A priori la Meuse n’est pas la terre promise du chercheur d’arbres. Toutefois, en prospectant un peu, il m’a été possible d’y faire quelques rencontres arboricoles de choix, entre autres à Damvillers (1)(2).
Aujourd’hui, je vous emmène donc à nouveau en Meuse, à Verdun, découvrir un gros robinier et un frêne, qui ne sont pas des géants, mais qui sont tout de même intéressants.
Commençons par le Fraxinus, qui se situe près du 67 rue Pierre Demathieu. Il est le plus gros d’un groupe de cinq arbres (frênes et érables) bordant un chemin. L’ensemble semble être le vestige d’une allée plus importante dont on aurait sacrifié l’extrémité au profit des constructions.
Ce frêne a une circonférence de 4,00 m, mais ce n’est pas son principal atout.
En effet ce qui a attiré mon attention est sa belle architecture constituée de grosses charpentières, qui lui donnent un port aéré et ample.
Il en ressort une certaine puissance!
En redescendant la rue Demathieu vers le centre ville de Verdun, on peut rejoindre la place de la Roche via la rue Porte de France et l’allée des Soupirs. Sur cette place se trouve l’entrée de la citadelle haute et sur la droite de celle-ci notre second spécimen, un robinier.
Lors d’une précédente baIade il n’avait pas particulièrement attiré mon attention. C’est seulement cet été en passant par hasard à côté, au cour d’une nouvelle promenade, que je me suis rendu compte de sa taille.
En effet avec 4,22 m de circonférence, c’est le plus gros robinier qu’il m’ait été donné de mesurer!
Il semble encore relativement jeune, le tronc est encore bien régulier avec seulement de petites boursouflures, et le houppier bien charpenté ne montre pas de signe de dépérissement.
Cette essence a une croissance plutôt rapide, mais étrangement, je n’ai pas trouvé de spécimens plus gros pour la France, pourtant pays de son introduction en Europe.
En effet, le premier sujet fut planté en 1602 à Paris dans le square Viviani près de l’église Saint Julien le Pauvre où il vit toujours; Toutefois cet arbre, du fait de son état, n’est pas mesurable.
Dans plusieurs pays d’Europe ont été recensé des arbres de plus de 5,00 m et exceptionnellement de plus de 6,00 m (liste par ici).
Où se cachent donc les gros robiniers français? Une recherche approfondie dans les différents inventaires régionaux français nous apporterait certainement des réponses et une « échelle de remarquabilité ».
En attendant, cet arbre est dans le peloton de tête!
Mise à jour : le robinier n’existe plus, je ne connais pas la cause de sa disparition…
Deux arbres intéressants, comme tu l’écris !
Mon plus gros robinier fait dans les 3,60 m et en frêne ça frôle les 4 m, donc on est effectivement loin des prouesses de l’ouest, mais en terme de robinier, il est difficile de faire mieux que 5 m, même si on dénombre des spécimens supérieurs à 6 m.
Robinier surprenant, merci pour l image 😉
Tant que je suis dans les mauvaises nouvelles (voir commentaire dans le saule de Pontorson http://lestetardsarboricoles.fr/wordpress/2015/03/05/saule-magistral-pontorson-manche/), je dois annoncer la disparition du gros robinier de Verdun.
Lors de mon dernier passage, je n’ai trouvé qu’un cercle de terre remué à l’emplacement de l’arbre…
Je n’ai pas élucidé l’affaire, mais j’espère tout de même que c’est une cause naturelle qui à amené à sa disparition, je ne vois pas pour quelle raison il aurait pu être décidé de l’abattre…