Je profite de l’actualité du moment portant sur la découverte du plus gros séquoia français en Creuse, pour vous présenter un séquoia provençal atypique.
Les séquoias géants sont peu fréquents dans le sud-est de la France, ils souffrent de la faible humidité atmosphérique et des périodes de sécheresses prolongées. Malgré tout, ils peuvent trouver des compensations pour assurer leur croissance lorsqu’ils sont placés dans des conditions particulières (altitude, proximité immédiate d’un cours d’eau…).
C’est le cas de la petite commune de Reillanne où un drôle de séquoia profite d’une situation particulière pour atteindre des dimensions inhabituelles dans cette région.
Il est placé sur une ancienne terre agricole et profite d’un petit ruisseau qui serpente à ses pieds pour l’alimenter en eau toute l’année. Sa position isolée lui a permis de développer une branchaison dès la base du pied; des longs bras qui semblent faire des ricochets à la surface du sol, mais sans jamais vouloir marcotter comme son cousin le Thuya géant.
On est donc face à un séquoia trapu de 29m de hauteur, relativement en bonne santé (petite descente de cime), mais dont la forme atypique complique la prise de mesure de la circonférence.
Il n’est pas possible de la mesurer officiellement à 1,50m à cause de la présence d’une grosse branche. Mais en déroulant le double décamètre à 1,30m du sol, son tour de taille mesure pile 12,50m en janvier 2018.
Aucun séquoia de la région PACA n’a atteint la barre symbolique des 10m de tour. Les plus gros séquoias provençaux sont celui de la gare de Barrême (04) avec une circonférence à 1,50m de 7,65m (février 2018) et ceux du Parc des séquoias d’Aspres sur Buech (05), circonférence 7,50m.
Ce drôle de séquoia semble avoir échappé jusqu’à présent aux différents inventaires, il n’est pas mentionné dans celui régional réalisé par Méluzine en 2012, ni dans la base de données Arbres monumentaux ou dans l’inventaire des Séquoias français.
Mais son propriétaire souhaite rester discret sur la présence de cet arbre d’exception et pour cette raison, sa localisation précise sur la commune de Reillanne ne sera pas dévoilée.
oh ! on dirait un troll !
Un troll provençal? C’est sûr c’est atypique.
Merci pour celle belle découverte 😉
Oui, c’est la version « Sapin-Gogant » chez le séquoia !
Par une nuit de brouillard au clair de lune, ça peut faire peur, frisson garanti !!!
🙂 🙂 🙂
Incroyable !
Un séquoia de cette taille dans le Sud-Est de la France, c’est totalement inattendu !
Malgré son tronc un peu abîmé, un feuillage aussi vert, même plus au nord avec cette sécheresse, c’est rare. Le ruisseau à côté doit sûrement contenir une sorte de potion magique.
Il vient donc se placer en 3ème position dans le classement des plus gros séquoias Français, alors bravo pour cette découverte !
Castor Masqué, imagine si nous chassions ensemble dans le Limousin…Nous trouverions un arbre tellement énorme qu’il ne rentrerait pas dans le blog !!
En tout cas, merci pour ce partage ☺
Oui, une découverte surprenante, je ne m’attendais pas à faire ce genre de rencontre si loin du « Pays merveilleux des séquoias » (le Limousin 🙂 ).
Après il faut tout de même relativiser cette mesure de circonférence…
La forme du tronc est fortement influencée par la forte branchaison qui s’est développée dès la base. Si théoriquement il mesure bien 12,50m à 1,30m de hauteur, on ne peut tout de même pas considérer qu’il est du même gabarit qu’un Général de Châlus ou qu’un Belle-Poule des Ponts-de-Cé.
Je trouve que le surnom proposé par Pat’ lui convient bien, allez c’est décidé, il portera désormais le nom de « Troll provençal »
😉
C’est vrai qu’il n’a pas l’air d’être « volumineux », tout comme le séquoia de Bénévent l’Abbaye… Mais ses branches basses et son pied torturé lui donnent un sacré caractère !
As-tu mesuré son envergure ?
Salut Oh grand castor!
Magnifique découverte! je viens te demander la permission d’utiliser tes photos pour notre site sequoias.eu.
D’avance merci,
Eric.
mais oui bien-sûr Eric, il mérite sa fiche sur le site sequoia.eu mais sans précision sur sa localisation exacte.
🙂 🙂 🙂
Toi qui as été sur place tu as une idée de l’altitude où est planté le Troll provençal?
Il est à 460m d’altitude au pied… et 490m à la cime 😉
Une altitude assez basse pour le département de la Hte Provence.
En regardant mes relevés sur les séquoias remarquables, je trouve une altitude moyenne de 535m avec des maxi à 1150m d’altitudes du côté de la Lozère (FD La Loubière et Rieutord de Randon) donc qui doivent se prendre des bons coups de froid et de grosses quantités de neige chaque hiver.
Parmi les séquoias colosses (plus de 10m de tour), le maxi est de 850m d’altitude pour la « Grosse Carotte » à Lapte (43).
@ Aurélien : désolé je n’ai pas relevé l’envergure, c’est vrai que c’est une donnée intéressante mais j’oublie à chaque fois de la mesurer… Par contre j’essaie de mesurer la base du tronc pour se rendre compte de l’empattement parfois éléphantesque du bestiau. Pour le Troll Provençal, la circonférence est de 14m à la base du tronc
Intéressant pour l’altitude. Du coup, le réchauffement climatique va peut être avantager ces sujets qui vont profiter de conditions hivernales moins rudes à l’avenir ?
Ah dommage pour l’envergure, on ne pense pas toujours à tout ! ????
Drôle de trombine ton séquoi »! C’est pas tout les jour que l’on trouve des pépères de plus de 12m, même si dans ce cas la présence de branches basses ont favorisé cet embonpoint!
Je lui trouve un vague air de théière sur la dernière photo…
Castor, pour l’envergure tu peux la mesurer sur map…
La comparaison avec la théière m’a fait penser à un Séquoia géant aussi atypique auquel je rends souvent visite. Il se trouve à Aubigny sur Nère dans le Cher dans un parc public à proximité du château de Stuarts. C’est un arbre plus que centenaire aux trois troncs soudés jusqu’à env. 2,50 m et au quatrième qui pousse horizontalement en se courbant en trompe d’un gigantesque éléphant en reprenant sa verticalité bien loin des autres. Je suppose qu’il s’agit plutôt d’un tronc qu’une branche car il se désolidarise des autres au raz du sol, en mesurant déjà 3,40 m de circonférence. Difficile de mesurer la circonférence de l’ensemble, env. 7m à 1,50 m du sol. Il pousse à proximité d’un autre Séquoia géant à la silhouette plus typique. Les photos de ces arbres sont accessibles sur le Web. Auriez- vous une idée quel événement a pu provoquer cette impressionnante bizarrerie?
Et grand merci pour votre site.
La comparaison avec une théière m’a fait penser à un Séquoia géant aussi atypique auquel je rends souvent la visite. Il se trouve à Aubigny sur Nère 18 dans un parc public à proximité du château de Stuarts. C’est un arbre plus que centenaire aux trois troncs soudés jusqu’à env. 2,5 m et au quatrième qui pousse horizontalement en se courbant en trompe du gigantesque éléphant et reprend sa verticalité loin des autres. Je suppose qu’il s’agisse plutôt d’un tronc car il se désolidarise des autres déjà au rez du sol en mesurant env. 3;4 m de circonférence. Difficile de mesurer la circonférence de l’ensemble, env. 7m à 1;5 m du sol. Il pousse pas loin d’un autre Séquoia géant à la silhouette plus typique. Les photos de ces arbres se trouvent sur le web. Avez-vous une idée quel événement a pu provoquer cette impressionnante bizarrerie?. Merci beaucoup pour votre site! Eva E.
Jolie prise !!
Oui, la ‘charpentière tronc’ impacte sur la mesure mais il n’en reste pas moins un spécimen d’envergure !
J’espère que tu es passé voir notre cher Pyrus à proximité si toutefois il est encore sur pied ?! 😉