, nous produirons nos premières graines hybrides de cormier, le capital génétique sera enrichit par le croisement des gènes. »
Et pour finir cette balade des cormiers, rendons nous au pied de celui qui servi de référence pour la datation (sujet 4), il se situe dans la rue accédant au centre du bourg à côté d’un magasin de poterie sur un terrain privé, mais très visible depuis la route.
Individu 4 C : 2,54-1,5 m, H : ~ 15 m, 03/2010, 7°22’57.1″E/48°41’06.1″N
Un bel arbre qui selon l’étude, aurait maintenant 190 ans à 30 ans près. Je n’aurai pas pensé à un tel âge pour un arbre affichant cette circonférence, mais il faut dire qu’arrivé à un certain âge le taux d’accroissement baisse pour arriver à un moyenne assez faible.
Les études menées en Europe sur cette essence nous ont appris que la limite d’âge semble se situer vers 450 à 500 ans. Les plus gros et vieux exemplaires, contrairement à ce que l’on peut penser, se trouvent dans l’Europe de l’est et non en régions méridionales, mais je pense que le pourtour méditerranéen abrite aussi de sujets très âgés mais avec des dimensions bien plus modestes. Les plus vieux exemplaires slovaques :
http://www.monumentaltrees.
http://www.monumentaltrees.
http://www.monumentaltrees.
En espérant vous avoir incité à la recherche et à la préservation de ce fruitier méconnu, rare et pourtant d’avenir, car il affiche des rendement en fruits plutôt bon, son bois est d’une qualité remarquable et le plus important et qu’il croît dans presque tous les terrains et supporte énormément des climats différents. La preuve en est c’est qu’on le retrouve du Maghreb jusqu’au milieu de l’Allemagne, peut-être même davantage et il tient la sècheresse comme pas deux.
Merci à vous, chers et chères lecteurs.
Époustouflant ! Le paradis du cormier en France. Une essence que tu m’as aidé à découvrir. J’ai mis du temps pour en trouver en Deux-Sèvres mais je ne fus pas déçu. Il doit m’en rester encore deux ou trois exemplaires à présenter mais pas aussi gros et aussi beau. Je me souviens aussi en avoir vu quelques rabougris près du genévrier d’Opoul. Il poussaient dans le caillou et je n’y avais pas trop prêté attention mais peut-être survivaient-ils depuis plusieurs siècles.
Voici une petites listes d’autres cormiers Européens que j’ai dans mes listes:
Mala Jasikovica, Serbie
http://static.panoramio.com/photos/original/37863961.jpg
Đake, Serbia
http://static.panoramio.com/photos/original/27911078.jpg
Velika Sejanica, Serbie
http://static.panoramio.com/photos/original/79247022.jpg
Sebechleby, Slovakia
http://static.panoramio.com/photos/original/27622556.jpg
Strážnice, Czech Republic
http://static.panoramio.com/photos/original/47343395.jpg
http://static.panoramio.com/photos/original/5134546.jpg
Kněždub, République tchèque
http://static.panoramio.com/photos/original/47344356.jpg
Svárov, République tchèque
http://www.geocaching.com/geocache/GC23VV2_zlamanska-oskorusa?guid=085e02c8-3a5b-471d-9b2c-ba0d643145aa
Bordón, Teruel, Espagne
http://static.panoramio.com/photos/original/29901580.jpg
Encore bravo pour cet article qui a su se faire attendre 😉
@ Y@nnick Nous avons en France un cormier de la classe des plus gros cormiers slovaques, voir:
http://content.yudu.com/Library/A2hx81/LePetitJournaldeMavi/resources/14.htm
Il est situé exactement là ou c’est indiqué, mais à l’intérieur d’une pâture pour veaux entourée de barbelés, et seulement visible de près ou bien des vignes en face car il est caché de la route par un jeune frêne. J’ai été le visiter fin septembre. Il fait bien environ 4m50 de circonférence à 1m30 de hauteur. Il a un tronc très court, environ 1m50 au départ des branches, et on peut donc constater qu’il est entièrement creux et repose sur environ 20 cm de bois sur la circonférence, bois étonnament sain (très peu de trous de vers), et on peut voir le sol. Cette année il portait énormement de fruits pyriformes dont j’ai récupéré plusieurs kilos. Comme il y a d’autre cormiers dans la commune (dont 2 que j’ai trouvé moi-même, cad non répertoriés dans le doc ci-dessus), j’espère que les pépins seront de bonne qualité et germeront facilement.
Bonjour Arnould,
Incroyable découverte, ce cormier arriverait en première place au niveau national et en deuxième place au niveau Européen ce serait LA découverte de l’année !!!
As-tu fais quelques photos qui pourraient illustrer un article sur le blog ?
Effectivement, je pense l’avoir repéré sur street view mais je ne vois que la partie droite du houppier à cause du frêne.
Quand Sisley va apprendre ça il ne va pas en dormir tant qu’il ne se sera pas programmer un petit voyage en terre Bourguignonne !
A l’avant plan du peuplier ? C’est ça ?
https://www.google.fr/maps/@47.0552477,4.7456126,3a,19.5y,159.79h,90.55t/data=!3m6!1e1!3m4!1sHPROmv3dhGdH7o-VC3NdgA!2e0!7i13312!8i6656!6m1!1e1
Exact: on voit la droite du tronc et la branche courbe qui part vers le haut lui appartient.
Attention: je tiens à rendre hommage aux vrais découvreurs: apparemment les gens de Mavilly-Mandelot, puis l’auteur du livre ci-dessous, indice que j’ai trouvé en tout premier, avant le fantastique article du journal de Mavilly-Mandelot avec la localisation exacte:
http://www.dijonbeaunemag.fr/geants-des-forets-de-bourgogne/
Je ne sais pas s’il est nécessaire de créer un site dédié, c’est parfois difficile à faire vivre quand c’est un thème aussi spécifique, mais il serait intéressant que tu fasses quelques articles ici en citant tes sources!
En parallèle, tu pourrais créer une carte de France « cormier » en y incluant pour chaque arbres les infos importante.
Par la suite rien n’empêchera de mettre des liens vers un site dédié (et vice versa). Si tu le souhaites, je pourrai te mettre en contact avec un autre fanatique du cormier!
Comme le dit Yanick, c’est vraiment une découverte exceptionnelle, j’espère que tu pourras nous envoyer un petit article avec quelques photos!!
J’ai des photos. Il nous faudrait un blog dédié cormier, non?
C’est que sur internet on trouve de nombreux indices. Grâce à cette AG des Naturalistes Parisiens http://naturalistes.chez.com/ag_2006.html puis des indications supplémentaires qu’ils m’ont envoyés par email, Bernard P. a (re)trouvé le cormier suivant dans la région parisienne:
http://floredesenlisse.hautetfort.com/archive/2015/09/25/le-cormier-ou-sorbier-domestique-rosacees-5690113.html
Une vraie de vraie merveille: ce qu’il n’a pas encore écrit, c’est que ce cormier fait 3m60 de circonférence à 1m30 de hauteur (je répète, j’ai mesuré moi-même trois metre cinquante huit cm de tour). Et puis il a un bourrelet bizarre à environ 3m de haut sur le tronc…
Il faut coopérer pour trouver et référencer les vieux cormier qui existent encore. Avec un blog dédi?
Sisley,Y@nick,bravo pour toutes ces belles découvertes!
Le cormier est certainement un des plus beau, et stable, des bois que l’on peut travailler.
Il fut un temps ou le bel outil ( rabot, guillaume, riflard,varlope ) était en cormier !
Bravo de bien belles découvertes
Guy, pour te compléter, il semble que jusqu’au début du 20ème siècle, le cormier ait été également cultivé pour ses fruits. Dans le catalogue de pépiniériste de la fin 19ème on pouvait trouver de nombreuses variétés de cormiers. L’arbre a ensuite été détrôné par le pommier ou le poirier, plus rentables. Le progrès…
Pour plus de renseignements, il existe un excellent livre sur le sujet : ‘Le traité du cormier’ http://www.sepenes.fr/pages/page-13-arbrestraite.html
Quel plaisir de retrouver un nouvel article de Sisley 🙂 🙂 🙂
et tu nous a bien gâté, tu n’es pas revenu les mains vides !
Wahouuu c’est du lourd ces fruitiers !
Même si on le rencontre en méditerranée, il fait souvent triste mine dans les garrigues rocailleuses et se confond parfois avec son cousin le sorbier des oiseleurs.
Les plus beaux cormiers (et alisier torminale) que j’ai en mémoire sont en région centre.
La pépite d’or des feuillus précieux 😉
C »est clairement du lourd!!!
Nos plus beaux spécimens bretons atteignent les 3.20 m. Malheureusement, il en est très peu plantés, ce qui fait que je connais quasiment pas de jeunes sujets…
Par contre, l’essence déclenche des passions, nous avons un inconditionnel de cet arbre en Ille-et-Vilaine, Jean Yves Morel, entre outre farouche défenseur du bocage, avec son asso l’arbre indispensable :
https://larbreindispensable.wordpress.com/quest-ce-que-le-projet-arbre-indispensable/
(je n’adhère pas forcément à tout ses propos, surtout au niveau des vieux arbres!)
Merci à tous !
C’est vrai que cet article devait voir le jour et à force de l’avoir stocké, je me suis décidé à enfin le dévoiler. Un grand joker d’utilisé, mais je pense avoir encore de belles cartes en main 😉
De beaux sujets du genre Sorbus, viendront encore s’ajouter à cette belle liste, mais j’avoue tout de même, qu’on atteindra un tel rassemblement.
Effectivement, quel espace arboré remarquable!
Sinon voici une piste pour ceux qui recherche de gros cormiers :
Dans une « Revue horticole » de 1900, un certain H. Massé, un jardinier de Poitou-Charentes décrit un cormier géant. Un employé de la Forschungsanstalt WSL est allé à sa recherche en France. L’arbre ne fut pas retrouvé mais finalement un exemplaire similaire avec le diamètre respectable de 1,10 m fut découvert.
http://www.waldwissen.net/wald/baeume_waldpflanzen/laub/wsl_speierling/index_DE
J’ai retrouvé l’article originel car un jour j’ai eu une illumination qui s’est révélée exacte: tous les anciens numéros de la Revue Horticole sont numérisés en pdf. Chercher décembre 1900. J’ai mis l’article en ligne ici, http://www.petit-fichier.fr/2015/10/18/geant-cormier/ J’ai aussi trouvé des volontaires dans la région pour chercher. Il aurait été sur le terrain des gens qui possèdent aujourd’hui ce gîte http://www.corneliere.com/ exactement ici:
https://www.google.fr/maps/place/logis+de+la+Corneliere/@46.5493133,-0.7185321,17z/data=!4m2!3m1!1s0x4806e0d4c42496a7:0xdc1e6ac7964ff14f
Je ne souviens plus si la prairie des Humeaux est visible dans google maps, mais si ce n’est pas le cas, j’ai dû la trouver dans openstreetmaps. Sinon il y a le cadastre… Mais apparemment cet arbre hors catégorie a disparu non seulement de sa prairie mais aussi des mémoires. Qui irait passer plusieurs jours à la BNF pour éplucher la presse locale de Vendée pour essayer de trouver ce qui lui est arrivé, et quand?
Je viens de mettre en commentaire ici (presque) toutes mes plus belles « découvertes ».
Il y a un quiproquo, je dois corriger si quelqu’un d’autre veut reprendre cette recherche. Les Humeaux sont bien sur google maps:
https://www.google.fr/maps/place/85570+Saint-Val%C3%A9rien/@46.5624667,-0.9300439,521m/data=!3m1!1e3!4m2!3m1!1s0x4806c02a4c24c98b:0x1c0d3755a0e061b0
Ca se trouve à environ 500 m au nord du Petit Châtenay, avec un ru entre les deux, la Smagne.
Ici ce qui est arrivé au château dont M. Massé était le jardinier:
http://epeb.over-blog.com/article-je-connais-une-belle-fontaine-54679199.html
Lorsque j’ai envoyé l’article sur le cormier géant, je l’ai fait aux propriétaires du gîte la Tour et l’Orangerie. Mais ce sont les mêmes qui possèdent le château de Mervent (mon autre commentaire) près d’un chemin dénommé « le Champ du Cormier ». Ils m’ont répondu que cet arbre n’existe plus sur leurs terres. J’espère qu’ils n’ont pas confondu!
En fait il faudrait que quelqu’un aille passer quelque jour au gîte de la Tour et de l’Orangerie et arpente le terrain. Ne serait-ce que pour installer une pierre « tombale » à l’endroit où se trouvait ce cormier géant? Et puis il y a le cormier trouvé par ce chercheur suisse à retrouver…
Le correspondant Meusien de ARBRES, signal qu’il y a un « plan cormier » initié par le parc naturel régional de Lorraine et en partenariat avec l’association AC2F (Association Cormier Fruitier Forestier)
Pour les « fans » du cormier, je rappelle qu’en 2009 la SEPENES avait édité un ouvrage très complet sur le cormier dans la Sarthe.
Voir : http://www.sepenes.fr/pages/page-13-arbrestraite.html
Meilleures salutations à tous
Bravo bel article! pour confirmer les propos du « Castor » j’en connais trois beaux (jamais mesurés) en plein dans le vignoble du Sancerrois (région centre). A l’automne ils sont de toute beauté…Je suis moins enthousiasme sur la saveur de son fruit…
J’ai été voir les deux plus gros cormiers près de la chapelle du Sindelsberg en juillet. Ils vieillissent sérieusement, mais ça ne se voit pas encore vraiment, d’autant qu’il y avait un enclos avec des chèvres. J’ai eu la chance de voir le propriétaire, M. Bernard L… L’un des arbres aurait un trou de déjà 1m50 de profondeur au sommet du tronc. Il ne sait pas comment stopper la progression. En automne il bâche pour éviter que les feuilles ne remplissent le trou, mais quoi faire d’autre? (percer un trou et introduire un tube pour que l’eau s’écoule??? -> mon idée bizarre!). L’autre arbre aurait une fissure au niveau du départ d’une des branches charpentières (-> cercler de fer???). Il faudrait lancer une quête pour aider financièrement… En attendant, en cette année 2015, ils étaient remplis de fruits, genre petites poires, impressionnant.
Content d’avoir un nouvel amateur de cormiers ici!!
Concernant le pourrissement interne, rien ne peut le stopper, surtout ne pas bâcher ou effectuer des perçages de curetage!!!
Il faut maintenir au mieux la vigueur des arbres afin de leur permettre de lutter contre les champignons par compartimentation (barrières chimiques internes…)… Si ce sont pas des champignons saprophytes, ils se contentent du bois interne mort…
Si les arbres sont très fragilisés (faible épaisseur de bois vivant sain), une taille d’allègement voir de légère réduction (selon les principes de la taille douce) peut-être effectuée, afin de « diminuer la voilure ».
Pour les risques d’écartèlement il est préférable, en plus d’une éventuelle taille, d’étayer et/ou de poser des haubans (matériel spécifique pour les arbres) dans la couronne de l’arbre (si l’architecture le permet)…
Dans tout les cas, il est préférable d’appeler un arboriste qualifié, car quoique l’on mette en oeuvre, si la technique est mal maitrisée, « au mieux » c’est inefficace au pire cela peut nuire gravement à la santé de l’arbre…
Ne pas hésitez à me contacter en cas de besoin, je pourrai vous aider à trouver un arboriste sérieux…
Vous iriez expliquer tout ça au propriétaire de ces arbres? Il n’a pas internet.
Trop loin pour moi, mais je peux chercher un pro dans ce secteur…
Autre point, pour la germination, il est à priori nécessaire de laisser les graines dans le sable humide au frais (frigo) durant l’hiver.
Oui, le cormier m’a inoculé son virus. Mais c’est bien.
Oui, de très beaux exemplaires qui méritent une grande attention.
Entre le propriétaire, le département et l’association ‘Le bonheur est dans le pré’ de Marmoutier, il y aurait peut-être un plan de prévention à lancer.
Le département finalise son inventaire des arbres remarquables dans les mois à venir et évidemment ces deux cormiers figurent dans la liste.
Comme le dit Yannick, tous types de travaux d’élagage doivent se faire par un professionnel sérieux et avec le moins de traumatisme possible pour l’arbre.
– – –
Encore merci pour nous avoir indiqué la nouvelle découverte de ce gros spécimen bourguignon.
J’ai hâte de le voir en images !
Encore un petit commentaire concernant le cormier No 4 ci-dessus, celui du magasin de poterie.
D’abord il y a un support de balançoire en fer ou acier complètement intégré dans une des branches. Le propriétaire du magasin, plus de 70 ans, se souvient avoir joué avec la balançoire, mais il pense qu’on ne peut plus ôter le support, trop pris dans le bois.
Ensuite la branche basse qui va vers la droite sur la photo n’existe plus. J’ai eu aussi la chance de rencontrer très vite la propriétaire de la maison de droite. Si j’ai bien compris, c’est eux, jeune couple, qui ont demandé la suppression de cette branche parce qu’il y avait des machins bizarres qui tombaient sur leur auto. Visiblement personne ne leur avait expliqué l’intérêt historique du cormier. J’ai eu l’impression qu’elle a, l’espace d’un instant, regretté cette action (elle existe peut-être parceque ses ancêtres ont mangé des cormes lors de famines!). Je trouve que, sous cet angle, cad vue de la rue, cette branche que je ne connaitrai plus qu’en photo équilibrait parfaitement la silhouette de cet arbre.
Tous les derniers jeudi des mois de mai et septembre, Robert L., autre passionné de cormier, organise une randonnée pour admirer les cormiers de Marmoutier en fleur, puis les mêmes livrer leurs fruits. Voir:
http://www.paysdemarmoutier.eu/Office-de-Tourisme/OLDfrm_tourisme-francais.html
et cliquer sur le programme d’animation printemps.
Je suis certain qu’il a beaucoup de choses à dire (eau de vie de cormes: après pressurage+fermentation, ou bien macération dans l’alcool???). Même si c’est à 500 km, il y a de très fortes chances que j’y sois le 26 mai prochain.
Le cormier isolé a reçu sa labellisation :
http://www.forestiersdalsace.fr/UserFiles/File/PDF/Exemples/cormier-remarquable.pdf
(j’ai pensé la même chose, la 1ère fois que je l’ai vu, un arbre d’une grande beauté !)
Grâce à Sisley et à momumentaltrees, on sait qu’il faut chercher un vieux pont de chemin de fer, puis un lavoir… mais on est dans un vallon et il n’y a pas de cormiers… alors on continue le chemin après le lavoir, puis on arrive à un carrefour avec un chemin qui monte vers la gauche après un petit bois. On se dit « Mais c’est bien sûr! Il faut certainement monter car les cormiers, ça aime les hauteurs plus sèches avec moins de concurrence ». On s’engage, on remarque quelques petits arbres, des pommiers, et au bout du chemin, une espèce de monstre magnifique qui se découpe sur le ciel: c’est ce cormier. En tout cas c’est l’impression qu’il m’a faite la première fois que je l’ai aperçu.
Superbe reportage de Fr3 avec deux héros de Marmoutier qui ont contribué depuis peut-être 40 ans à sauvegarder les cormiers du village:
bonjour,
J’ai trouvé ceci qui fait référence à plusieurs arbres. Ce monsieur Schüle de Vendenheim était un amoureux des sorbiers domestiques, comme vous. J’ai contacté les mairies de Froeschwiller et Mittelhausen pour savoir si leur cormier existent toujours.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3142436j/f3.item
Bonjour et merci pour ces éléments d’enquêtes. Je reste persuadé qu’il reste de très beaux spécimens dans la campagne bas-rhinoise !