Il nous est tous arrivé sans doute, de rencontrer des arbres vraiment curieux. Qu’il s’agisse de leur port, de leur situation ou tout simplement d’un détail particulier les rendant uniques, les photos des arbres qui vont suivre sont le fruit du plus pur hasard. Ils n’ont ni circonférence, ni taille ou âge exceptionnel, ils sont juste insolites et étonnants. Je vous invite à les découvrir dans cet article, où sont rassemblés quelques uns des extravagants que j’ai croisé.
Nous sommes dans les bois situés sur les hauteurs de Fontaine-la-Mallet, à côté du Havre. Ici, un jeune hêtre a décidé de germer au milieu d’un ancien escalier, et de solidement s’enraciner entre deux marches. Son tronc fila vite chercher davantage de lumière, trop rare en ces ruines.
A quelques mètres de là une souche de hêtre a habilement contourné un vieux mur de briques afin de bénéficier également d’un meilleur ensoleillement. La chose faite, les deux branches ont pu ensuite reprendre normalement leur croissance et leur phototropisme ; phénomène naturel ici particulièrement marqué et visible en raison de l’environnement immédiat défavorable à l’arbre.
Plus loin, c’est un lierre en mal de support qui ne reste pas les feuilles croisées afin de s’assurer une bonne place au soleil.
Celui-ci mesure jusqu’à 20cm de tour par endroits, et se contorsionne allègrement chaque fois que cela s’avère nécessaire pour sa survie. Jusqu’ici les efforts déployés ont manifestement payé, puisqu’il est toujours là !
Dans les marais du parc de Rouelles un peu plus à l’Est, on trouve ce que je nommerais des saules « serpents ». Sans doute piégés par leur propre poids sur ces terrains détrempés, leurs troncs rampent sur plusieurs mètres avant de reprendre une course verticale plus normale.
Plusieurs gros spécimens de cette essence, d’aulnes et de hêtres s’y cachent, un reportage plus poussé s’imposera naturellement un jour !
Aux environs de La Londe à une vingtaine de kilomètres de Rouen, ce gros cerisier planté au bout d’un enclos est (re)devenu sauvage. Son hobby est d’avaler sans disctinction aucune poteaux et autres barbelés au fur et à mesure de sa croissance. Il drageonne abondamment sur plusieurs mètres à la ronde et ne semble plus taillé depuis bien des années. Sa circonférence est de 3m48 à 130cm de hauteur, assez pour casser la continuité de la clôture.
Enfin, voici un arbre d’une espèce totalement inconnue, que pour le coup j’ai appelé « Sureaubépine »… car notre spécimen réunit sur le même tronc à la fois sureau et vous l’aurez deviné, aubépine ! Parfaitement soudées, elles se mêlent dans un houppier commun et partagé plus ou moins équitablement. Notre duo atypique est stationné non loin du Chêne d’Allouville-Bellefosse, dans la verdoyante campagne qui entoure la petite bourgade.
Les branches sont si bien entrelacées qu’en suivant des yeux le bois on ne sait plus on a affaire à l’une ou l’autre essence. La mesure indique au plus étroit une circonférence de 1m40, située à une hauteur de 120cm par rapport au sol.
Celui-ci, fortement érodé, était certainement un ancien talus cauchois accueillant une partie aujourd’hui disparue de la haie visible derrière. Les racines sont du coup peu à peu sorties de terre et devenues très visibles, dessinant les contours disparus de la motte.
En souhaitant que le portrait de ces quelques originaux vous ai plu !
Très surprenant cette diversité dans cette série sauvage !!
Belles trouvailles, bien illustrées !
Des végétaux qui reprennent leur droits!
En petit, la quatrième photo donne l’impression que l’arbre du milieu appui ses bras sur ses deux voisins!
Bien vu 😉
Merci d’avoir laissé votre impression les amis
Mince je me suis aperçu d’un oubli : j’avais quelques photos d’un mini-hêtre poussant à la fourche d’un arbre de taille normale. J’essayerai de l’intégrer dans un article quand le sujet s’y prêtera.
Superbe ! J’adore la fusion du « Sureaubépine », une belle histoire d’amour !