Pour les fidèles lecteurs du Krapo arboricole, la simple évocation de La Londe-les-Maures devrait immédiatement vous rappeler un chêne liège absolument hors norme, probablement le plus spectaculaire en France.
Pourtant, le chêne liège du Pas du Cerf n’est pas la seule pépite arboricole de cette petite commune varoise. Il en existe un autre, tout aussi grandiose, qui trône depuis plusieurs centaines d’années dans une plaine viticole.
A la différence de celui du Pas du Cerf, le St Georges se repère de loin. Il représente un marqueur de paysage de premier choix au milieu des vignes. Il capte le regard et attire comme un aimant les badauds de passage dans cette vaste plaine.
C’est un arbre très connu localement et qui doit avoir même sa petite communauté d’adorateurs à en croire les tags et gravures présentes sur son épaisse écorce.
Sa croissance en port libre depuis plusieurs siècles lui donne une envergure impressionnante : 31m sur sa plus grande longueur ! La base du tronc est courte, de grosses charpentières partent très près du sol. D’ailleurs la branche la plus basse, monumentale, a été coupée depuis de nombreuses années. Toute une moitié de houppier est moribond et s’effondre progressivement au sol à chaque nouveau coup de vent… Il faut se rendre à l’évidence, le St Georges est un géant sur le déclin, il ne doit sa survie qu’à l’autre moitié de son houppier.
C’est une véritable force de la nature, un authentique colosse à l’architecture grandiose… mais problématique pour procéder à une mesure officielle. Avec ses branches basses, il n’est pas possible de retenir une mesure de la circonférence à 1,3m de hauteur.
J’ai dû me contenter de dérouler mon décamètre uniquement à la base de son tronc. En janvier 2017, son tour de taille à 20cm du sol est de 7,55m !
La tentation est grande pour le comparer avec son cousin du Pas du Cerf, le plus gros chêne liège connu en France, dont la circonférence à la base du tronc est de 7,15m (6,32m mesuré à 1,3m de hauteur en janvier 2017). Mais l’architecture des deux géants est tellement différente qu’elle ne permet pas de comparer les mesures.
Mais si je devais donner mon sentiment, le St Georges dégage une impression massive bien plus impressionnante que celle du Pas du Cerf.
Côté hauteur, sa croissance en port libre ne lui donne pas l’occasion d’atteindre des sommets. Il plafonne à environ 15m de hauteur.
Je ne sais pas si les riverains ont donné un nom à ce splendide chêne liège. Alors je lui ai attribué le surnom de « St Georges » car on le découvre au milieu d’une plaine viticole en contournant une petite butte appelée Pic St Georges.
On remarquera également qu’un palmier opportuniste (que l’on nommera du coup « Georgette ») s’est installé dans le creux des branches. Une situation qui n’a rien d’exceptionnel même si l’on est plus habitué à trouver des figuiers opportunistes. Un autre palmier squatteur avait été présenté dans le parc Bir Hakeim à Perpignan, perché à 10m de hauteur dans un platane.
Voici les 4 merveilles arboricoles à ne pas manquer à La Londe-les-Maures… A vous de trouver la 5ème merveille !
Vraiment superbe, il devait être fantastique dans la force de l’âge !
Comme le dit Guy, il devait être fantastique, surtout avec ses énormes charpentières basses.
Ca me fait d’autant plaisir de le découvrir que j’avais chercher sans en trouver des renseignements le concernant….
Tu le connaissais déjà ??? On en avait déjà parlé ?
J’en avais entendu parlé et fait une rapide recherche sans résultat.
De mémoire, c’est dans un commentaire sur le Krapo dans l’article sur son
oui il avait été mentionné dans l’un des commentaires du krapo. C’est un arbre bien connu localement, un super repère visuel au milieu de la plaine viticole, mais comme toi en faisant une recherche sur internet pour approfondir cet article, étonnamment je n’avais rien trouvé à son sujet.
Wouhaaa, imposant le pépère !!!
Pour ceux qui se dirigeraient vers la Corse cet été il y a bel exemplaire qui n’a pas été émasclé depuis des années au nord-ouest du village de Sollacaro. Remonter jusqu’à l’ancien moulin puis à peu près 700 m plein ouest.
Un petit aperçu:
http://static.panoramio.com/photos/large/15184438.jpg
http://static.panoramio.com/photos/large/15516832.jpg
Il y a aussi une oliveraie abandonnée un peu plus bas.
Comme tu as déjà fait des articles sur Saint-Georges-d’Oléron, tu connais peut-être celui situé à La Lande, il passe pour être un beau sujet, mais je n’ai rien trouvé à son sujet…
Un autre chêne liège à St Georges… à croire que cette espèce est associée au nom de « Georges » !!!
Il faut que tu nous présentes Y@nick ce « St Georges des Landes ».
😉
merci Y@nick pour l’info, je récupère la positon GPS de ce candidat corse pour mon prochain passage sur l’ile.
Toujours intéressantes ces photos de panoramio, mais les localisations restent parfois très imprécises. Il est difficile de confirmer la présence de ce chene liège en zoomant sur la photo satellite de google earth… j’espère ne avoir à chercher trop longtemps dans le maquis corse.
Bonjour,
Malheureusement ce chêne d’exception est tombé. De passage dans le Var, je viens de me rendre aujourd’hui sur les lieux de cet ancêtre que j’ai trouvé grâce à votre article.
Il s’est effondré, complètement ouvert en deux. Je pense qu’il est tombé il y a quelques années car il n’y a plus aucune petite ou moyenne branche encore accrochée à ses restes.
On peut voir des traces de brûlures qui parcourent le tronc à l’intérieur, il a peut être frappé par la foudre.
Drôle de sensation que de le découvrir la fin de son reigne. C’est néanmoins très impressionnant à voir, le tronc ouvert en deux est colossal.
Quel dommage, même si cela n’est pas des plus étonnant son état étant particulièrement préoccupant.
A l’occasion vous pouvez nous envoyer une photo du colosse effondré.