L’Arbre de Tautavel et sa petite tribu des Corbières

Il y a 400 000 ans, l’Homme de Tautavel passait ses journées à chasser le gibier, la lance à la main. De nos jours, les Corbières sont nettement moins luxuriantes et notre ancêtre préhistorique aurait bien du mal à y trouver sa pitance.

En 2021, au volant de ma castormobile, moi aussi je pars en chasse et mon gibier, je viens de le trouver !
Il est posé là, fier et magnifique, immobile depuis 400 ans au Coll de les Alzines.
Voici l’Arbre de Tautavel, nouvelle découverte archéo-dendrologique ! 🙂 🙂 🙂

Pour apprécier cette découverte à sa juste valeur, il faut se mettre dans la peau du chasseur-cueilleur méditerranéen…
Ceux qui en ont fait l’expérience le savent bien, la chasse aux cades vénérables est une affaire de spécialistes ! Et ce n’est pas Yves Maccagno qui vous dira le contraire… Cet infatigable arpenteur des garrigues en a dénombré une cinquantaine de plus d’1,50m de circonférence rien que dans son département prédilection, le Gard. Il faut avoir un œil sacrément bien affûté pour débusquer un cade de belle taille au milieu des épineux et des chênes verts. A tel point que les Genévriers oxycèdres n’apparaissent que très rarement dans les inventaires des autres départements méditerranéens. C’est pourtant l’essence Reine de la garrigue; un cade de plus de 2m de tour de taille représente le Graal pour tous les chasseurs d’arbres arpentant le sud de la France.
Vous comprendrez alors que dans ce contexte, il est rarissime qu’un Genévrier oxycèdre ait le statut privilégié « d’élément marqueur du paysage ». L’Arbre de Tautavel en est pourtant un magnifique exemple. Ce cade, conservé en bord de route et judicieusement élagué, rempli pleinement la fonction d’Arbre repère. Dans cet environnement désertique, sa hauteur d’à peine 10m suffit à le repérer à près d’un kilomètre de distance !
Et même s’il ne présente pas des dimensions records (circonférence à 1,30m de 2,45m) elles sont suffisamment imposantes pour en faire un arbre multicentenaire (300 – 400 ans ou peut-être plus ?). Les conditions de croissance sont si rudes dans les Corbières que les accroissements annuels sont millimétriques.
Un environnement tellement hostile où il est merveilleux de découvrir comment la vie s’organise pour faire face aux longues périodes de sécheresse, devenues la norme ces dernières années. Mais un seul fléau suffit à tout détruire : le passage du feu. Plusieurs incendies sont à déplorer ces dernières années à Tautavel (un comble lorsque l’on sait que l’Homme de Tautavel ne savait pas maîtriser le feu 😉 ) et notre vénérable cade n’a pas été épargné. La base de son pied porte les traces d’un ancien incendie. Probablement un feu courant au sol qui n’est pas parvenu à le transformer en torche grâce à l’élagage de ses branches basses.
Autre petite précision, il s’agit d’un pied femelle. C’est suffisamment rare pour le signaler car les vieux cades sont en grande majorité des pieds mâles.


L’Homme de Tautavel, notre lointain ancêtre, n’était pas un vieux loup solitaire. Il vivait en communauté, il avait sa tribu.
Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que notre Arbre de Tautavel ait lui aussi sa petite tribu.
Profitons alors de cet article de vous faire découvrir d’autres patriarches des Corbières.
Mais inutile de s’attarder à nouveau sur le plus connu de la bande, probablement le chef du clan, le célébrissime Cade d’Opoul-Périllos, étalant son imposante ramure dans un vignoble. Un arbre mythique qui laisse chaque visiteur totalement médusé. En 2015, j’ai eu la chance d’être guidé par le propriétaire du vignoble qui m’a mené au pied du Chef du clan. Alors que j’étais sous le charme de cet arbre extraordinaire, le propriétaire m’avait avoué à demi-mot que ce cade avait un petit frère… mais il avait vite ajouté que plus personne ne se souvenait de sa localisation précise… Les mois et les années ont passé et la magie d’internet a opéré : un lecteur anonyme a laissé un commentaire dans l’article sur le cade de Castelnau en précisant que le petit frère du Cade d’Opoul se trouvait au Mas Farines. Il associait même de précieuses coordonnées géographiques à son message 🙂
Et en me rendant sur place en ce début d’année, tout s’est avéré : le Mas Farines, les coordonnées GPS et la ressemblance avec le Cade Patriarche.
Wahou quelle similitude ! Vraiment le même cade… en à peine plus maigre ! Lui aussi est en bordure d’un vignoble et une piste DFCI le sépare de la Forêt domaniale du Bas Agly. Son houppier globulaire ne laisse apparaître son tronc court et massif que du côté Est (la face abritée de la Tramontane).
Sa circonférence prise à 1,30m du sol est de 3,37m, ce qui lui permet d’intégrer illico la Champions league des cades de plus de 3m de tour 🙂 C’est même le deuxième cade le plus gros des Corbières connu à ce jour.
Sa hauteur est assez faible, à peine 6,5m, due à son exposition aux vents violents et à la faible profondeur de sol disponible.
Il s’agit d’un pied mâle et son état sanitaire semble excellent.
A signaler que plusieurs débris (planches et cordes) d’une ancienne cabane ont été abandonnés à son pied, un signe que ce cade doit être connu localement.

Dans le même secteur (en limite sur la commune de Vingrau), un autre cade associé à un vignoble est remarquable. D’une hauteur d’à peine 4m, son tronc court mesure presque 2m de circonférence… c’est un petit jeune de la Tribu Tautavel 🙂


En s’éloignant plus au nord, près de Durban-Corbières, un proche cousin de l’Arbre de Tautavel mérite aussi toute notre attention.
Cette fois-ci il ne s’agit pas d’une découverte récente, ce cade audois a déjà eu sa petite heure de gloire puisqu’il a reçu en 2016 le prestigieux label Arbres remarquables de France. Pourtant ce n’est ni le plus gros et ni le plus vieux de la tribu mais il a cette forme très singulière qui lui donne un charme… original.
Voici le portrait d’une « Gueule cassée », un rescapé du terrible hiver 1970.
De loin, on ne distingue qu’une masse verte, émergeant à peine de la garrigue. A ce stade, rien d’extraordinaire et si un chemin de randonnée ne passait pas à son pied, ce genévrier serait absolument indétectable dans son environnement.
Le patriarche ne se dévoile qu’à quelques mètres et en faisant l’effort de se courber en deux pour pénétrer dans sa « hutte végétale »
Ce sont les fortes chutes de neige de l’hiver 1970 qui ont fait s’effondrer son houppier. Les charpentières se sont tordues, courbées jusqu’à toucher le sol mais n’ont pas cédé sous le poids de la neige lourde. Et depuis 50 ans, il a gardé cet aspect de buisson épineux.
Ses dimensions n’ont rien d’exceptionnel : 2,13m de circonférence à 1,30m du sol et 3,10m à la base du tronc. Sa hauteur totale n’excède pas 4m.
Son âge estimé à 300 ans est cohérent avec ses dimensions.
Son état de santé n’est pas excellent mais il semble s’être bien remis de cet accident qui aurait pu lui coûter la vie.
Petite précision supplémentaire, il s’agit d’un pied mâle comme c’est souvent le cas chez les vieux cades.
A noter qu’il est le plus gros Genévrier oxycèdre connu actuellement dans le département de l’Aude… Il est donc évident qu’un gros potentiel de cades restent à découvrir en Pays Cathare.

Note : les lecteurs attentifs auront immédiatement décelé l’anachronisme historique présent dans cet article et visible dès la première photo.
Bien-sûr, notre ancêtre l’Homme de Tautavel n’aurait pu aucun cas rencontrer un Genévrier oxycèdre sur son territoire de chasse. Il y a 450 000 ans, le climat dans les Corbières était beaucoup plus propice à la vie. Un climat tempéré et humide favorable à une belle végétation forestière. Peut-être qu’il chassait le cerf dans de merveilleuses forêts de séquoias géants mais ne risquait surement pas de se piquer les pieds avec des aiguilles de cade 🙂

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21 réflexions sur « L’Arbre de Tautavel et sa petite tribu des Corbières »

  1. Ouah le Gard n’a qu’à bien se tenir sinon il va se faire rattraper par les cades de Tautavel.
    Yapluka en trouver un fossilisé pour mettre tout le monde d’accord ;-D
    Mais bon dans les Corbières ils les arrosent avec de la tisane de gavels (ils poussent en lisère de vignes) c’est pour ça qu’ils poussent si bien. 😉

  2. Cher Castor Masqué,
    Tout d’abord une première remarque ; je ne t’ai pas reconnu sur la première photo (en face du cade) où tu avais été embauché pour figurer l’homme de Tautavel ! Bon heureusement il y a la lance en bois de cade qui t’a trahi….
    Tu m’avais promis un prochain article sur un arbre qui m’est cher et tu ne t’es pas trompé ! Je trouvais qu’il manquait un cade de plus de 3m de circonférence pour faire la douzaine en France méditerranéenne (dont six dans le Gard quand même) et tu nous l’a déniché. Bravo. Et il n’est pas le seul. Tu démontres une nouvelle fois que les départements méditerranéens sont sousprospectés et beaucoup plus riches qu’on ne le croît. Il n’y a pas de raison que le Gard soit le mieux doté en France avec maintenant 53 cades de plus d’1.50 m de tour. Il suffit d’y passer 14 années en ne faisant que ça, chercher ! Ici aussi le plus gros cade femelle ne dépasse pas 2,40m.
    Un point concernant la végétation il y a 400 000 ans. Si effectivement le climat n’était pas favorable au cade à cette époque là, je ne suis pas sûr que des séquoias aient encore existé. Ils poussaient probablement en France il y a deux millions d’années mais les glaciations qui se sont succédées tous les 100 000 ans au quaternaire ont dû passablement faire évoluer les paysages végétaux.

    • Mon déguisement en Homme de Tautavel est remarquable, non ? 😉

      Oui c’est vrai que j’ai dû laisser un peu trop mon imagination divaguer en pensant que l’Homme de Tautavel chassait au milieu des séquoias… et puis, était-il vraiment sensible à ces végétaux extraordinaires qu’il devait rencontrer ? Une nature surement pleine de mystère et de surprise… un peu comme pour nous, les chasseurs d’arbres du XXI ème siècle 😉

      • Tu aurais au moins pu enfiler une, ou plusieurs afin de préserver la décence, peaux de castors pour être raccord avec la thématique…
        Ces arbres sont étonnants, ma préférence va au sujet de Durban-Corbières, qui a une architecture superbe. Si la taille des branches basses a sauver celui de Tautavel, heureusement que celui-ci devait être trapu, il a pu se reposer au sol avant de s’éclater complètement.
        Il n’y pas donc pas de recette miracle pour préserver un vieil arbre!

  3. Magnifique! Merci à Castor masqué pour l’article et les photos. Je m’y suis cru (j’habite fort loin du pays des cades). Suggestion à la rédaction du site: un lien de partage avec Instagram? ????????

  4. Oui c’est curieux ces cades associés aux vignobles, ça fait de beaux abris pour ceux qui travaillent à la taille des vignes en hiver.
    Dans le Gard aussi, il y en a plusieurs cades remarquables dans les vignobles, finalement c’est peut-être une spécificité de notre vignoble languedocien.

    • Intéressant !

      Dans les Calanques à Marseille poussent de rares OLIVIERS sauvages ( oléastre ) ou anciennement cultivés , qui la plupart du temps ont brulé ( une ou plusieurs fois ) et sont donc à l’état de  » taillis « .

      Curieusement ce sont prés des anciens abris sous-roches des hommes préhistoriques , sous les barres rocheuses , qu’on trouve les plus vieilles souches d’oliviers ( certaine à Sugitton a un diamétre de plus de 2 mètres ).

      Problème chronologique concernant ces oliviers que l’on pourrait associer aux préhistoriques du néolithique c’est que le néolhitique date de minimum 10 000 ans.
      Il serait donc intéressant d’évaluer l’age de ces oliviers vénérables .

    • Il y a peut-être un intérêt qui nous échappe à avoir des cades dans les vignes, comme pour les pêches de vignes. Ces pêchers servaient à priori à repérer au plus tôt les attaques d’oïdium, auxquelles ils sont très sensibles. N y aurait-il un intérêt pour l’huile que l’on en retire?
      Je viens de lire sur wikipédia que les branches servaient à nettoyer les tonneaux à cidre :
      « Dans le Massif central, en Aveyron, dans le Gard, le cade sert comme arbre de mariage et de Noël. Les branches servent à nettoyer les pipes (tonneaux) à cidres, mélangées à l’eau elles retirent les mauvaises odeurs de la pipe . »

      • Je ne sais pas s’il y a eu beaucoup de tonneaux à cidre dans le coin… mais peut-être que ça fonctionne aussi pour les tonneaux à vin…
        Ici -en principe- quand on laisse un arbre se développer près des cultures, au point qu’il en devient remarquable (par les castors, masqués ou autres 😉 ) c’est qu’on en retire un intérêt c’est sûr.
        Peut-être des marqueurs de propriété, des jalons, des bornes à la croisée des chemins ? Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui certains poussent au milieu de nulle part qu’il en a toujours été de même.
        Dans mon coin de garrigue il y a un certain nombre de chênes verts plus costauds que la normale, ils marquaient les limites des terres (il y avait pas mal de troupeaux avant, et les bois étaient exploités pour un usage domestique : chauffage,… ou professionnel : fours des boulangers par exemple). Il y a un siècle (comme on peut le voir sur certaines cartes postales anciennes) la garrigue ne ressemblait pas du tout au fouillis actuel autour de mon village.
        Les cades ça ne pousse vraiment pas vite… alors s’ils ont une bonne taille aujourd’hui c’est qu’on les a laissé pousser depuis trèèès longtemps.
        Tellement longtemps qu’on a oublié pourquoi ;-DDD

  5. Bonjour,

    intéressant l’élagage des branches basses qui a permis de préserver de l’incendie ce cade vénérable de Tautavel …

    Les élagages des branches basses et du bois mort ( effectuées par un véritable professionnel arboriste-grimpeur … et pas un  » coupeur de branches « ) sont les seules véritables  » soins  » indispensables sur . un ARBRE REMARQUABLE .

    Une TAILLE DRASTIQUE ( taille en  » candélabre  » ) préconisée par un
     » coupeur de branches  » soi-disant pour  » renforcer  » un arbre vénérable souvent très agé et donc fragile est une HéRéSIE et risque d’ être MORTEL pour un ARBRE REMARQUABLE.

    Un  » coupeur de branches  » se reconnait à son discours il affirmera :
    –  » Pour sauver ( ou sécuriser ) votre arbre centenaire il faut lui faire une
     » bonne taille  » ( TAILLE DRASTIQUE ) pour le  » renforcer  » ( l’ AFFAIBLIR ou le FAIRE CREVER ) …
    –  » un platane ça se taille  » ( traduire un plat’ANE ça se TAILLE : des centaines de milliers de platanes principalement en Provence sont morts à cause de ce dogme abscon et du chancre du platane transmis par les outils de taille  » )
    >> autres dogmes  » abscons  » :
    –  » un HAUT-livier ça se taille  »
    ou
    – un  » peu-PLIé  » d’Italie ça se  » castre  »

    Ceci pour faire avancer le schmillblicqk , cordialement

    • A mon avis, il n’y jamais rien d’indispensable! Même la taille des bois morts ne l’ai pas forcément, encore moins celle des branches basses. Si dans ce cas cela à sauvé le cade de Tautavel, celui de Durban-Corbières serait peut-être éclaté s’il n’avait pu se reposer sur ses branches les plus basses.
      Chaque cas est particuliers et doit orienter vers une gestion appropriée en fonction des objectifs (pérennisation de l’arbre au maximum ou le laisser vivre sa vie…), la taille ou la non taille sont des options à envisager…

    • Je me permets de répondre… le pied femelle c’est celui qui a les boules (contrairement à d’autres 😉 ) celui qui porte les fruits quoi.(petites baies marrons) Yves pense que -peut-être- c’est pour ça qu’il y a moins de pieds femelles remarquables, parce qu’elles s’épuisent à faire des fruits sur le long terme.

      • 😆 merci Pat’ pour cette réponse. Yves propose une hypothèse pertinente, mais comment expliquer que chez les humains par exemple, les femmes ont une plus grande longévité que les hommes alors qu’elles sont souvent amenées à dépenser une énergie folle pour créer la vie ?

        • Réponse à Aurélien et Pat : avec le cade, on ne joue pas sur les mêmes durées de vie. Les cades de plus de 3m de circonférence peuvent dépasser les 1000 ans. la différence d’âge moyen entre hommes et femmes est de moins de 5 ans sur moins de 100 ans.

  6. Le cade, voilà une essence que je ne rencontre pas du tout sur mon « terrain de chasse » habituel, mais que je découvre encore un peu plus grâce à ton article et je commence à l’apprécier, cette petite essence épineuse qui sent bon le sud.
    Merci pour cette découverte 🙂

  7. Merci pour tous vos commentaires, ça fait plaisir de voir que la petite tribu de Tautavel intéresse notre petite communauté de chasseurs d’arbres remarquables. 🙂 🙂 🙂
    Effectivement, j’en ai discuté avec Pat’, faire un sujet sur les cades n’est pas forcément ce qui va susciter le plus d’intérêt pour les internautes. On est loin de pouvoir faire le buzz avec un cade 😉
    Le genévrier oxycèdre est tout de même une espèce très particulière et pour les non méditerranéens, cet arbuste n’a rien de bien remarquable au premier coup d’oeil, ce n’est ni plus ni moins qu’un buisson épineux un peu plus gros que les autres. Et pourtant, lorsqu’on connait les conditions de croissance tellement extrêmes où il pousse et tous les risques auxquels il a dû échapper (le feu, l’urbanisme, le débroussaillage…) pour parvenir jusqu’à nous, on ne peut que s’émerveiller de découvrir des cades patriarches.
    Concernant leur présence dans les vignobles, je rejoins également les hypothèses avancées par Pat’, les vieux cades conservés (depuis plusieurs siècles) ne l’ont surement pas été en vu de les exploiter pour les bienfaits de l’huile de cade mais plutôt parce que leur présence à cet emplacement jouait un rôle dans la société (arbre repère pour les propriétés, point de rassemblement comme pour les assemblées du désert par exemple…).

    Il est intéressant de remarquer aussi que les vieux cades sont surtout des pieds mâles, même au delà du département du Gard, ce qui confirme bien les observations réalisées par Yves. Et l’hypothèse que les pieds femelles s’épuiseraient plus vite à force de fructifier semble tout à fait plausible, mais dans ce cas une autre observation est troublante : chez le Genévrier thurifère, il semble que ce soit le phénomène inverse. Dans le célèbre peuplement de St Crépin, le patriarche du clan est en fait une matriarche, cet énorme thurifère multi-multi-séculaire est un pied femelle (l’Eléphante)… bizarre

  8. Je complète ma réponse à Aurélien et Pat, en l’adressant aussi au Castor Masqué.
    Le genre botanique Juniperus (genévrier) est très étrange et ce qui se passe chez une espèce ne se produira pas nécessairement chez une autre. La prédominance des sujets femelles sur les mâles a été documentée pour d’autres espèces du genre et « l’épuisement » du sexe féminin avec le grand âge démontrée également pour au moins une espèce nord africaine. Je signale, a contrario, le cas d’un if écossais plus que millénaire qui a changé de sexe il y a quelques années : il est passé de mâle à femelle ! Probablement un effet de l’avancée du féminisme contemporain…

  9. Bravo l’artiste, encore du beau boulot !!

    Je suis agréablement surpris par cette belle brochette et encore plus par le petit frère d’Opoul. J’en suis même à le considérer davantage, car son tronc semble montrer qu’on est en présence d’un tronc unique ce qui a encore plus de valeur dans l’estimation globale (celui d’Opoul selon les différents clichés laisse pas mal de doutes sur la genèse de sa base.. ,il n’en reste pas moins un spécimen exceptionnel)

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