Les Ficus tropicaux de la Côte d’Azur

Parmi les arbres les plus spectaculaires au monde, les Banians d’Asie tiennent une place à part et sont considérés comme des merveilles de la nature.
Leurs racines aériennes permettent, à partir d’un seul pied, de s’étendre à l’infini et de former une véritable forêt au bout de plusieurs siècles…Hallucinant !
Mais savez vous que parmi ce vaste groupe de Ficus tropicaux, certaines espèces se sont parfaitement adaptées sous nos latitudes et forment aujourd’hui des arbres très impressionnants à nul autre pareil ?
Je vous propose de découvrir dans cet article le portrait d’une dizaine de banians installés depuis plus de 100 ans sur notre Riviera française, ce petit coin de paradis qui ne connait jamais le froid polaire et n’a jamais vu passer le « Moscou-Paris ».
Et chose encore plus étonnante, ils sont tous à découvrir librement sur le domaine public !
Attention, dépaysement exotique garanti 🙂

Sur la Promenade du soleil à Menton

Petite précision botanique en guise d’introduction :

Parmi les nombreuses espèces de Ficus tropicaux, souvent regroupées sous le nom de Banian (ou banyan, in english), seules 2-3 espèces sont plantées en pleine terre en Méditerranée.
La plus courante est le Ficus macrophylla (figuier de la baie de Moreton), c’est celle qui sera présentée dans cet article.
Le vrai figuier des banians (Ficus benghalensis), celui de l’Inde qui se multiplie à l’infini jusqu’à former des forêts de banians, a des exigences tropicales qui ne permettent pas de le planter en France. On peut le trouver toutefois dans les rares zones subtropicales d’Europe (Malaga et Sicile).
Le Ficus elastica (l’arbre caoutchouc, différent de l’hévéa) venant des jungles de l’Asie tropicale est assez proche en apparence de Ficus macrophylla, mais sa très faible résistance à la moindre gelée limite énormément ses possibilités de plantation en pleine terre. En revanche, c’est un grand classique de nos plantes d’appartement.
Le Ficus benjamina, aux feuilles plus petites, a des exigences de températures analogues à Ficus elastica. Il est très rarement planté en pleine terre en France, mais très apprécié comme plante d’intérieur.

Revenons maintenant plus en détail sur l’espèce Ficus macrophylla, celle qui vous émerveillera en longeant le littoral d’Antibes à Menton et dont certains sont âgés de 150 ans !
A la différence des « vrais banians », l’espèce n’est pas originaire d’Inde mais d’Australie. Il pousse dans les régions orientales du Queensland et de la Nouvelle-Galles du Sud (tout comme le Bunya-bunya présenté dernièrement). Dans son aire d’origine, on le trouve jusqu’à une altitude assez élevée et il peut subir quelques gelées. Sa tolérance au gel est annoncée jusqu’à -8°c. Par contre, les jeunes pousses meurent à la moindre gelée.
Il peut atteindre de très grandes tailles dans les montagnes humides du Queensland, jusqu’à plus de 50m, mais en France il plafonnera à seulement… 25m. Mais rassurez-vous, ce qui fait tout le charme de cette espèce, c’est l’envergure que l’arbre va prendre au fil des ans; un développement anarchique dû aux racines aériennes qui, en démarrant à plusieurs mètres au-dessus du sol, vont former de puissants piliers pour soutenir cette imposante masse végétale. 
Bizarrement, ces racines aériennes n’apparaissent pas systématiquement sur les vieux sujets de Méditerranée (pour quelle raison ?).
Autre particularité, la multiplication et la propagation du Ficus macrophylla. Si dans nos parcs l’espèce est plantée de façon traditionnelle à partir d’un jeune plant, son installation est bien différente dans son milieu naturel. Elle débute souvent comme une plante épiphyte en germant sur un autre arbre et finit par se débarrasser de son support progressivement, d’où son charmant surnom de figuier étrangleur.
Son tronc, de couleur gris-argenté, est bosselé, très souvent cannelé avec de profonds contreforts caractéristiques de l’espèce.
Ses grandes feuilles, d’un vert sombre et luisant, présentent parfois des reflets roux sur l’envers et ne tombent pas en hiver.
Rattaché au groupe des figuiers, ce Ficus produit aussi des petites figues de la taille d’une noisette. Bien qu’elles soient comestibles, elles sont sans intérêt pour l’homme… mais jouent un rôle important pour tout le cortège de vie associé à cet arbre énorme.
A l’instar des figuiers, il produit aussi un latex pour le protéger des blessures. Un latex irritant, voire toxique pour l’homme.
Sa longévité est assez courte, elle n’excède pas 200-300 ans, mais peu importe, puisque dans ce court laps de temps, il aura largement assuré sa descendance !

La galerie photo ci-dessous présente ses caractéristiques botaniques


Beaulieu sur Mer

Dans cette charmante petite station balnéaire en bordure du Cap Ferrat, plusieurs Ficus macrophylla sont à découvrir et nous dévoilent le potentiel gigantesque de cette espèce.

Tout d’abord sur la place du Général de Gaulle :

Un exemplaire isolé avec une base de pied énorme (circonférence à 1,30m = 5m) mais aussi deux autres Ficus derrière le monument et dont les racines aériennes donnent une ambiance de jungle tropicale. Remarquez sur les photos suivantes la petite touche humoristique (à la limite du burlesque si c’est involontaire) d’avoir placé un sapin de Noël recouvert de neige artificielle près de cet énorme arbre exotique 😉

Deux autres majestueux Ficus macrophylla sont à découvrir dans le petit Parc près du Casino.

L’un près des tennis (circonférence 5,25m – hauteur 16,50m)

Et l’autre Ficus en position centrale dans le minuscule Parc du Casino. C’est la pièce maitresse de ce petit espace de verdure. Il affiche un impressionnant 7,40m de tour de taille à 1,30m du sol et une hauteur totale de 16,50m.
A noter aussi à proximité un joli Araucaria heterophylla (circonférence 2,66m – hauteur 29m). Cette belle espèce ornementale à l’architecture très typique est assez fréquente dans les zones les plus protégées de notre littoral méditerranéen.


Principauté de Monaco

En longeant la Riviera en direction de l’Italie, vous rencontrerez d’autres Ficus géants. Il ne s’agit pas de faire un inventaire exhaustif de l’espèce dans cet article et il serait trop lourd de tous les présenter en détail.
Arrêtons nous toutefois sur le Rocher monégasque et plus particulièrement dans le Jardin de la Petite Afrique près du Casino de Monte-Carlo. Les Ficus macrophylla présents dans ce parc avaient déjà fait l’objet d’une brève présentation dans un précédent article du blog. Les photos datent d’une quinzaine d’années et je n’ai aucune mesures dendrométriques associées.
Il est intéressant de comparer deux silhouettes très différentes : l’un présentant des racines aériennes démarrant très haut dans le houppier, à 8m au-dessus du sol et un autre Ficus sans aucune racines aériennes mais avec de puissants contreforts à la base du tronc.


Menton

Dernière étape du parcours, la Perle de la Riviera, la douce ville de Menton.
Un passage obligé dans cette ville-jardin où les végétaux exotiques ont été introduits en abondance par les Anglais dès le milieu du XIXème siècle. Et évidemment dans cette ambiance exotique, les Ficus tropicaux sont nombreux.
Retenons pour cet article trois exemplaires gigantesques qui façonnent l’image de cette station balnéaire.

L’un est situé à l’angle du Grand Hôtel des Ambassadeurs (Palace 5*) et sert de parasol géant à son restaurant Le Louvre. J’aurais bien voulu sauter le muret pour effectuer une mesure de circonférence, mais je me suis abstenu. Il y a des endroits où il vaut mieux rester discret, surtout que le Commissariat de police est juste de l’autre côté de la rue… 😉
Alors, à une distance respectable et sans stationner trop longtemps pour ne pas éveiller les soupçons, j’ai estimé sa circonférence à environ 7m. La hauteur totale mesurée au dendromètre suunto est de 17m.
Le Palace a été construit en 1865 et il est fort probable que la plantation du figuier date de cette période.
Il a été taillé assez récemment (1 ou 2 ans), l’espèce semble réagir assez bien à ces tailles sévères.
Pour info, le Ficus est situé à seulement 200m du fabuleux Bunya-bunya présenté dernièrement sur le blog.

Sur la Promenade du Soleil, le long du bord de mer, plusieurs Ficus gigantesques peuvent être admirés. Celui près du Casino est le moins spectaculaire et semble dans un état sanitaire un peu dégradé. Sa taille sévère récente ne permettra peut-être pas de le sauver.
En revanche, celui à l’angle de la rue Adhémar de Lantagnac est l’un des plus impressionnants que j’ai pu rencontrer. Son houppier gigantesque et cette masse végétale au-dessus de la voie publique ne laisse personne indifférent. Sa circonférence est de 5,55m (6m à la base) et sa hauteur de 14,50m. Juste à proximité, dans un parterre surélevé du trottoir, son petit frère est dans un état sanitaire inquiétant. Il est fortement attaqué par des champions parasites au pied qui trahissent une pourriture au cœur du tronc.

Finissons la tournée des Ficus tropicaux de la Côte d’Azur par celui planté dans le petit jardin public Elisée Reclus, face à la mer.
Il concentre à lui seul tous les caractères si particuliers de l’espèce : une masse végétale énorme, un tronc puissant et cannelé, de nombreuses racines aériennes à tous les stades de croissance et un dense réseau de racines superficielles. Son tour de taille est le plus imposant de ceux rencontrés jusqu’à présent mais sa mesure peut-être sujet à polémique puisqu’à ce stade, il devient difficile de distinguer le tronc initial et les proches racines aériennes rejoignant le sol. Sa circonférence fait environ 8m à 1,30m du sol et 9m à la base du tronc. La hauteur totale du Ficus est de 18m. A noter, qu’aucun des Ficus présentés dans cette sélection n’atteint les 20m de hauteur.
Sa date de plantation est connue : 1870, ce qui lui fait un âge de 150 ans. Quelle croissance !!!
Et pour la petite histoire, il a représenté fièrement la région PACA lors du concours de l’Arbre de l’année 2020. C’est d’ailleurs étonnant qu’un arbre aussi fabuleux n’ait reçu que si peu de votes, il méritait à mon avis bien plus de reconnaissance du public.
A ne pas manquer aussi dans ce petit parc, les deux jolis filaos de plus de 3m de circonférence (mais ce ne sont pas les plus gros de Menton 😉 ).
Incroyable, il y a tant de merveilles à découvrir dans cette petite ville frontalière.

Ces Ficus tropicaux sont devenus en à peine plus de 100 ans les arbres les plus volumineux de notre littoral méditerranéen. Et de toute évidence, ils n’ont pas fini de nous surprendre… il suffit pour cela de regarder le développement gigantesque de certains Ficus chez nos voisins européens (Espagne, Italie, Portugal) pour se rendre compte que nous ne sommes qu’au tout début de « l’effet wahou ».
Par ailleurs, je me rends compte aussi que parmi les espèces exotiques les plus remarquables de notre littoral méditerranéen, un grand nombre sont originaires d’Australie: Mimosa, Eucalyptus, Ficus macrophylla, Filao, Callistemon, Araucaria bidwillii… et sans oublier le mythique Wollemia nobilis !
Finalement, c’est à se demander à quoi ressemblerait notre Riviera sans ces arbres australiens ? 😉

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14 réflexions sur « Les Ficus tropicaux de la Côte d’Azur »

  1. Le castor Masqué nous régale avec ses articles bien documentés et superbement illustrés ! A propos de figuiers, je voudrais signaler une autre espèce que l’on peut trouver dans le Midi (elle pousse bien dans le Gard aussi), en Z 8/9. Elle n’est pas du tout spectaculaire à la différence du F. macrophylla, et pour cause il s’agit … d’une liane rampante, Ficus pumila (=F. repens). Les Anglais l’appellent d’ailleurs « Creeping Fig ». Elle peut couvrir rapidement de grandes surfaces de sols ou de murs. C’est toujours étonnant de voir des figues (non comestibles comme chez les autres espèces en dehors de F. carica) parsemant le sol au milieu de petites feuilles bien vertes !

  2. Comme l’a dit Yves, très bel article bien documenté et illustré et j’ajouterai très agréable à lire 🙂 Bravo Castor !

    Encore une nouvelle essence que tu nous fais découvrir dans toute sa splendeur. Les racines aériennes sont étonnantes.

    A San Francisco, j’ai eu la chance de croiser de nombreux ficus dans les rues où ils sont plantés en alignement. Je cherche encore de quelle espèce il s’agît, mais contrairement à ce que le cliché qui laisse penser que tout ce qui est en Amérique est plus gros qu’en Europe (les routes, les voitures, les grands espaces, les arbres aussi avec les séquoias), pour le coup les ficus de ton article sont nettement plus impressionnants que tout les ficus que j’ai pu croiser là bas ! 😉

  3. Merci pour vos commentaires chaleureux 🙂 🙂 🙂
    Je ne connaissais pas cette espèce de figuier rampant dont parle Yves. J’ai regardé de quoi il s’agissait sur le web, c’est très impressionnant le pouvoir de couverture de cette espèce au sol ou sur les murs d’une façade, comme le ferait un lierre !

    Je suis surpris qu’il y ait des ficus plantés en pleine terre à San Francisco, je pensais que le climat était déjà plus frais sur cette côte pacifique au nord de Los Angeles. En tout cas ce n’est vraiment pas facile à identifier tout ce groupe d’espèces de Ficus, beaucoup d’espèces sont assez proches.
    De mon côté c’est lors d’un voyage dans le sud de l’Espagne au début des années 90 que j’ai découvert mon premier ficus gigantesque. Alors que je ne m’intéressais pas du tout aux arbres remarquables, je suis resté pourtant totalement médusé devant un gigantesque Ficus elastica à Cadiz (il est d’ailleurs enregistré sur Arbres monumentaux :
    https://www.monumentaltrees.com/fr/esp/andalousie/cadiz/23159_alamedaapodaca/43342/
    je n’imaginais pas que de telles plantes tropicales pouvaient pousser en Europe… et je ne savais pas à l’époque que l’on avait aussi d’énormes Ficus sur notre Côte d’Azur 😉

    • En regardant à nouveau avec admiration ce Ficus de Cadiz sur Arbres monumentaux, je m’aperçois finalement qu’il est du même âge que ceux de la Côte d’Azur et pourtant il est largement 2 fois plus gros que les notres !!!!
      C’est incroyable une telle différence de taille pour des conditions de croissance qui sont pourtant assez proches ????? Je ne comprends pas…

  4. @ Castor : Je ne suis pas un spécialiste du climat californien, mais il ne doit pas être si frais que cela. En tout cas, il n’y gèle pas. Les espèces qui se plaisent le plus à San Francisco sont les cyprès de Lambert et les pins de Monterey … comme en Bretagne apparemment ! Yannick et Mickaël ont peut-être croisé des ficus sur la côte bretonne ?
    L’exemplaire de Cadiz dans le sud de l’Espagne est complètement dingue, je comprends que tu sois resté médusé ! Etrange qu’il soit si gros oui, peut-être un arrosage automatique ? Ou tout simplement un climat plus chaud et humide ?

  5. J’ai dans ma bibliothèque un livre américain qui détaille de façon précise les différents climats des USA d’après la cotation de l’USDA (l’équivalent de notre Ministère de l’Agriculture). Je rappelle qu’elle s’échelonne de Z1 (Alaska) à Z12 (Floride). Cette cotation est utilisée partout dans le monde. A titre indicatif la Riviéra française est classée Z10 avec quelques enclaves en Z11. Le Gard en Z8/9.
    San Francisco tourne autour de Z7/8, avec les parties les plus abritées de la baie, à l’est, en Z9. La zone côtière de Los Angeles est à Z11. Si le Ficus macrophylla peut pousser sans peine en Z11, par contre dans les zones cotées moins, cela me paraît vraiment difficile car des gels brefs mais intenses peuvent y tuer la plante.

  6. Merci pour ces données de zones climatiques très précises.
    Ces cotations USDA sont souvent citées mais je n’avais les correspondances pour nos territoires géographiques.
    Du coup ça semble tout de même limite pour du Ficus macrophylla dans la baie de San Francisco. Aurélien, peut-être qu’il y a une confusion dans l’espèce ? Les grosses feuilles coriaces vertes et luisantes du F. macrophylla ressemblent énormément à du Magnolia grandifolia (originaire des Etats Unis)… Peut-être s’agissait-il de plantations en alignement ou ornementales de Magnolia grandifolia et dont les dimensions resteront bien-sûr beaucoup plus modestes (jusqu’à 4-5m de circ maxi) ?

  7. Avec ces exigences climatiques, est-il possible de rencontrer du Ficus macrophylla en France hors de la riviera et du littoral Corse ?
    J’imagine que sur la côte varoise (dans les coins les plus abrités) ça doit pouvoir passer puisque l’on y trouve aussi de beaux Belombras ?
    Et sur la côte languedocienne ? Je n’en ai jamais rencontré, même sur la côte vermeille, la partie la plus protégée…

    Et ailleurs où ça ne gèle quasiment jamais, était-il présent ? Sur la côte basque ? Sur la côte bretonne (jardin exotique de Roscoff…) ?

  8. Merci Yves pour tes infos concernant les zones USDA dont personnellement, j’ignorais l’existence ! Je ne possède malheureusement pas de livres à ce sujet mais sur le web, j’ai trouvé cette carte pour la France sur le site promessesdefleurs.com :
    https://www.promessedefleurs.com/blogwp/wp-content/uploads/2020/02/Carte-climat-usda.jpg
    J’ai cru comprendre qu’ils s’agissait de zones de rusticité, est-ce bien ce dont tu parles Yves ? La Bretagne aurait donc peu de chances de voir pousser efficacement un ficus macrophylla au vu de la différence de climat.

    Autrement, concernant les ficus de San Francisco, après avoir j’ai fouiné sur le net, je pense que ce sont des figuiers de Chine (Ficus microcarpa). Pour que vous puissiez voir, je viens d’en référencer exprès sur Arbres Monumentaux : https://www.monumentaltrees.com/fr/usa/californie/sanfranciscocounty/27085_telegraphhill/50272/

    • Bonjour Aurélien,
      C’est exactement cela. Je ne connaissais pas cette carte ni la subdivision en sous-zones-A et B. Je trouve toutefois qu’elle est optimiste pour la zone 10, car, si mes souvenirs sont bons, il s’agit de moyennes qui ne tiennent pas compte des pics de froid. De plus la plupart du temps les températures sont prises à 1.50m de hauteur. Or les plantes (les jeunes en particulier) sont beaucoup plus sensibles aux températures plus basses au niveau du sol. Enfin il n’est pas tenu compte non plus de la pluviométrie (ce qui explique le climat privilégié de Menton à côté de celui de Nîmes par exemple). Il existe d’autres indices plus scientifiques et pertinents pour cela.
      Et pour terminer, des évènements exceptionnels, comme par exemple le mois de janvier très doux de 1956 qui a fait démarrer les oliviers, suivi d’un gel intense début février (les gens entendaient craquer les troncs la nuit !), ne sont pas pris en compte et pour la végétation c’est un quitte ou double.

  9. Ah le mystère est levé sur ces Ficus de San Francisco ! 🙂
    Il y a tellement d’espèces différentes de ficus, il y a vraiment de quoi s’y perdre. Je ne sais pas si microcarpa (qui semble réputé pour les bonsaïs et ressemble un peu à fics benjamina) a été introduit en pleine terre sur la Côte d’Azur.
    En tout cas très chouettes Aurélien tes photos californiennes… je suis sûr que tu as en stock plein de sujets d’articles potentiels pour le blog 😉

    Concernant la carte des zones climatiques, je rejoins l’avis d’Yves sur cette notion de résistance au froid très difficile cerner dans la pratique. Il faut bien tenir compte de l’endurcissement de la pante au froid (froid de l’hiver arrivant progressivement sur plusieurs semaines) lui permettant de mieux résister à des températures plus basses que les recommandations et inversement ces alternances de grandes douceurs et de retours de froid brutal qui font souvent le plus de dégâts sur nos plantes introduites. Ces variations brutales de températures deviennent malheureusement de plus en plus habituelles avec le changement climatique en cours…
    Pour le littoral méditerranéen, il y a souvent une distinction climatique qui s’appuie sur l’aire de culture potentielle des orangers et de celle de la culture de l’olivier qui correspond à la zone méditerranéenne dans sa globalité. Celle de l’oranger au climat le plus favorable se situe de la côte varoise à la frontière italienne et inclus également de l’autre coté le littoral d’Argelès à l’Espagne.

  10. Très beau reportage d’une espèce emblématique des zones les plus abritées de notre pays.
    Il existe quelques jeunes exemplaires ça et là (comme au Jardin exotique de Roscoff), mais les vieux ne sont quelques dizaines. Les Alpes-Maritimes les concentrent, et je n’en connais pas dans le Var qui soient si grands. Ailleurs, il y a celui qui se trouve sur la corniche de Cerbère dans les Pyrénées-Orientales :
    https://www.google.com/maps/@42.4423338,3.1664369,3a,75y,53.51h,110.12t/data=!3m6!1e1!3m4!1sLtMKXRfpfUS-MybnSB3jeg!2e0!7i16384!8i8192
    Il est aussi splendide. Sa situation bien excentrée par rapport à ceux illustrés plus haut est intéressante, La proximité avec une frontière d’un pays étranger les rapprochent néanmoins ! Fred

    • Merci Frédéric pour ces précisions sur la répartition des ficus tropicaux sur notre littoral français 🙂
      Je ne connaissais pas celui de Cerbère, je retiens précieusement l’info car je devrais me balader dans le secteur prochainement… sauf si un nouveau confinement nous retombe dessus…

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