Le poirier bauju d’Arith, Savoie

Le Massif des Bauges, à cheval entre la Savoie et la Haute-Savoie, est réputé pour son patrimoine naturel et culturel remarquable.
Et côté arboricole, les Bauges conservent aussi tout un lot de magnifiques trésors à découvrir. Nous avions déjà fait la rencontre du chêne foudroyé du Chatelard, voici désormais, le vieux poirier vrillé du village d’Arith.
Une belle rencontre matinale qui a eu l’avantage d’égayer toute ma journée de travail !

Le poirier, tout comme le noyer,  est assez fréquent dans toute la chaîne alpine du nord au sud. C’est un arbre champêtre, souvent isolé au milieu des pâtures mais jamais très loin des habitations, que l’on retrouve habituellement de 500 à 1000m d’altitude.
Celui du village d’Arith, correspond bien à la situation classique du poirier alpin. En revanche, il est moins fréquent de trouver des poiriers avec d’aussi belles dimensions.
En mai 2017, sa circonférence à 1,3m du sol est de 3,37m et à 1,5m de haut de 3,46m (le tronc s’élargit rapidement à cause de la présence d’une branche basse). La base de son pied affiche un tour de taille de 4,35m.
Une circonférence tout à fait honorable mais qui reste tout de même très éloignée des records déjà enregistrés pour cette espèce en France. Sisley, notre Reporter du Grand Est, a enregistré sur le site Arbres monumentaux des poiriers de plus de 5m de circonférence et même jusqu’à 6m de tour de taille !
La hauteur totale du poirier bauju a été mesurée au dendromètre suunto : 15,5m. Ce qui est presque une hauteur maximale pour un arbre fruitier isolé en plein champ.
Je n’ai pas pu récupérer plus d’informations sur le vieil arbre auprès de l’agriculteur exploitant actuellement cette pâture en location. Il était toutefois surpris d’apprendre que ce poirier possédait un caractère remarquable indéniable.

L’état de santé du vieux poirier n’est pas excellent. On s’aperçoit que son houppier est fortement déséquilibré depuis que l’une de ses charpentières s’est effondrée il y a déjà de nombreuses années. La cicatrice est bien présente et a dû entrainer une pourriture à la base du tronc. Mais pour le moment, le restant du houppier reste sain et assure une bonne vitalité au vieil arbre.
La singularité de ce poirier se trouve également dans son tronc joliment vrillé, une particularité assez courante chez les vieux fruitiers et tout particulièrement chez le poirier (et l’amandier dans le sud de la France). Sa vrille tourne sur la droite. Comme nous l’avait expliqué Mickaël, en nous présentant son monumental poirier breton de Keranfaro, le caractère dextrogyre suit la théorie de J.C. EARLE.

 

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2 réflexions sur « Le poirier bauju d’Arith, Savoie »

  1. Il ne bat pas des records mais ce n’est malgré tout pas monnaie courante un poirier de cette taille, ce qui est d’ailleurs assez étonnant, quand la voit le potentiel de croissance et de longévité.

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