Nous sommes à trois kilomètres de l’if de Crestot, le soleil est cette fois bien présent et c’est sur la route d’un autre if non loin que tout à fait par hasard je tombe sur ce saule visiblement mal en point ! Après m’être garé devant l’église faisant face à l’étang, j’entreprends d’en savoir davantage sur cet étonnant spécimen.
Premier constat, et ça saute aux yeux, le pauvre est largement fendu en deux. La partie émergée constitue le houppier le plus visible, tandis que celle immergée n’a plus que quelques branches faisant surface.
Il contient beaucoup de gui, et malgré ses blessures et ces plantes parasites, semble plutôt vigoureux ! Pour ce qui est de la moitié plongée dans la vase de l’étang, à mon grand étonnement elle est robuste, fournie et bien verte.
Bien que je sache ce saule imposant, ne pas avoir ses dimensions me frustrait… Je me décida donc à mesurer notre compagnon en dépit des contraintes techniques ! Après moult acrobaties je relevais 3m50 de circonférence à ce qui devait être, avant la chute de l’arbre, une hauteur comprise entre un mètre cinquante et deux mètres.
En me basant sur le résultat obtenu sur la partie émergée, j’estime que celle se situant sous l’eau fait pour sa part 2m50 environ (partie s’imbriquant dans le tronc déduite). Ce qui nous fait un beau saule d’à peu près 6m de tour, s’il était d’un bloc bien sûr.
J’ai mis la main sur cette carte postale datant de bien un siècle, et on y voit un jeune saule têtard fringant avec ses deux têtes, le nôtre ! Pas étonnant qu’il se soit fendu en deux s’il n’a plus été coupé depuis des décennies… Un coup de chance que la mare de Cesseville fut déjà connue à cette époque !
Il est à noter que ce saule est juste à côté (voire fait partie) d’un lieu inscrit sur la « Liste des sites et monuments naturels classés au titre des articles L.341-1 et suivants du Code de l’Environnement ».
Citation de l’extrait officiel : « Commune de Cesseville, ensemble formé par l’église et le cimetière avec la croix, le muret et la mare voisine ».
Un dernier cliché où je pose sur le tronc de notre ami, puis je reprends la route poursuivre le reste de mes objectifs, dont le premier se situe à cinq kilomètres de ce lieu.
A suivre…
Il est très beau ce saule Damien. C’est les vacances alors ne t’inquiète pas pour le manque de commentaires. C’est normal à cette période. J’ai connu le même phénomène avec le Krapo. Profites en pour peaufiner de beaux articles comme tes curiosités Normandes ou l’arbre dans l’Art Urbain. C’était très novateur et ouvrait le blog à un nouveau lectorat. Et puis dans 15 jours ça repartira de plus belle.
Bonne journée à toi.
Y@nick
Merci Yanick, je ne m’inquiète pas et suis bien au courant que c’est les vacances. J’ai retrouvé un emploi en CDD à la serre Biotropica ; j’aurai peu de temps pour rédiger mais le ferai dès que j’aurai quelques instants à moi ! Merci de tes conseils également et à bientôt 😉 Bonne journée à toi aussi.
Singulier, ce saule !!
Je vois beaucoup de saules couchés, mais ce sont essentiellement des saules cendrés, espèce qui marcottent dans les zones humides et forment des peuplements assez denses.
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Nous venons de perdre un noble ancêtre, cette nuit en Angleterre :
http://www.monumentaltrees.com/en/gbr/wales/clwyd/3033_pontfadog/
1 mn de silence pour le chêne, éventuellement millénaire !!
Là, je suis atterrer!
J’espérais aller le voir un jour, il était vraiment superbe, il est difficile de croire qu’il ai pu se coucher avec une si faible hauteur et une telle largeur…
Je pense pas qu’il aura les mêmes honneurs que Maguy!
Mince, il était vraiment vénérable ce beau chêne !
Quelle perte pour les amis des arbres…
Peut-être que sa descendance était assurée par des programmes de culture de ses glands ?
Tu n’as pas hésité à te mouillé pour cet article!
Il est beau ce saule avec sa gueule béante, qui me rappel la branche du chêne de Longueville à Locmalo!
Un terrain de jeu idéal pour les enfants…
Je ne suis pas tombé à l’eau, mais le bois détrempé de saule ça glisse et j’ai failli y aller 😉
En fait, au vu du système racinaire, sa faible prise au vent n’a pas suffit pour contrer la chute :
http://www.bbc.co.uk/news/uk-wales-22202815
http://www.telegraph.co.uk/earth/earthnews/10006497/One-of-Britains-oldest-oaks-felled-by-gale-force-winds.html
Adieu vieux chêne, and God save the Oaks for the others
Bonjour,
Je suis allée voir ce saule la semaine dernière et l’une de ses branches a cassé (celle qui était au niveau de l’eau) !
Le pauvre a perdu de sa superbe…