Arrêté Préfectoral de Protection du Biotope pour les arbres têtards.

Les conséquences d’une annonce prématurée ou d’une décision qui se fait attendre.

Le 5 janvier 2013, nous apprenions par voie de presse qu’à la demande de la ministre Delphine Batho, le préfet des Deux-Sèvres allait prendre « sans délai » un arrêté de protection du biotope pour enrayer l’abattage, l’arrachage ou la coupe de tout arbre têtard.

Apparemment non n’avons pas la même notion du « sans délai ». Depuis un mois, les effets bénéfiques mais aussi néfastes de cette annonce prématurée se font sentir. Il est facile par une simple petite sortie dans nos campagnes de se rendre compte que les propriétaires de haies et de têtards semblent s’activer plus que d’accoutumée à leur entretient. Et c’est une bonne chose, certains redécouvriront peut-être le complément de revenu non-négligeable et renouvelable que ceci représente. Par contre il n’est pas très prudent par ce mois de janvier pluvieux d’être monté aussi nombreux dans des têtards rendu glissants par la pluie. Heureusement, la presse ne semble pas s’être fait l’écho d’accident.

D’autres n’ont pas tardé eux à passer à l’offensive avant que cet arrêté ne tombe et procèdent à l’arrachage massif des haies. Et ceci est visible dans plusieurs secteurs de Gâtine notamment aux environs de Clavé.  Pour nos jeunes qui n’ont pas connu la grande époque des remembrements des années 60 à 80, le spectacle est édifiant.

En ces périodes de grandes crues pour les rivières du département, il n’est pas difficile de deviner pourquoi la Sèvre qui s’écoule aux pieds de la préfecture a cette couleur, c’est la terre de Gâtine qu’aujourd’hui elle charrie à tout va. Paysans de Gâtine, si ça continue, dans quelques années c’est dans la baie de l’Aiguillon qu’il faudra aller labourer toute cette terre pour y semer du maïs.

Share Button

14 réflexions sur « Arrêté Préfectoral de Protection du Biotope pour les arbres têtards. »

  1. Paradoxalement, ici en Bretagne, certains agriculteurs replantent et vont même jusqu’à reconstituer des talus, alors que leur voisin continue l’arrachage…

  2. C’est comme chez nous, il y a 2 écoles qui s’affrontent et personne pour arbitrer. Tu as vu ils vont quand même jusqu’à s’attaquer aux poteaux électriques (dernière photo). 😉

    • Celui-ci ne me dit rien, mais il y en a beaucoup dans le département et je n’en ai exploré qu’une petite partie. Mais assurément c’est un très bel exemplaire. Je vais essayer de contacter l’auteur de la photo.

  3. Hop, me voilà, magique 🙂

    Ravi de connaître ce blog sur les arbres! Le châtaignier en question est au bord de la butte de Moncoué, seul dans un grand champs entre Taizé et Praillon , visible depuis la D37 (route de Thouars), on le voit bien sur booble maps. Il y a de très beau arbres dans le départements.

    Pour réagir sur le sujet, le maïs fait un grand mal à la gâtine, les terres sont acide certes, mais argileuse et aussi humifère(donc rétention de l’eau, fort pourvoir fixateur des éléments) alors les céréaliers se mettent à investir les lieux, j’ai vu des haies totalement disparaître vers Germond-Rouvre (Sud-Gâtine) l’an passé. Que le chemin est long.

    • Salut Damien et bienvenue sur le blog. Merci pour l’info, je vois maintenant de quel châtaignier il s’agit et où il se trouve. Il avait sujet d’un tout petit article dans la NR il n’y a pas trop longtemps.

  4. Just plain stupid! When are we ie. us and the landowners/farmers going to understand that this type of destruction is from another century and ALL PAYMENTS from EU should stop to these people doing this destruction!!! and also in the UK!

  5. Hi Robert and TreeHunter, welcome.
    It’s not so easy for them. They are cattle rancher and they become cereal farmer because that is what will European subsidies. Our breeders no longer live from their work and we import lot of South American meat.Is this the benefit of globalization?

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.