L’arboretum de la Jonchère-Saint-Maurice

Partie I – Histoire et arbres remarquables

Un ami habitant non loin de là et qui connaît bien ma passion pour les arbres, m’invite, un jour, à découvrir cet arboretum, qu’il me décrit alors comme une très belle forêt, un peu « sauvage », le cadre idéal pour admirer de nombreux beaux arbres.

Sans lui, je n’aurais probablement jamais mis les pieds dans cet arboretum encore injustement méconnu qui, pourtant, nous allons le voir, possède un patrimoine arboré exceptionnel.

Je vous propose de découvrir ce lieu, de sa création à nos jours, tout en survolant certains arbres remarquables. Nous pourrons alors lever les yeux sur des arbres battant des records de hauteur.

L’histoire de l’arboretum

Niché au cœur du Limousin, dans le département de la Haute-Vienne, la Jonchère Saint-Maurice est un village d’environ 800 habitants, enclavé à l’Est des monts d’Ambazac, à une vingtaine de kilomètres de Limoges. A une altitude de 420 mètres, le climat y est doux, sans extrêmes et l’enneigement faible. Le sol, bien que pauvre, est granitique, léger et perméable.

En 1884, Henri GERARDIN, magistrat, secrétaire général de la Société d’Agriculture de la Haute-Vienne, maire de la Jonchère-Saint-Maurice de 1851 à 1871, et André LAURENT, paysagiste, fondateur de la Société d’Horticulture et d’Arboriculture de la Haute-Vienne, jugèrent les conditions environnementales locales idéales pour créer la « pépinière de l’étang » sur un terrain d’environ 7 hectares. Souhaitant répondre à la problématique à l’époque qui était de reboiser les Monts du Limousin et le plateau de Millevaches, ils se fixent pour objectif de produire des essences qu’ils savent adaptées au climat local, comme des chênes, pins, sapins, épicéas et mélèzes, mais aussi, pour expérimenter leur acclimatation en France, des essences exotiques (séquoias, araucarias, cyprès, faux-cyprès, calocèdres, thuyas etc.).

Très vite, le succès de l’arboretum se confirme avec l’obtention de 3 titres honorifiques :

  • Prime d’honneur au concours régional de Limoges (1884)
  • Deux médailles d’or à l’Exposition universelle de Saint-Pétersbourg (1897)
  • Médaille d’or avec un prix d’honneur à l’exposition de la Société nationale d’horticulture de Paris (1902)

L’activité de la pépinière va continuer jusqu’en 1914, la première guerre mondiale signant malheureusement son abandon. Mais les arbres vont continuer de grandir pour former un bois hétérogène avec une majorité d’essences résineuses.

La pépinière n’est reprise qu’en 1938 par l’École Nationale des Eaux et Forêts, qui la transforme officiellement en arboretum, après de nombreux travaux de restauration et la plantation d’espèces réputées intéressantes pour le boisement en Limousin, telles que le thuya géant, le cryptoméria du Japon, l’épicéa de Sitka, le tsuga de l’ouest, le sapin de Vancouver, le sapin noble, le mélèze du Japon et le pin de Weymouth, et ce jusqu’en 1955.

En 1966, la fusion de l’École nationale des Eaux et Forêts avec l’École du Génie rural, aboutit à la création de l’École nationale du Génie rural, des Eaux et des Forêts (ENGREF) qui devient propriétaire et fixe alors des objectifs de rente forestiers, bien loin de ceux de la gestion initiale optimale d’un arboretum, avec notamment la suppression d’essences de faible intérêt économique au profit de bois d’œuvre, comme le douglas notamment.

Source du plan : Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Nouvelle-Aquitaine

En 1988, cédé par l’ENGREFF à l’Office National des Forêts (ONF), organisme d’Etat, l’arboretum devient «  Forêt domaniale des Monts d’Ambazac. » Bonne nouvelle ! Dès 1990, des travaux de restauration de même nature qu’en 1938 sont entrepris, aboutissant à l’ouverture du site au grand public avec l’aménagement d’un sentier de découverte. Auparavant, seuls les habitants de la commune ou des environs avaient le droit d’arpenter ce site.

De 1995 à 1999, l’Arboretum des Barres de NOGENT-SUR-VERNISSON (Loiret) apporte sa collaboration pour évaluer les travaux d’enrichissement des collections d’aulnes et d’érables.

En 1999, la tempête « Martin » endommage les collections à hauteur de 50 %. Les dégâts, très conséquents, vont entraîner de nombreux travaux de restructuration pour envisager une réouverture du site au public qui ne sera effective qu’en 2001.

Comme on peut le voir ci-dessus, la tempête a supprimé de nombreux arbres et a créé de grandes éclaircies. Source : IGN Géoportail.

Seulement une dizaine d’espèces sur les 120 présentes a disparu et quelques vieux arbres d’ornement majeurs ont vaillamment résisté. Ce sont d’ailleurs ces derniers que nous allons observer de plus près maintenant.

Les arbres remarquables

Il n’a pas été facile de sélectionner des arbres d’exception en ce lieu. On peut admirer, tout à la fois, un hêtre tortillard, des tsugas hétérophylles ainsi que des essences originales comme des cunnighamias, thuyopsis, metasequoias, et pacaniers blancs entre autres arbres rares, mais voici les arbres qui sortent du lot :

Le Thuya géant (Thuja Plicata)

Planté entre 1885 et 1890, cet arbre centenaire, dont l’espèce est originaire de la côte Ouest des USA est visible en amont de l’arboretum sur le sentier de découverte. Si sa hauteur de 44.80 mètres (mesure ONF printemps 2020) est déjà impressionnante pour l’essence, son tronc cannelé de 5m26 de circonférence à 1m30 du sol, retient surtout l’attention. A ma connaissance, il s’agît, en France, du plus gros sujet de son espèce doté d’un tronc unique. Cette performance est due sans doute au ruisseau qui coule à quelques mètres de là et aux conditions environnementales favorables des Monts d’Ambazac. Autour, on peut voir d’autres thuyas géants, mais aucun n’approche de telles dimensions. En plus, sont fort attrait visuel lui confère une place particulière dans l’arboretum.

Le Calocèdre (Calocedrus deccurens)

A priori planté vers 1890, ce calocèdre (aussi appelé cèdre à encens ou libocèdre) ressemble à s’y méprendre à un séquoia géant. Contrairement à ce dernier, il possède une écorce plus dure, un feuillage et des fruits différents. Sur ce sujet, les premières branches sont si hautes qu’il faudrait des jumelles pour observer les feuilles et les fruits. C’est donc l’écorce, bien plus dure que celle du séquoia, qui nous a, finalement, permis, mon ami et moi, d’identifier l’espèce mais j’avoue qu’il y a eu débat. Enfin, présentant une circonférence de 4m88 à 1m30 du sol et accusant une hauteur de 48.10 mètres (mesure ONF printemps 2020) cet arbre devient le plus haut de son espèce connue en France, surpassant les impressionnants calocèdres du parc du Casino d’Ax-les-Thermes, présentés par le Castor Masqué.

Les cryptomerias du Japon (Cryptomeria japonica)

Cet arbre de la famille des séquoias, à l’écorce filandreuse, est très peu rencontré en France. Pourtant, ici, on en dénombre plus de 80 ! La plupart auraient été plantés lors de la création de l’arboretum. Le sentier de la découverte traverse une forêt de cryptomerias du plus bel effet et, plus en aval, un bouquet, proche de l’étang ne laisse pas indifférent. Certains sujets culminent à 47 mètres de haut et les circonférences maximales dépassent légèrement les 3 mètres. Là aussi, force est de constater que cette essence s’est très bien acclimatée au Limousin.

Le séquoia géant (Sequoiadendron giganteum)

Voici le plus gros arbre des lieux. Ce « bébé », tout proche de l’étang, affiche une circonférence de 6m86 à 1m30 du sol (circonférence prise en amont du pied) et un fût d’un volume exceptionnel, bien mis en valeur par l’absence de branches basses. Heureusement, il était beaucoup plus petit lors de son voyage en Russie !

Vous avez bien lu, cet arbre planté dans l’arboretum en 1886 a été « déplanté » en 1897 pour être présenté à l’exposition universelle de Saint-Pétersbourg ! La médaille remportée, demi-tour, il traverse à nouveau l’Europe pour être réinstallé à la Jonchère-Saint-Maurice. Visiblement bien remis de cette escapade, il affiche désormais une hauteur d’environ 53 mètres. Une très belle performance pour un séquoia géant, mais en réalité, s’il est le plus corpulent, il est aussi le séquoia le plus « riquiqui » (en hauteur) de l’arboretum.

Dans la seconde partie à venir vendredi prochain, nous découvrirons les autres arbres remarquables, ceux pour lesquels, dans le cahier des charges, au chapitre « croissance en hauteur », figure la mention  » NO LIMIT  » !

Share Button

32 réflexions sur « L’arboretum de la Jonchère-Saint-Maurice »

  1. Très intéressant , cela donne envie de voir le prochain épisode.
    Impressionné par le gigantisme du calocédrus , que je connaissais sous le nom de libocedrus décurrens et dont j’ai rencontré quelques vieux exemplaires dans le midi , mais vraiment riquiquis par rapport à celui-là.

  2. Bravo Aurélien pour cet article qui nous fait découvrir cet arboretum méconnu des « chasseurs d’arbres » 🙂 🙂 🙂
    L’histoire de ce jeune séquoia de 10 ans transporté à l’exposition universelle de St Petersbourg est hallucinante et rien que pour l’exploit de la logistique mise en œuvre il valait de remporter la médaille d’or !
    Finalement on s’aperçoit que la terrible tempête de 99 aura eu l’avantage de pratiquer une forte éclaircie que l’on n’aurait jamais osé réaliser dans la pratique et qui s’est retrouvée être bénéfique pour les « survivors ».
    Forcément plusieurs petites questions me viennent en lisant l’article :
    – comment retrouver l’identification des espèces dans cet arboretum ?Y a-t-il un étiquetage individuel au pied des arbres ? C’est souvent le gros soucis lors des visites d’arboretum surtout en présence d’espèces exotiques que l’on a peu l’habitude de rencontrer…
    – il faut aussi que tu nous précises ta méthode de mesure des hauteurs (drone, dendromètres ?) et si des méthodes ont été croisées pour plus de précisions sur ces hauteurs hallucinantes.
    – très intéressant ces données sur le cryptomeria, une essence au fort potentiel dans cette région du Limousin et on manque cruellement de référence sur de vieux cryptomerias centenaires

    Je suis impatient de découvrir la suite de ton article en me demandant quelles sont les hauteurs encore incroyables que tu vas nous annoncer… il reste à nous présenter les douglas, mélèzes, sapins (peut-être du Vancouver toujours vivants ?), les sitkas, les séquoias sempervirens… bref tous ceux qui comme tu dis sont « No Limit » 😉
    Concernant les hauteurs maximales des arbres en France, tu nous apportes de nouvelles références, merci Aurélien

  3. Merci pour vos commentaires :

    @ Bourde Wagner J-C : comme vous, je n’avais jamais croisé de calocèdres (ou libocèdre) aussi hauts que celui de la Jonchère.

    @ DBZT : Il y aurait des cyptomerias atteignant les 60 mètres de haut au Japon, mais à vérifier. Pour ce qui est de l’arboretum, la hauteur a été relevée par l’ONF en 2017 et elle concerne l’un des sujets constituant le bouquet proche de l’étang. Je ne connais pas la fiabilité de la mesure, mais je sais que quatre sujets de la forêt un peu plus en hauteur ont été mesurés à 43.6m, 43.4 deux fois et 43 mètres en 2020 par le responsable du site. Comme le Castor le souligne, il s’agît d’une espèce très peu répandue dont on connaît mal l’acclimatation en France, donc une hauteur de 47m est concevable, bien que je viens de poser la question au responsable du site afin de connaître les méthodes de mesures. En tout cas, je ne m’étais pas rendu compte que ces arbres avaient décroché un record européen !

    @ Le Castor Masqué : Il y a quelques panneaux d’identification dans l’arboretum pour identifier les espèces, mais un projet est en cours et la partie 2 en dira davantage 😉
    Idem pour les méthodes de mesures, elles seront précisées pour les arbres présents dans la partie 2, mais j’aurai dû les préciser aussi dans cette partie. Elles n’ont pas été faites au drone mais par l’ONF. Là aussi, je vais me renseigner.
    Pour les cryptomerias, grâce à DBZT qui m’a ouvert les yeux à ce sujet, on a des record européens c’est certain. Mais là aussi, je me renseignerai sur les méthodes de mesures.

    • Bonjour,
      Le record historique pour un cryptomeria est de 65 m (Nikko, Japon ; 1991). Le record mondial actuel, le célèbre  »Kimimachisugi » (Futatsui, Japon), est de 58 m.

      • 58 mètres ! Super, merci pour cette précision. En tout honnêteté, je ne m’étais pas assez renseigné sur le potentiel de croissance du cryptomeria et j’avoue que je pensais qu’ils pouvaient même être encore plus grands !

  4. Ce serait bien Aurélien que tu inscrives ces arbres de l’arboretum sur le site Arbres monumentaux pour qu’ils puissent servir de nouvelles références.
    🙂

    • Ils y sont, mais sans les hauteurs. Je vais laisser Vincent les mentionner car c’est l’ONF qui a relevé toutes les hauteurs des arbres présents dans cette première partie.
      Il va s’en dire que ça va jaser sur A.M. …

  5. A ma connaissance, il n’y a aucun cryptomeria en Haute-Vienne sur Monumental Trees, même sans la mention des hauteurs. Autre remarque : il faudrait vérifier si ces cryptomerias gigantesques ne sont pas de l’espèce chinoise Cryptomeria fortunei, réputée atteindre des hauteurs supérieures à celles des C. japonica : un specimen de 73 m existerait dans l’Empire du Milieu !…
    D.B.

    • Un cryptomeria a été ajouté sur A.M., le plus gros du peuplement. C’était un oubli de ma part.
      Pour l’espèce (ou sous-espèce ?) Cryptomeria fortunei, que je ne connaissais pas, serait spontané au centre et au sud de la Chine. Le port, d’abord conique à la base, serait plus déployé au dernier tiers de sa hauteur. C’est tout ce que j’ai pu trouver et je poserait la question au responsable du site. 73m pour un cryptomeria, ça commence à faire !

  6. Bravo pour cet article, j’attend la suite avec impatience! Il serait peut-être intéressant, si tu en as l’opportunité, de faire des mesures au drone. Cela permettrait de les confronter aux mesures effectuer par l’agent de l’ONF. Sans remettre en cause son professionnalisme, j’ai eu l’occasion de constater de grosses erreurs de mesures pourtant effectuées par un expert.

    • Merci Yannick, tu as raison de souligner que des mesures au drone auraient été les bienvenues. Dans la partie 2 à venir, tu seras comblé 😉

  7. Effectivement, j’ai constaté moi aussi quelques différences entre les mesures faites par l’ONF et les mesures au télémètre Nikon Forestry Pro : par exemple : 53 m pour le hêtre d’Holçarté selon l’ONF il y a une dizaine d’années, 51 m au Nikon l’an dernier. Peut-être est-ce dû à l’utilisation d’instruments de mesure un peu dépassés ?

  8. Sur le site  »lhommeenbleu », au 25 septembre 2020, le groupe des cryptomerias est donné pour 40 m.
    Par contre, il faudrait absolument mentionner dans l’article sur cet arboretum la hauteur exceptionnelle d’un sequoia sempervirens, mesurée au drone : 63 m !!!
    Cela fait de lui le plus haut d’Europe.

  9. Le calocèdre avec ses 48,1 m est un record européen.
    Quant au thuya géant, c’est le plus gros de France à tronc unique mais aussi le deuxième plus haut : il n’est dépassé que par un spécimen de 45 m que j’ai mesuré le 24 juillet 2020 en forêt du Bager près d’Oloron-Ste Marie (64), en bordure de la route forestière de Laguns.

  10. @DBZT : Pour le séquoia sempervirens de 63m, je constate que rien ne t’échappe 😉 Tu t’en doute sûrement, mais la partie 2 lui fera honneur.

    Pour le calocèdre, c’est une sacrée flèche en effet et espérons que la foudre épargne ce téméraire !

    Merci pour les infos sur le thuya géant en Irlande. L’Ecosse doit elle aussi offrir des conditions de croissance exceptionnelles pour cette essence. Malheureusement pour le thuya géant de l’arboretum, à l’instar de nombreux sujets en France, Vincent PAGES, le responsable du site, déplore des descentes de cimes sur les thuyas du site. Le gros pépère ne semble pas atteint pour le moment, mais restons prudents.

    • Bonjour !
      Résultat de mes mesures le 20 mars à l’arboretum (au Nikon Forestry Pro méthode Sine 2 points) :
      -Séquoia sempervirens : 63 m (circ. 3,85 m à 1,40 m du sol) ; 62,6 m (circ. 5,71 m, idem) ; 62,2 m (circ. 5,25 m, idem) ; 60,8 m.
      -Douglas : 62,8 m (circ. 4,52 m à 1,40 m du sol).
      -Séquoia géant : 57 m (circ. 10,37 m à 1 m du sol, puis scission en 2 troncs, le plus gros de circ. 6 m à 1,40 m du sol).
      -Calocèdre : 47,6 m.
      -Cryptomeria : 45 m pour le plus haut (circ. 2,19 m à 1,40 m du sol).
      -Sapin de Vancouver : 45 m (sommet desséché).
      -Thuya géant : 44,7 m (circ. 3,55 m à 1,40 m du sol).
      -Epicéa de Sitka : 43,6 m.
      -Cyprès de Lawson : 43,1 m.
      -Sapin de Nordmann : 42,8 m.
      -Cèdre bleu de l’Atlas : 40,1 m.
      -Cyprès chauve : 38 m.
      ENORME !!!…

  11. Oui ! Le problème, pour tous ces arbres ou groupes d’arbres isolés au milieu de congénèrent bien moins hauts, c’est qu’ils sont les premières victimes des tempêtes qui depuis quelque temps se succèdent à un rythme effréné. Rien que dans le sud-ouest, les grands arbres abattus sont légions depuis fin-septembre, comme le grand tulipier de 52 de Jurançon ou le pin de 40 m que je vient de découvrir à Seignosse. Pour ce dernier, heureusement sa chute a été arrêtée par un pin voisin, mais il ne mesure plus  »que » 37,3 m…

  12. Bonjour
    J’ai procédé à des mesures le samedi 20 mars au télémètre laser Nikon Forestry Pro (méthode Sine  »2 points »). Voici les résultats :
    -Sequoia sempervirens ; les 3 plus hauts font 63 (record d’Europe), 62,6 et 62,2 m ; j’en ai mesuré un autre à 60,8 m.
    -Douglas : 62,8 m (4e de France).
    -Sequoia géant : 57 m (record de France et 3e européen ex aequo) ; circonférence 10,37 m à 1m du sol ; ensuite division en 2 troncs dont le plus gros fait 6 m à 1,40 m du sol.
    -Calocèdre : 47,6 m (record d’Europe).
    -Cryptomeria : 45 m (record d’Europe).
    -Abies grandis : 45 m (2e de France ; hélas la cime se dessèche).
    -Thuya géant : 44,7 m (2e de France).
    -Epicéa de Sitka : 43,6 m (record de France).
    -Cyprès de Lawson : 43,1 m (record d’Europe).
    -Sapin de Nordmann : 42,8 m (record de France).
    -Cèdre bleu de l’Atlas : 40,1 m.
    -Cyprès chauve : 38 m.
    Enorme !!!…

    • Bonjour Dominique,

      Merci pour toutes vos mesures, elles offrent un autre angle d’analyse. Nous nous sommes loupés de peu la semaine dernière sur place lors des mesures de Treeriders avec la méthode d’escalade que je détaillerai dans cet article en MAJ avec leur permission.
      On note des écarts inférieurs avec le douglas, mais aussi avec le calocèdre, le cryptomeria et les cyprès chauves.
      Cela montre que les mesures de hauteur sont très influencées la méthode employée, mais aussi par l’opérateur, c’est à dire celui qui applique la méthode.

      Du coup Dominique, vous avez ajouté des records à cette liste déjà énorme, à savoir le sapin de Nordmann, le Cyprès de Lawson, l’épicéa de Sitka (je met une option dessus car j’ai peut-être trouvé plus haut encore en début d’année) et le sapin de Vancouver !

      • Bonjour Aurélien,
        Concernant les mesures au télémètre Nikon, je les corrobore par un certain nombre de visées sous des angles différents et, selon les cas, je fais une moyenne entre les deux plus hauts résultats ou je prends le plus haut. En général, j’effectue entre 2 et 10 visées par arbre, selon que l’angle de vue est dégagé ou pas, selon la pente, la consistance du terrain, etc… Ensuite, comme je l’expliquais à Vincent Pagès samedi, à MonumentalTrees on procède ainsi quant au repérage de la base lorsqu’il y a des pentes : on fait la moyenne entre le point le plus haut et le point le plus bas et on mesure la hauteur entre la cime et cette moyenne (matérialisée par un repère) ; et concernant la circonférence, on la mesure entre 1,3 et 1,5 m au-dessus de cette base moyenne. Cela a paru étonner Vincent Pagès, car à l’ONF apparemment, on procède différemment : on prend le point le plus haut de la base du tronc et on mesure la circonférence 1,3 m au-dessus de ce point. Conclusion : dans des pentes fortes, comme c’est le cas sur certains arbres de l’arboretum, il peut donc y avoir des différences conséquentes de hauteur et surtout de circonférence.
        Dominique.

  13. Bonjour !
    Résultat de mes mesures le 20 mars à l’arboretum (au Nikon Forestry Pro méthode Sine 2 points) :
    -Séquoia sempervirens : 63 m (circ. 3,85 m à 1,40 m du sol) ; 62,6 m (circ. 5,71 m, idem) ; 62,2 m (circ. 5,25 m, idem) ; 60,8 m.
    -Douglas : 62,8 m (circ. 4,52 m à 1,40 m du sol).
    -Séquoia géant : 57 m (circ. 10,37 m à 1 m du sol, puis scission en 2 troncs, le plus gros de circ. 6 m à 1,40 m du sol).
    -Calocèdre : 47,6 m.
    -Cryptomeria : 45 m pour le plus haut (circ. 2,19 m à 1,40 m du sol).
    -Sapin de Vancouver : 45 m (sommet desséché).
    -Thuya géant : 44,7 m (circ. 3,55 m à 1,40 m du sol).
    -Epicéa de Sitka : 43,6 m.
    -Cyprès de Lawson : 43,1 m.
    -Sapin de Nordmann : 42,8 m.
    -Cèdre bleu de l’Atlas : 40,1 m.
    -Cyprès chauve : 38 m.
    ENORME !!!…

  14. @DBZT : Concernant les mesures de circonférence pour les arbres en pente, comme me disait le Castor Masqué dans un débat que nous avons eu à ce sujet, les forestiers mesurent la circonférence à 1m30 du sol en amont de l’arbre, car cela permet de déterminer le volume « utile » de bois exploitable. D’un côté, cette mesure ne permet pas de se représenter la largeur d’une base qui peut être remarquable de par son empattement.

    Du coup, depuis un an maintenant, je procède systématiquement à des mesures forestières pour la circonférence, c’est à dire à 1m30 du sol en amont, puis mesure perpendiculaire au tronc. Toutefois, je ne m’interdit pas de mesurer la largeur de la base si j’estime qu’elle en vaut la peine 😉

  15. Wahouu une nouvelle avalanche de mesures qui vient confirmer les hauteurs exceptionnelles de cet arboretum. De nombreuses espèces seraient donc à un niveau de record européen, très impressionnant ! Merci pour ces nouvelles données et j’ai hate de voir le retour des mesures effectuées par l’équipe de Treeriders !
    Concernant la prise des circonférences, c’est une très bonne chose de la mesurer à différentes hauteurs pour bien se rendre compte de l’empattement de l’arbre pouvant fausser les mesures.
    La norme reste toutefois en France une mesure de la circonférence à 1,30m de hauteur prise en se positionnant à l’amont de l’arbre (sur le côté le plus haut de la pente).

    • Bonjour les gars !
      Bon, on ne va pas tergiverser 107 ans ; chacun sa méthode. Si je dis ça, c’est parce que c’est la façon de faire chez M.T., et que je trouve ça assez logique. Les forestiers et les mesureurs d’arbres ne poursuivent pas les mêmes buts. Et surtout, combien de fois n’ai-je pas vu des arbres plantés en bord de route et au pieds de pentes fortes, en montagne ou ailleurs, et dont la base côté amont se remplit au fil des ans d’un amoncellement de terre, de feuilles mortes, de rameaux morts, bref d’humus, jusqu’à atteindre plus d’1,50 m parfois (c’est le cas du grand séquoia de Laruns, par exemple), tandis que le côté aval reste sagement au niveau de la route ! Résultat, pour le séquoia de Laruns par exemple, si l’on suit les forestiers on va mesurer la circonférence à 2,80 m du sol, et si on fait comme à M.T. on va la mesurer aux alentours d’1,40 m ; 1,40 m de différence ! Il ne faut donc pas s’étonner si les mesures de circonférence affichent des valeurs complètement différentes…
      Amicalement
      Dominique

  16. Bonjour
    Je crois qu’il y a à l’arboretum un arbre appelé Arbre aux Mouchoirs.
    Pourriez vous me dire s’il vous plaît si j’ai des chances de le voir en fleurs ces jours ci. Savez vous combien de temps dure la floraison?
    D’avance, un grand merci pour votre réponse.
    Cordialement
    M Linol

    • Bonjour Martine,

      En effet, il y a bien un davidia involucrata dans la partie nord de l’arboretum, un sujet suffisamment âgé pour présenter une belle floraison quelques jours entre fin mai début juin.
      Bien cordialement.

      Aurélien G

      • Bizarre, c’est tard pour la floraison de l’Arbre à mouchoirs ???
        A Grenoble, celui de l’Arboretum de Gières fleurit chaque année vers le 20-25 avril.

Répondre à Le castor masqué Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.