Depuis la présentation du monumental Tamaris de Port la Nouvelle avec ses 3.5 m de circonférence, ma quête du plus gros Tamaris français est devenue presque obsessionnelle 😉 Je scrute, recherche, explore, fouille et inventorie sans relâche les plus gros spécimens de l’Ouest de la France. Car, je suis persuadé que la façade Atlantique possède certainement des Tamaris capable de rivaliser avec leurs cousins méditerranéens présentés par notre ami le Castor masqué. Voici donc un nouveau portrait: le tamaris de St Quay Portrieux en Côtes d’Armor.
Avec ses 8,5 m de hauteur, ce vénérable sujet peut être légitimement rangé dans la catégorie des arbres. Il se situe en front de mer, près de la plage du Casino : Avenue Notre Dame des Flots. Planté vers la fin du 19ème siècle dans le jardin d’une propriété privée de la très prisée station balnéaire costamoricaine, l’arbre est visible de la route.
Son propriétaire en est très fier. Il a confié son entretien à un élagueur qui l’a magnifiquement mis en scène par une taille en nuage. Avec ses nombreuses boursouflures, sa situation exposée au vent de nordet, l’arbre centenaire a sans conteste subi de nombreux aléas. Une des dernières vicissitudes a été l’enterrement du pied de l’arbre sur un peu plus de 1.4 m de hauteur lors de l’aménagement du jardin, il y a une quinzaine d’années. Le Tamaris n’a pas semblé être dérangé par cet événement qui aurait sans aucun doute été fatal à plus d’une autre espèce d’arbre.
Son rhytidome présente de savantes stries plissées qui témoignent d’un âge déjà avancé. Ce paysage original en fait un sujet sans conteste remarquable.
Et la circonférence ?? Je maintiens le suspense pour ce Tamaris hors du commun. Mais je vais décevoir plus d’un. Malgré sa magnifique architecture, l’arbre ne possède qu’une « modeste » circonférence de 2.45 m. Elle a été prise à sa base, qui correspond à l’ancienne hauteur de poitrine. Ce superbe sujet ne rivalise encore une fois, malheureusement pas, avec ses plus imposants cousins méditerranéens. Mais je ne désespère pas de présenter un jour ici le plus imposant Tamaris « Atlantique » de France.
Tu maintiens le suspense jusqu’au bout! Le castor va soufflé de soulagement de ne s’être fait détrôner.
En tout cas belle découverte et des photos très réussies…
Ouf, quel suspens, j’ai eu peur que celui de Port La Nouvelle perde sa médaille d’or !
en tout cas très beau sujet et bien mis en valeur par son propriétaire ce qui est bien rare pour du tamaris. C’était tout de même osé d’apporter autant de terre à son pied, c’est vrai que c’est malheureusement souvent fatal aux vieux arbres… il a la peau dur ce tamaris !
c’est chouette aussi que tu aies pu connaitre son âge, de mon côté je n’ai aucune référence d’âge avec mes exemplaires méditerranéens.
Bonne chasse aux tamaris atlantiques… je pensais avoir mis la barre suffisamment haute avec celui de Port La Nouvelle, mais sachant que tu te lances dans la quête du tamaris géant, je crains qu’il soit prochainement reléguer à la seconde marche du podium…
Bonne chance pour ta quête et merci pour les belles photos!
Merci pour vos commentaires !
La quête du plus gros tamaris de France continue…
La suite au prochain épisode 😉
Merci, j’irai voir cet arbre.
Sur l’Île Harbour, il y a des tamaris dont les troncs sont penchés par le vent;J’ai pri quelques photos.
TRES beau sujet . longue vie à ce tamaris de saint Quay en cotre d’armor.
J’adore cette essence et ai fait une bouture il y a 25 années maintenant. avec une forme en 4 nuages sur un tronc de 50cm seulement. le tout fait 5M de haut de ce fait je peux passer dessous et obtient à hauteur d’yeux un rideau de verdure suivi de fleurs qui me sépare de la rue et des voisins.. de mon salon j’ai l’impression etre en foret de Tamaris. ses bras des nuages font déja 15cm de diamètre pour un tronc de 30cm , avec une écorce très veinée et rugueuse.. posé sur le sol il s’est implanté en terre pour chercher ses nutriments. aucun arrosage n’est nécessaire. en été. arbre très facile si pas le pied dans l’eau. même avec une terre argileuse. comme chez moi. je n’ai pas su mettre une photo pour donner envie aux propriétaires et
amoureux des petis jardins.
Moi qui considérait le tamaris comme un banal arbre de bord de mer, j’ignorai qu’il y en avait tant de remarquables et si beaux. Les arbres caduques remarquables (ou non) m’aident à passer la saison hivernale que je n’aime pas ;-). J’aime les regarder, admirer leur silhouette. Je suis toujours si triste de voir abattre de beaux et vieux arbres pour construire immeubles ou autres installations. Je ne peux pas entendre que l’on a replanté autant d’arbres que ceux abattus. De même, je trouve que l’on coupe beaucoup trop de vieux arbres en forêt pour soi-disant faire de la place aux plus jeunes. Tout ça me désole … et votre site me réconforte. Merci
Merci à toi aussi Séverine pour ce commentaire. Perso, j’ai trouvé en 2021 un tamaris de 3,02 m (à 1,30 m du sol) au phare de Biarritz et un autre, exceptionnel de 16,9 m à Vernet-les-Bains (66) en 2019. Mais ce qui m’interpelle dans ton commentaire, c’est le passage sur les coupes abusives. Dans ma région (le Sud-Ouest), c’est la politique qui mène la danse : pour un oui ou pour un non, on coupe à tour de bras et pour des motifs fallacieux, au premier rang desquels LA SECURITE, et son corollaire, la maladie des arbres (xylophages, champignons, etc…) ! La sacro-sainte sécurité donne tous les droits. Mais combien de fois ai-je vu de splendides spécimens tronçonnés soi-disant pour »maladie », et dont la tranche ne montrait pas la moindre atteinte… Ici on rase les bords de routes ou de chemins carrossables sur 20 mètres de largeur, là on coupe un bois de chênes de 40 mètres de haut pour »faire la place à de jeunes plants » (comme si c’était une bonne raison !), et là on abat un cyprès de Monterey de 8 mètres de tour parce qu’il menace un camp de Roms (déserté depuis). C’est désespérant comme les élagueurs ont la gachette de leur tronço facile et se vantent d’avoir abattu tel ou tel monstre, tout en expliquant qu’ils aiment et respectent la nature, et bla bla bla…
Moi, je dis : 1) la sécurité zéro n’existe pas et n’existera jamais ; 2) les arbres, c’est comme les chevaux : qu’on les laisse mourir en paix ! ; 3) si l’on veut abattre des arbres, qu’on le fasse, mais qu’on assume et qu’on n’avance pas des prétextes hypocrites ; 4) une bonne solution messieurs les politiques : rasons tous les arbres de plus de 15 mètres de hauteur ; ça fera du boulot pour les élagueurs et ça mettra les avocats dans la rue !