Le vénérable Yucca de la Pépinière Kuentz (Fréjus, Var)

Marre de la grisaille et du froid hivernal ?
Je vous propose un dépaysement total sur la côte varoise en découvrant le paradis exotique de la plus vieille pépinière à cactus de France… tout en restant dans le thème de notre blog arboricole, cela va de soi 😉

Parmi toutes les plantes « succulentes » géantes donnant cette touche d’exotisme au Domaine, la plus emblématique me semble être ce gigantesque Yucca filifère (Yucca filifera) planté devant la terrasse et surplombant les serres.
Ses dimensions sont uniques en France et il a la réputation d’être le Yucca le plus volumineux de la Côte d’Azur. La base de son pied ressemble à celle d’une patte d’éléphant dont la circonférence au plus près du sol est de 10m (mesure effectuée et actualisée par Henri Kuentz, propriétaire du Domaine, en janvier 2020).
Comme c’est très souvent le cas chez les vieux Yuccas arborescents, la base du pied se sépare rapidement en plusieurs tiges (stipes). Sa hauteur culmine à environ 11-12m, ce qui est proche de la hauteur maximale de l’espèce (15m).
Il faut reconnaitre que les conditions de croissance sont ici très favorables. Le sol alluvionnaire est parcouru par plusieurs sources, le secteur de Fréjus est d’ailleurs très réputé pour ses cultures horticoles.
La date de plantation de ce vénérable Yucca est liée à la création de la pépinière en 1937. Il serait donc âgé entre 80 et 85 ans et l’un des témoins de la fabuleuse histoire des Etablissements Kuentz.
C’est l’histoire d’une famille d’alsaciens passionnés par les cactus… Le grand-père, Joseph-Emile Kuentz, quitte son Alsace natal pour créer une pépinière spécialisée en plantes succulentes (plantes grasses et cactées) dans la région de Belfort en 1907. Un projet un peu fou, un véritable challenge, d’autant que les pépinières spécialisées étaient très rares à l’époque… Malgré la rigueur du climat, M. Kuentz obtient de très bons résultats et devient vite une référence nationale en la matière. Puis au début des années 30, c’est lors d’une visite émerveillée au Jardin exotique de Monaco qu’il prend la décision de chercher à s’installer dans le sud. Il achète en 1937 une propriété de 5 hectares dans le centre de Fréjus, le Domaine de la Magdeleine, pour délocaliser sa collection de cactées et créer de nouvelles installations dans ce jardin d’Eden de la côte varoise. Une nouvelle aventure commence ! L’entreprise familiale proposait déjà 200 références de cactées dans son catalogue de 1938. C’est actuellement Henri, petit-fils du grand-père cactophile qui continue la fabuleuse histoire de la plus ancienne pépinière à cactus de France.



Le Yucca filifère (Yucca filifera ou australis) est originaire des déserts mexicains et a été introduit dans la seconde moitié du XIXème siècle en France par l’intermédiaire de Vilmorin… à la même époque que les arbres géants nord-américains.
Le plus vieux Yucca filifera de France est celui du Plantier de Costebelle (Villa des Palmiers à Hyères) planté en 1860… et toujours vivant (sur propriété privée) ! Un exemplaire historique (une histoire incroyable racontée sur Wikipedia) puisqu’il a servit en 1876 à la première description de l’espèce type par le botaniste J. Chabaud au moment de sa floraison. C’est le 1er Yucca filifère a avoir fleurit en Europe.
De nos jours, l’espèce est bien présente sur tout le pourtour méditerranéen et les plus beaux exemplaires se trouvent sur la côte varoise et la Riviera. On peut citer ceux du Jardin Olbius Riquier (également à Hyères), celui de la Villa Thuret à Antibes et celui du Parc de Valrose accolé au château à Nice (article à venir prochainement 😉 ).

J’ai bien conscience que je prends des risques à publier cet article sur notre petit blog arboricole… je suis limite hors-sujet 😉
D’un point de vue purement botanique, le Yucca n’est pas un arbre ou un arbuste et il est rattaché à la même famille que les Agaves. Mais c’est une plante arborescente (tout comme les palmiers) qui devrait trouver sa place dans nos inventaires des arbres remarquables. D’ailleurs, Yves Maccagno (célèbre auteur de l’inventaire des arbres du Gard) a lui-même relevé une Cordyline extraordinaire à Alès… voilà qui me rassure pour justifier de cet article sur notre blog ! 🙂
Il existe une multitude d’espèces de Yucca et leur reconnaissance est très compliquée pour les non initiés. Par contre, le Yucca filifère est le seul de son espèce à avoir une inflorescence retombante (cf. photo ci-dessous de mai 2005), les autres ayant une inflorescence dressée. Seul petit soucis, la floraison n’apparait qu’après plusieurs dizaines d’années de croissance 😉

Parmi les autres Yuccas pouvant atteindre de grandes dimensions, il faut citer le Yucca elephantipes (à pied d’éléphant, appelé aussi Yucca géant ou Izote en espagnol), de croissance plus rapide mais sensible au froid, il prend en vieillissant un aspect très proche du Yucca filifère. Encore une fois, seule l’inflorescence permettra de les distinguer à coup sûr.
Le Yucca schottii (hybride naturel) est aussi très proche de filifera, il y en a un très bel exemplaire au JEM de Monaco.
A noter que le célèbre Arbre de Josué, emblématique du Désert de Mojave est aussi un Yucca (Y. brevifolia, Joshua Tree). Il est d’ailleurs le seul Yucca a être inventorié sur le site Arbres monumentaux.

On remarquera aussi sur le Domaine, un bel alignement de 7 Palmiers Washingtonia âgés de 140 ans mais sévèrement touchés par la foudre et morts sur pied. Ces palmiers étaient déjà présents à l’installation de la pépinière en 1937. Le Domaine de la Magdeleine comportait à l’origine un bel ensemble arboré (créé en 1870) avec de nombreuses espèces exotiques (eucalyptus, bambous, mimosas…) qui n’ont malheureusement pas résisté au gel de 1956.

Mais revenons un instant à la spécialité de la Pépinière, les plantes succulentes et plus particulièrement les cactus. Une variété de choix incroyable est proposée à la vente, 1200 références dont un grand nombre sont produits directement à partir de graines issues de croisements naturels ou contrôlés sur de très vieux sujets ou par prélèvement de boutures. Les Etablissements Kuentz ont acquis une notoriété internationale et reçoivent des lots de graines parfois très rares. Son catalogue papier est une bible pour tous les cactophiles. La collection personnelle d’Henri Kuentz, enrichie au fil du temps depuis sa création par son grand-père est digne du Jardin Exotique de Monaco. Certains cactus sont même centenaires (Echinocactus grusonii, notamment) et proviennent des premiers cactus ramenés par son grand-père lors de son installation à Fréjus ! 
La plus ancienne pépinière à cactus de France provoque l’effet Waouh à tous les visiteurs qui la découvrent et déclenche souvent de nouvelles passions 🙂 🙂 🙂

Note : la pépinière Kuentz, en plein centre de la bouillonnante ville de Fréjus, fait de la résistance face à la pression immobilière délirante de la côte varoise. Ce domaine historique fait parti d’un patrimoine familial auquel Henri Kuentz est très attaché. Les petites pépinières artisanales spécialisées sont de moins en moins nombreuses et subissent de plein fouet la concurrence des géants hollandais, espagnoles ou italiens (pour les cactées). La visite du site est libre (du mardi au vendredi) et Henri prend toujours le temps de conseiller les visiteurs et de discuter avec les passionnés venant ici en pèlerinage.

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18 réflexions sur « Le vénérable Yucca de la Pépinière Kuentz (Fréjus, Var) »

  1. Bravo Castor Masqué pour cet article sur ce Yucca que j’ai eu la chance moi-aussi de voir en fleur chez M. Kuentz. Et oui, il faut faire l’inventaire des Agavacées et autres Palmiers car la définition botanique des arbres est vraiment battue en brêche aujourd’hui, et à juste titre je trouve. On peut y ajouter les lianes qui font parfois des troncs de dimension imposante !

  2. Belle balade Castor, on va dire que se sont des ligneux!
    A quand un article sur Prafrance la Bambouseraie qui abrite des herbes de 15 m de haut et de 20 cm de circonférence. Ce ne serai pas hors-sujet non plus !
    Magnifique Yucca .

  3. Super article Castor !

    Je ne savais pas qu’il existait des yuccas aussi gros en France !
    « Arbre » ou pas, il est 100% remarquable et je vous rejoins Yves et toi concernant ces plantes qui doivent être intégrées aux inventaires d’arbres remarquables.
    La visite des serres de cactus doit être un régal pour les yeux.

    J’ai eu la chance de voir des milliers d’arbres de Josué au sud de la Californie l’année dernière. Pourtant dans leur milieu naturel, je n’en ai pas vu un seul aussi gros que celui de la pépinière Kuentz 😉 Bien sûr, il s’agît de sous-espèces différentes pas forcément comparables mais quand même.

    Merci pour cette découverte 🙂

  4. Merci pour tous vos commentaires 🙂
    ça fait plaisir de voir que l’on est bien tous d’accord qu’il faut élargir nos inventaires des arbres à toutes les plantes arborescentes et arbustives !
    Pour les arbres de Josué, je n’en ai jamais vu (je ne sais pas s’ils peuvent s’acclimater sous nos latitudes ?), mais ils semblent qu’ils n’atteignent pas les dimensions exceptionnelles du Yucca filifère et du Yucca elephantipes. Il y en a de beaux sur le site Arbres monumentaux.

    Je ne savais pas qu’Yves connaissait ce petit coin de paradis dans le Var, attention lors de notre prochaine rencontre on risque de causer plus sur les cactus que sur les arbres remarquables 😉

    Pour Guy, la bambouseraie a déjà l’objet d’un article sur notre blog 😉
    https://lestetardsarboricoles.fr/wordpress/2016/07/22/les-arbres-de-la-bambouseraie-danduze-gard/

    On a l’esprit ouvert chez les têtards arboricoles, on a déjà eu :
    le Cocotier du chili du Parc des Capellans : https://lestetardsarboricoles.fr/wordpress/2015/07/07/le-cocotier-du-chili-a-st-cyprien-pyrenees-orientales-2/
    Une liane étrangleuse de cyprès au Maroc :
    https://lestetardsarboricoles.fr/wordpress/2016/05/18/la-volubile-des-oudayas-a-rabat-maroc/
    et même un Bananier grenoblois :
    https://lestetardsarboricoles.fr/wordpress/2019/06/14/nouveau-defi-trouver-un-bananier-remarquable-a-grenoble/

    🙂 🙂 🙂

  5. Salut Castor,
    tu as été souvent « borderline », si je puis dire, dans le choix de tes sujets, mais je penses aussi que ce fantastique yucca a toute sa place ici!
    En tout cas, il n’y a pas besoin d’épointer ses feuilles, comme le faisait patiemment mon oncle sur le sien, pour nous éviter de nous piquer.
    Dans le même type de plantes, bien que différentes dans leur classification, les dragonniers sont très impressionnants, j’ai eu l’occasion de visiter ce de Ténérife c’est extraordinaire.

  6. Bon ça me rassure si Yannick me soutient dans mes publications ‘borderline », je ferais tout de même attention à ne pas tomber du mauvais coté de la ligne, la tentation est parfois grande 🙂
    Oui le Dragonnier des Canaries est une espèce mythique (pas la même famille que les Yuccas) et mérite bien-sûr d’être intégré dans les inventaires.Je ne sais pas si on en trouve dans des parcs exotiques sur le littoral varois ou de la Côte d’Azur ? Je n’en ai jamais vu.

  7. Oui, on trouve des dragonnier en pleine terre sur la Côte d’Azur. Le plus gros et plus que centenaire se trouverait dans un jardin privé de Menton.

    • Aaaah si seulement on pouvait accéder un peu plus facilement à tous ces trésors cachés dans les beaux domaines du littoral entre Nice et Vintimille… On repousserait à coup sur les limites connues pour certaines espèces !
      En parlant d’espèces exotiques (chaudes 😉 ), je vise lors de mon prochain passage dans le secteur, un énorme Ficus (7m de circonférence annoncé) dans le petit parc public ( 🙂 ) de Beaulieu sur Mer, et surement d’autres merveilles à découvrir !

  8. Oui Aurélien se doit être celui-ci en photo à Beaulieu 🙂
    On dérive un peu du sujet principal sur le Yucca, mais c’est vrai que ces ficus tropicaux sont des arbres fascinants et mythiques, on a la chance d’en avoir quelques uns à l’extrémité de notre cote d’azur et même trois jolis exemplaires dans le Parc du Casino à Monaco :
    https://lestetardsarboricoles.fr/wordpress/2016/05/18/quelques-arbres-monegasques-monaco/
    et surement plein de merveilles en continuant la Riviera côté Italie.
    Merci Yves pour l’info, je retiens les fantastiques ficus de Bordighera 🙂
    D’ailleurs juste après la frontière, il y a aussi l’extraordinaire Jardin botanique de la Villa Hanbury (aussi remarquable que le Jardin exotique de Monaco, avec en plus de monumentaux ligneux exotiques).
    Bien avant d’attraper le virus des « chasseurs d’arbres », je garde en mémoire deux ficus absolument hors norme que j’avais rencontré par hasard dans le sud de l’Espagne à Cadix (le Jardin Alameda Marqués). J’avais été totalement médusé, je n’imaginais pas qu’il existait de tels arbres en Europe :
    https://www.google.fr/maps/place/Alameda+Marqu%C3%A9s+de+Comillas+Garden/@36.5371565,-6.298441,3a,75y,90t/data=!3m8!1e2!3m6!1sAF1QipNGV9zvgtGllhESZoNBX8MNB7j2nZZtszcgT540!2e10!3e12!6shttps:%2F%2Flh5.googleusercontent.com%2Fp%2FAF1QipNGV9zvgtGllhESZoNBX8MNB7j2nZZtszcgT540%3Dw129-h86-k-no!7i5226!8i3484!4m21!1m15!4m14!1m6!1m2!1s0xd0dd166ef84e55f:0x563d5b05cdd9a85c!2sJardines+de+Alameda+Apodaca,+Alameda+Apodaca,+11003+C%C3%A1diz,+Espagne!2m2!1d-6.2983634!2d36.5369691!1m6!1m2!1s0xd0dd25724ec240f:0x40463fd8ca03b00!2zQ8OhZGl6!2m2!1d-6.2885962!2d36.5270612!3m4!1s0xd0dd166fceb2323:0x981edc95c5f3360c!8m2!3d36.5371565!4d-6.298441

  9. Bonjour et merci pour ce bel article !

    Petite précision, je viens de mesurer la circonférence du caudex au niveau du sol, et il fait pile 10 m !

    Bien qu’on ait payé un lourd tribut au charançon rouge du palmier, les Washingtonia filifera qu’on peut voir dans le fond n’ont pas été atteints par le charançon, mais ont été foudroyés. C’est un alignement de 7 sujets qui sont morts en même temps. Ils avaient 140 ans environ, et c’est une grosse perte dont j’ai du mal à me remettre.

    • Merci M. Kuentz pour votre passage sur notre petit blog et de nous avoir apporté ces précieuses informations. J’ai mis à jour l’article avec ces nouvelles données.
      10m de circonférence à la base, on est vraiment dans des dimensions hors norme !!!
      Je suis très surpris d’apprendre que la mort des washingtonias soit due à la foudre et non au redoutable charançon.

      J’en profite aussi pour vous demander plus de précision sur la date probable de plantation du Yucca. Faisait-il parti du lot de plantes rapporté par votre grand-père à son arrivée à Fréjus (il pourrait dans ce cas être centenaire) ? Ou a-t-il été planté plus tard après l’aménagement de la pépinière en 1937 ?
      Fleurit-il régulièrement tous les ans (lors de mon passage en mai dernier il n’était pas en fleur) ?
      Si vous avez également des anecdotes sur l’histoire de ce Yucca on est preneur !
      🙂 🙂 🙂

      • Ce Yucca a été planté à l’emplacement actuel en 1962. Je suis certain de l’année, parce que le sol a été rehaussé lors de la construction de la serre, et celle-ci est datée de 1962. Mais j’ignore l’âge exact qu’il avait à la plantation, ni son origine précise.

        Il est possible que ce soit la transplantation d’un sujet que je vois dans le même secteur, sur des photos des années 50. Mais les photos les plus anciennes que j’ai vues de lui à son emplacement actuel (fin des années 60) montrent qu’il n’était pas ramifié et qu’il devait mesurer environ 2,50 M en 1962, ce qui correspond à une plante d’une trentaine d’années, encore manipulable. Et donc un âge actuel d’environ 90 ans.

        Le nombre de fleurs est très variable d’une année à l’autre. Quand le climat est favorable, il peut produire plus de 25 inflorescences en même temps. Mais les années les plus sèches, cela peut être seulement 5 ou 6.

        Je pense qu’il est entré dans une phase de senescence. L’an dernier, j’ai pris ma grande échelle et mon courage à deux mains pour aller couper 5 branches dont les extrémités avaient séché. J’avais peur que ce soit dû au charençon de l’Agave, mais non… Juste des branches qui étaient mortes l’année d’avant à cause d’une grande sécheresse et de températures très élevées.

        Quand les branches sont mortes, elle se décomposent assez vite et peuvent tomber sur la serre, ce qui est évidemment dangereux. Mais souvent, ce sont les inflorescences qui tombent sans prévenir quand il y du vent. Elles sont très tendres, mais suffisamment lourdes pour passer à travers les carreaux !

  10. Belle investigation pour retracer l’historique de ce Yucca monumental !
    Effectivement, les photos anciennes sont précieuses pour mener ce genre d’enquête et nettement plus fiables que la mémoire humaine 😉
    ça fait plaisir de savoir qu’il fait l’objet d’un suivi attentif et d’un profond attachement de votre part.
    Encore merci pour ces précisions et bonne continuation dans le monde merveilleux des cactus, plantes grasses et plantes à caudex de toutes sortes 🙂 🙂 🙂

  11. Cher Castor Masqué,
    Si tu vas sur la Côte d’Azur, je te signale que j’avais vu, en fleurs en février je crois, il y a une trentaine d’année du côté de St Jean Cap Ferrat, en bordure du sentier côtier, un superbe spécimen de Chorisia speciosa, espèce subtropicale connue pour son tronc couvert de grosses épines courtes et sa magnifique floraison rouge et jaune. Tu trouveras maintes photos sur Internet. Il avait été également signalé (mais je ne l’ai pas vu), un dragonnier déjà de belle taille poussant sur les rochers du bord de mer entre Beaulieu et Menton. Mëme si tu ne trouves pas ces arbres, ce sentier vaut le déplacement ! Evidemment ces deux espèces peuvent être vues à la villa les Cèdres de St Jean Cap Ferrat mais maintenant il faut montrer patte blanche pour pouvoir visiter ! Bons congés. Yves

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