Revenons au Pays Basque qui regorge d’arbres têtards aux formes plus ou moins extravagantes.
Ce spécimen m’avait été signalé par Georges Féterman président de A.R.B.R.E.S, que j’avais contacté avant mon départ.
C’est un magnifique chêne situé au bord de la route (D306) qui monte à travers la forêt en direction de l’Espagne, plus précisément dans l’un des derniers virages en épingle avant de ressortir des bois.
Cet ancien têtard, diffère de nombre des ses congénères qui sont souvent biscornus, rabougris et plutôt trapus, à cause des tailles successives.
Lui, a un port altier de monarque, il en impose avec ses grosses massues supportant une ramification vigoureuse!
Il semble particulièrement sain, hormis une cavité au niveau de l’enfourchement. Le tronc est relativement régulier et présente une circonférence 5,55 mètres. On peut espérer qu’il résistera au poids de sa ramure, ce qui n’est malheureusement pas le cas de nombreuses anciennes trognes, dont la structure est affaiblie par les champignons et les insectes.
Ce digne représentant de la forêt, nous laisse entrevoir l’incroyable patrimoine arboré qui la compose…
Yannick
Merci Yannick
Etonnant ce chêne ! Pour autant la forêt est surtout constituée de tétards de hêtres qui auraient conduits de la sorte jusqu’aux années 1920. Ce mode de traitement confirmerait l’hypothèse, chère à W. Moore « Peau Coeur », qui tend à dire que les arbres les plus vieux sont ceux qui n’ont pas pu exprimer tout leur potentiel et ont été régulièrement bridés (soit naturellement ou artificiellement : ce qui est le cas ici).
Salut Yannick.
J’ai eu un peu de mal pour le positionner sur le SIG mais finalement avec le street view j’ai réussi à le voir. Effectivement il est superbe dans son virage. Espérons qu’il n’y gênera personne. 😉
Est-ce un robur ?
Oui, c’est bien un chêne pédonculé.
Joli !
Rares sont les têtards qui évoluent ainsi, quelle chance que celui-ci nous parvienne en si bel état (en plus situé au bord d’une route).
Je suis subjugué par la qualité et la beauté des clichés, bravo Yannick !