Le charme du manoir de Quengo à Rohan, Morbihan

Au manoir de Quengo à Rohan pousse un charme qui est le modeste cousin des tilleuls à danser. Charme de Rohan, Morbihan Yannick Morhan (5)

 

Charme de Rohan, Morbihan Yannick Morhan (2)

Ces derniers étaient taillés afin d’accueillir dans leur cime les danseurs du village. Dans le cas de notre charme, ce n’est pas pour y danser qu’on l’a taillé, mais pour que la comtesse aille y boire le thé!

Enfin, c’est l’usage que mentionne le panneau posé à son pied!

Cet arbre a donc été formé de sorte que ses nombreuses branches maîtresses partent à l’horizontal depuis l’extrémité du tronc (de 2,30 m de tour), formant ainsi une plate-forme suffisamment grande (environ 2,5 m de  diamètre) pour y accueillir quelques convives.

Charme de Rohan, Morbihan Yannick Morhan (3)Charme de Rohan, Morbihan Yannick Morhan (4)

Les extrémités des charpentières remontent à la verticale et soutiennent un garde-corps en métal. Et c’est légèrement au-dessus de celui-ci que l’arbre était à priori entretenu en têtard, ce qui n’a pas été effectué depuis un bon nombre d’années si j’en juge à la longueur des rejets.

Charme de Rohan, Morbihan Yannick Morhan (9)Charme de Rohan, Morbihan Yannick Morhan (7)

Charme de Rohan, Morbihan Yannick Morhan (6)Charme de Rohan, Morbihan Yannick Morhan (8)

Après quelques années d’abandon, l’arbre reprend du service, la nouvelle propriétaire, Mme Millot, m’a avoué y prendre parfois l’apéritif avec ses invités, ce qui est plus risqué que le thé!

D’autre part, le manoir étant un agréable lieu de réception et proposant des gîtes (contact), nul doute que les volontaires pour un apéritif arboricole seront nombreux. Espérons simplement que l’arbre n’en souffrira pas trop…

Localisation par ici

 

 

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11 réflexions sur « Le charme du manoir de Quengo à Rohan, Morbihan »

  1. Fort sympathique comme plateforme naturelle et un bien bel arbre.

    Cela montre encore que l’on peut largement concilié l’arbre et la fréquentation tout en le taillant modérément dans le juste équilibre.

  2. Il y a une petite erreur. Jamais une comtesse ne s’est fait servir son thé à cet endroit. Les légendes sont tenaces. Je suis un ancien du Quengo du temps de la dite comtesse.

    • Merci pour cette précision, je n’avais pas les moyens de vérifier!
      La légende en question est largement entretenue par l’écriteau posé au pied de l’arbre depuis des années! C’est souvent pour les arbres que la réalité est déformée, je suis en général assez prudent mais dans le cas de cet arbre cela semblait plausible, toutefois ma formulation laisse entendre que je me réfère à l’écriteau et que je ne le tiens pas pour totalement fiable!
      Peut-être pourriez-vous nous indiquer si quelqu’un en particulier faisait usage de cet arbre, car il a été tout de même façonné pour accueillir des personnes…

  3. Effectivement, cet arbre a été, un temps, utilisé. Cette idée que l’on a eu de faire pousser les branches en étoile est étonnante et unique. En cela, il est remarquable. Au cours des trois années que j’ai passé au Quengo, nous fûmes (les enfants), autorisés à y poser un plancher. Sans doute reste-t-il là quelques planches !? Puis, (fin 1963), ce fut interdit d’y monter pour des raisons de sécurité. La pierre en granite posée au pied du tronc est là depuis des temps immémoriaux. Enfin, quoique portant un nom à particule, la directrice d’alors (dont je tairais le nom mais sans doute est-il connu par certains) n’avait rien d’une comtesse, au sens porpre comme au figuré. Pour nombre d’enfants en effet, elle est un bien mauvais souvenir. Il y aurait tant à dire…mais là n’est pas le propos n’est ce pas !?

  4. Entre légendes et réalité, je recommande la lecture d’un livre ou il est question des débuts de la Maison d’enfants du Quingo à la fin des années 1950;
    Ce livre écrit par Marie Madeleine CARBON, intitulé « Chemins escarpés » est disponible gratuitement sur le site de l’éditeur:

    http://www.inlibroveritas.net (dans rechercher: taper Marie Madeleine CARBON)

  5. Merci pour cette précision.
    J’ai parcouru les deux pages sur le Quengo, anecdotes relatées par l »auteur(e). Pensionnaire de l’IMP du 12 Avril 1961 au 12 Juin 1963, j’ai effectivement connu Marie Madeleine (infirmière) et son mari Gérard qui nous servait (du moins s’essayait comme) « d’éducateur ». C’était au moment où nous (les enfants) avions été priés de déserter la salle à manger principale du manoir pour être entassés dans les étroits locaux adjacents au bâtiment historique, celui où logeait la vieille (initiales GChdR). Bâtiment historique où peu d’entre nous (les enfants) eûmes l’occasion de mettre les pieds. Je le fis cependant un jour en cachette non sans trembler, profitant de la porte exceptionnellement ouverte pour déserter notre salle de bain qui jouxtait le long couloir qui menait aux chambres privées.
    Marie Madeleine était gentille avec les enfants. Gérard ? Il y aurait à redire car il avait effectivement la main très « agricole ».Quant au portrait de la (dame des lieux) dont l’auteur(e) parle brièvement, elle avait surtout trouvé un bon moyen de faire d’entretenir son manoir à bon compte. Ces années là, on se cherchait encore dans l’éducation des enfants placés, le métier d’éducateur né en 1945.
    L’institution était très paradoxale, mêlant sans complexe aucun les violences, les châtiments corporels, les enfermements à clef, les bastonnades et autres privations à l’art de la musique, du chant, de la nature, de la religion à vous en dégoûter et de noëls parmi les plus beaux. Dommage qu’il soit si difficile de trouver des anciens de cette époque. Pour ce qui est du médecin rennais, psychiâtre, le docteur D, par ces pratiques sur les enfants, nous le trouvions bien étrange.
    Il y aurait beaucoup à écrire encore.

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