Arbres remarquables du Gard Addendum 2024.1, Yves MACCAGNO

Premier volume de l’année pour Yves!Cet addendum 2024.1 est disponible uniquement en téléchargement (pdf), et en exclusivité sur le blog.

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Les arbres qui guérissent, Roger Maudhuy

Après son livre Arbre(s), Roger Maudhuy vient de publier un nouvel ouvrage sur les arbres guérisseurs. De la lecture en perspective pour qui souhaite approfondir les liens qui nous unissent avec les arbres.

C’est devant un arbre que l’homme préhistorique s’est agenouillé pour la première fois. L’arbre fut son premier temple, la demeure de ses premiers dieux. Le culte de l’arbre est universel, on retrouve les mêmes rites, les mêmes croyances, les mêmes usages en Algérie et en Patagonie, en Papouasie et au Liban, au Vietnam et au Congo, en Ukraine et à Madagascar…

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Le Forster Linde, quartier Aix-la-Chapelle-Forst, Aix-la-Chapelle, Allemagne

Pour bien débuter la semaine, Renaud nous présente un impressionnant tilleul allemand, situé à deux pas de la Belgique
Situé en périphérie de Aix-la-Chapelle, Forste est aujourd’hui un quartier résidentiel qui semble peu propice à abriter un arbre remarquable (ou quoi que ce soit d’autre…!). C’est pourtant ici, à 4,3km de la frontière belge, que se cache un tilleul à petites feuilles (Tilia cordata) dépassant -peut-être- le décamètre!

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Arbres remarquables de l’Ardèche, du Gard et de la Lozère. Addendum 2023.5-Yves MACCAGNO

Cinquième opus de l’année pour Yves!

 

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UN GÉANT RENVERSÉ : L’orme de Vébron (Lozère) 1589-1908

Un article de Pat en hommage à un géant disparu..

Vébron le vieil orme ph. P.Arnal 1908

Le petit village de Vébron n’a de remarquable qu’une grande place, ornée d’une allée de marronniers et de deux ormes séculaires.Le plus jeune aurait été planté en 1789 : il atteint 30 mètres de hauteur. Souhaitons-lui de vivre plus longtemps encore que son aîné.
Le vieil orme trois fois séculaire qui attirait l’attention de tous les étrangers remontait, dit-on, à Henri IV ; il aurait été planté, comme tant d’autres, par les ordres de
Sully. Je ne sais où l’on a trouvé la date (1589) inscrite sur le socle de pierre, car les archives de la commune n’ont pas conservé son état-civil.

Il naquit sans doute sous une heureuse étoile, car il avait résisté à toutes les tempêtes. La Révocation de l’Édit de Nantes, les dragonnades, la Guerre des Camisards suivie du « bruslement » de plus de 200 villages, les Révolutions, « la Grande » et les autres, l’avaient respecté. Témoin impassible des événements de notre histoire nationale qui tous ont eu leur répercussion sur la place du plus modeste village, il ne prend parti dans aucune querelle ; il écoute tous les secrets qui se disent à son ombre et il n’en livre aucun. Il atteint ainsi un développement extraordinaire et entame le IVe siècle de sa vie.

L’heure de la décrépitude vint enfin. Il y a quelques années, l’une de ses plus belles branches s’abattait sous le poids de la neige, laissant sur son flanc un trou béant. Cette blessure, que l’on ne fit rien pour cicatriser, devait hâter sa décomposition.

Le 14 juillet 1906 un incendie, dû à une cause inconnue, vint hâter l’œuvre du temps, trop lente au gré de quelques-uns. Il reverdit encore au printemps, mais ce devait être pour la dernière fois. On avait signé son arrêt de mort.

Au commencement de l’automne, une branche tombait encore, un jour de violent vent du nord.

Des mesures de consolidation s’imposaient. Dans le courant de l’été la municipalité avait fait maçonner l’intérieur du tronc. Le Comité départemental de protection des sites et monuments, institué par le Touring-Club, décidait, sur notre proposition, de faire émonder les branches branlantes et de l’entourer d’une grille en fer.

Le 1er janvier 1908, au crépuscule, des vandales sans pitié, au mépris de toute autorité, renversaient le vieux géant et s’en disputaient les débris.

Il ne reste plus debout qu’un morceau de ce tronc immense. (il ne mesurait pas moins de 11m55 de circonférence).

Dans la nuit du 2 au 3 janvier, une main criminelle l’arrosait de pétrole et la lueur sinistre
d’un bûcher éclairait tristement la place…

Tous ceux qui, parmi nous, ont conservé le culte du souvenir, déplorent cette fin tragique, et plus d’une larme de regret est venue mouiller nors paupières, en pensant que nous ne sentirions plus revivre, auprès de ce vénérable témoin des siècles passés, l’âme des ancêtres.

P.A.


5- orme Vébron photo P.Arnal en 1903

Ce texte est issu d’un numéro datant de 1908 de la revue Causses et Cévennes, parution trimestrielle du Club Cévenol. Son auteur, le pasteur Paul Arnal, en était d’ailleurs un des membres fondateurs. Il officia à Vébron de 1896 à 1910.
L’acharnement à la destruction de ce vénérable ancêtre questionne.
Quel but poursuivait ces vandales ? Était-ce seulement de la bêtise ? Ou bien cela cachait-il quelque conflit de politique locale ?

En ce qui concerne la date supposée de sa plantation,1589 marque l’année de l’accession au trône de France de Henri IV (son sacre aura lieu seulement 5 ans plus tard). Peut-être, au fil du temps, a-t-on fait l’amalgame avec les préconisations de Sully, ministre de ce même roi, au sujet de la plantation d’arbres au centre des villes et villages de France, quelques années plus tard. Que sont 10 ans quand un arbre atteint l’âge époustouflant de 4 siècles !

Son benjamin, planté en 1789, et que l’on aperçoit sur plusieurs photos de la place (dont celle ci-contre prise autour de 1920), n’aura même pas atteint les 200 ans.
De nos jours le monument aux morts du village a remplacé l’orme séculaire.
Et la petite place est ombragée par des marronniers de belle taille, dont le plus
gros titrait 4,22m de circonférence pour plus de 22 m de hauteur, selon les mesures indiquées par J.P. Lafont et J.F. Salles dans le fascicule sur les arbres remarquables de
Lozère, paru en 2003.

Les marronniers de Vébron – été 2021

Quelques cartes postales et photos anciennes où figure l’orme vénérable.

Ces documents sont issus des sites Delcampe.net et Vebroncpa.fr.
Les clichés photographiques d’époque sont du pasteur Paul Arnal et proviennent de la collection du Musée des vallées cévenoles – Maison Rouge situé à St Jean du Gard.

 

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