Le cèdre de la Liberté du jardin anglais, Le Dorat, Haute-Vienne

Le Dorat est une petite citée de caractère connue pour son important patrimoine religieux  (collégiale Saint Pierre classée monument historique ) et défensif ainsi que son histoire (plus d’infos ici). Elle est considérée comme la capitale de la Basse Marche, pays traditionnel de France occupant le tiers nord de la Haute-Vienne.

Le château des Comtes de la Marche dominait autrefois la ville. Il fut rasé vers 1589. C’est sur le monticule qui recouvre les ruines de la forteresse, que fut aménagé un jardin anglais sur lequel règne le nouveau seigneur des lieux : un impressionnant cèdre situé au sommet du dôme, qui aurait été planté lors de la Révolution de 1848 comme arbre de la liberté.

 

Liberté qu’il symbolise parfaitement, il a pu se développer sans entrave. Il atteint  ainsi une exceptionnelle envergure  de 33 m dans son diamètre le plus important (mesurée sur Google Map). Envergure maximale prise à la pointe d’une interminable charpentière qui vient approcher le sol. Elle semble avoir profité de la pente du terrain pour s’extraire du reste du houppier.

La circonférence du tronc de 5.50 m (en 2019) bien qu’honorable est nettement moins exceptionnelle, surtout au regard des colosses tels que le cèdre de Sillar ou de Piolant présentés par Aurélien. Il en est de même pour la hauteur que j’évalue à une bonne vingtaine de mètres.

La commune semble surveiller de près son arbre, on voit qu’il a été débarrassé de ses branches mortes et qu’un système de haubans a été installé pour sécuriser certaines branches.

Précautions qui ne sont pas superflues, le parc semblent assez fréquenté. Le jour de mon passage,  un concours de pétanque avait lieu dans le jardin (d’ailleurs j’aurais pu intitulé l’article « le cèdre des boulistes » …) sous une chaleur écrasante. L’ombre du pépère était donc bienvenue  pour les concurrents venus taquiner le cochonnet!

Au-delà des ses caractéristiques propres, c’est la mise en scène de ce sujet qui le magnifie! Je ne sais pas à quoi ressemblait le château, mais j’ai le sentiment que les Dorachons n’ont pas perdu au change!

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9 réflexions sur « Le cèdre de la Liberté du jardin anglais, Le Dorat, Haute-Vienne »

    • Bonjour, le jardin anglais est style de jardin à l’aspect assez naturel et irrégulier qui peut être opposé au jardin à la française très stricte.
      Les photos ne le montre pas mais divers éléments présents dans ce parc rappel ce style, allée irrégulière, kiosque…

  1. Quel plaisir de revoir cet arbre sur le blog !
    Je suis en effet passé le voir en début d’année et même si ses dimensions sont « juste » honorables, il est très présent dans le paysage sur sa butte et il mérite entièrement sa place sur blog 🙂 Bravo Yannick pour tes photos qui le mettent vraiment bien en valeur.

    Je n’ai pas pris la hauteur, mais j’ai relevé la circonférence et nos mesures concordent (j’ai 5m53 à 1m30). D’ailleurs, il semble grossir lentement mais surement car la DREAL Limousin l’a donné pour 5m30 de tour de taille en 2002 (voir la fiche d’inventaire du Limousin ici : http://piece-jointe-carto.developpement-durable.gouv.fr/REG074B/NATURE_PAYSAGE_BIODIVERSITE/N_INVENTAIRE_NATURE_BIODIVERSITE/L_ARBRES_R74/87059001.pdf ).

    Merci pour cet article !

    • pour une fois que l’on sûr de la date de plantation (1848), on pourrait supposer qu’il s’agit plutôt d’un Cèdre du Liban. Le 1er cèdre de l’Atlas serait arrivé en France en 1839 (dans les circuits officiels…) soit moins de dix ans avant la plantation du cèdre du Dorat…

  2. Dans la catégorie « Comment sublimer un simple lieu ordinaire ? », le cèdre est vraiment le champion incontesté 🙂 🙂 🙂
    Wahouuuu, quelle présence, quelle allure, quelle prestance !!!!
    MA-GNI-FI-QUE !
    On peut se demander à quoi ressemblerait cette butte rocheuse (même chargée d’histoire) sans la présence de ce cèdre aux longs bras.

    C’est plutôt rare d’avoir choisit un cèdre comme arbre de la Liberté, au lieu des traditionnels peupliers, chênes ou tilleuls. Est-ce qu’on connait d’autres cas similaires ?

  3. Merci pour vos commentaires !
    Atlas ou Liban, je ne saurais le dire avec certitude. La différenciation n’est pas facile à faire voir quasiment impossible, le Liban étant parfois considéré comme une sous-espèces de l’atlantica.

    Concernant le choix de cette essence comme arbre de la Liberté, je le trouve étonnant, et n’ai pas d’autres exemples.
    Par contre, je désespère de retrouver un autre cèdre de ce secteur planté sur un monticule, vue il y a un bon nombre d’années !
    La mise en scène de cet arbre me rappel un autre sujet poussant dans un parc de Caen, qui domine la ville sur son terre.

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