Archives de catégorie : Hors de France
L’orme de Berinzenne, Spa, Belgique
L’un des plus gros Eucalyptus marocains atrocement mutilé
En empruntant la Nationale 8 au départ de la Cité impériale de Fès, on ne peut avoir qu’une pensée émue pour notre Nationale 7, « route des vacances » si chère à Charles Trenet…
Cette Nationale 8 marocaine est en effet une merveilleuse invitation au voyage.
Elle déroule son ruban d’asphalte rapiécé plein sud, en direction du Maroc authentique, celui du monde berbère, à travers la chaîne de l’Atlas et des paysages désertiques, là où la vie s’organise depuis des millénaires autours des oueds.
C’est simple, toutes les richesses naturelles du Maroc s’égrènent au fil des kilomètres de la Nationale 8, à commencer par les oliviers de la plaine du Saïss puis la vaste cédraie de l’Atlas, les Thurifères marabouts des villages berbères, les palmeraies de Marrakech avant de finir par les arganiers d’Agadir jusqu’aux rivages de l’Atlantique.
Pour les baroudeurs et les amoureux de la nature, cette route mythique fait rêver ! Mais le rêve est malheureusement gâché dès les premiers kilomètres par une vision cauchemardesque, celle d’un Eucalyptus colossal totalement défiguré, atrocement mutilé par l’homme 🙁 🙁 🙁
« Les Sept Frères de Gospinal », Belgique
Les trognes de peupliers noirs de la Haute Alfambra en Aragon, Espagne
Marc nous fait découvrir le travail de préservation des « chopos »
Lors d’un périple en Aragon cet été, nous avons eu la chance d’être guidés par Chabier de Jaime, responsable du « Parque Cultural del Chopo Cabecero del Alto Alfambra ». Chopo cabecero désigne en fait le peuplier noir têtard, arbre emblématique de la région.
Ce parc culturel créé en 2018 vise à la protection et la promotion des peuplements de Populus nigra et du biotope les entourant. En dehors de l’aspect purement écologique, il a pour objectif de promouvoir les aspects culturels régionaux liés à la présence des peupliers. La conservation du patrimoine local fait partie de cette mission.
Vaste programme qui ne peut être que bénéfique pour cette région isolée, victime d’un exode rural massif. Nous sommes ici dans l’est de la province de Teruel, dans le sud de l’Aragon.
La faiblesse des investissements nationaux (transports, réseaux de communications, etc.) contribue à accélérer ce phénomène de dépopulation. Cet abandon de Madrid est régulièrement dénoncé par les forces vives locales, regroupées notamment dans le collectif « Teruel existe ! ». Reste à espérer que les initiatives telles que la création de ce parc culturel puissent endiguer le phénomène. C’est tout le bien qu’on leur souhaite !
Une succession de chaînes montagneuses couvre le sud de la région. C’est là que naît la rivière Alfambra, dans la Sierra de Gúdar (culminant à 2.028 m d’altitude) avant de se frayer un chemin au creux des plateaux semi désertiques de l’Aragon. Ces plateaux battus par les vents, connaissent un climat très rude. L’été très chaud est plus court que l’on imagine sous ces latitudes. En cette saison, la sécheresse est interrompue par de violents orages provoqués par les masses d’air qui venant de Méditerranée, percutent les sommets des sierras. Les hivers sont glacials.
Ce qui frappe dans ce décor, c’est l’absence des arbres (à l’exception des étages montagneux ou réapparaissent les pinèdes). L’aridité des plateaux n’est pas la principale responsable de cette situation. Comme souvent, il faut se tourner vers l’activité humaine pour en trouver la cause. Continuer la lecture