Si les voies du Seigneur sont impénétrables, il est pourtant étonnant de pouvoir associer cette expression à l’histoire des deux plus imposants cyprès de Lambert (Cupressus macrocarpa Hartweg) de Bretagne.
L’essence, originaire du pourtour de la baie de Monterey dans l’ouest californien, a rejoint l’Europe en 1838 après que la botaniste A.B. Lambert ait fourni plusieurs graines à une société d’horticulture anglaise. La description de l’espèce intervient plus tardivement grâce au travail de Hartweg vers 1846. L’arbre s’est particulièrement bien adapté au climat océanique et certains spécimens ont pris, en Bretagne, d’imposantes proportions.
Le plus impressionnant est sans conteste celui de Plestin Les Grèves, visible de la rue de Kergus. Ce véritable mur végétal de 12.9 m de circonférence (voir article de Yannick en septembre dernier : ici) constitue sans nul doute l’un des arbres les plus colossaux d’Europe. Jusqu’à la tempête d’octobre 1987, ce dernier faisait partie d’un ensemble arboré dont les principaux sujets (aussi colossaux que ce rescapé) se trouvaient de l’autre côté de la rue, dans la parc d’une maison de retraite. (ce détail a son importance nous le verrons par la suite). Malheureusement, la terrible tempête a eu raison des arbres du parc voisin.
A près de 200 km du cyprès costarmoricain, celui de Ste Anne d’Auray, avec ses 10.2 m de circonférence, n’en n’est pas moins impressionnant. Il constitue la pièce maîtresse du parc d’une maison de retraite.
Il semble que l’histoire de leur introduction soit étroitement associée à la congrégation des filles du Saint Esprit qui au cours du 20ème siècle (et probablement avant) a développé de nombreuses missions à travers le monde. L’une d’entre elles se trouve en Californie, aire d’origine du conifère. On imagine alors facilement les liens étroits et échanges qu’il existait entre les communautés religieuses. Il est donc probable que la présence de ces arbres ne soit pas le fruit du hasard mais soit plutôt liée au saint esprit.
Plus de renseignement pour connaître et promouvoir l’essence: cyprès de chez nous
Une belle balade arboricole ce jour là, n’est-ce pas Mickaël…
On a mesuré quelques spécimens dont des Douglas de 40 m, ce qui n’est pas rien pour la Bretagne.
Pour en revenir aux cupressus, c’est intéressant de pouvoir faire ce rapprochement entre deux spécimens et pouvoir de ce fait avoir une idée sur leur introduction… Il faudrait peut-être se renseigner du côté d’Hénansal où vit un autre colosse, peut-être aurions-nous des surprises…
Le seul regret concerne leur état de décrépitude, surtout à Sainte Anne d’Auray…
Petite précision ce dernier ne se visite pas librement…