Quelle place pour l’arbre en ville ?

Ce platane du centre ville de Grenoble semble vouloir pousser les murs pour gagner sa place au soleil. Et il y parvient !
Loin d’avoir les dimensions d’un arbre remarquable, il tient pourtant une place à part dans cet environnement ultra bétonné.

Seule bouffée d’oxygène et de verdure dans un milieu artificiel, sa présence est forte de symboles et de messages.
Arbre-symbole ou Arbre-Martyr ? Il est à l’image de ceux qui se demandent comment s’épanouir dans un environnement urbain étouffant.

Pour mieux comprendre comment ce platane s’est retrouvé dans cet environnement… si particulier, j’ai utilisé la méthode décrite par Aurélien dans son article sur l’imagerie aérienne.
Et là, je suis resté complètement médusé devant les photos dévoilées par le site « Remonter le temps » du geoportail.
C’est absolument incroyable, ce platane a échappé miraculeusement à plusieurs aménagements du site. C’est le seul rescapé d’un alignement planté dans les années 30-40. En faisant défiler les photos de son historique ci-dessous, vous allez découvrir que ce platane est un véritable héros… un Héros de la Résistance face au béton !

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12 réflexions sur « Quelle place pour l’arbre en ville ? »

  1. pfou…. je n’aimerais pas être à sa place, entre tags, béton et goudron…
    mais bon il a le mérite d’être là avec son tronc parcheminé et ses petites feuilles vertes…
    🙁 🙂

  2. Bonjour,

    Merci pour vos commentaires 🙂
    Je passe souvent devant cet arbre et j’avais à chaque fois ce sentiment de malaise comme l’exprime Pat’, l’impression que cet arbre était en souffrance dans cet environnement bétonné et étouffant.
    Mais en examinant un peu mieux sa situation, je m’aperçois qu’il s’en dégage une note extrêmement positive. Il a gagné son combat, il a réussi à s’imposer, a dominé le béton en étalant son houppier au-dessus de ces voisins oppressants, immobiles. Finalement, un combat analogue à celui qu’il aurait pu mener en milieu naturel pour s’imposer dans la strate supérieure de la forêt au milieu de ses frères et sœurs.
    Sa position actuelle a toute son importance : il est la seule touche de verdure, de vie dans cet environnement artificiel. Et les fresques murales qui l’entourent accentuent cette atmosphère si particulière.

  3. L’article a été complété par un historique en images de l’évolution de l’environnement urbain de ce Platane au cours des 70 dernières années.

  4. wouah ! super la mise en œuvre de la « leçon » d’Aurélien pour ce platane citadin !
    Beau boulot Castor !
    (il sert peut-être de témoin à un trésor caché pas loin, pour que les urbanistes le conserve comme ça, sans raison apparente 😉 )

    • Merci Pat’ 🙂
      Oui c’est incroyable d’avoir échappé à la folie des urbanistes, surtout dans les années 70-80 où les villes n’avaient pas encore bien pris conscience de l’importance des arbres en ville.
      On s’aperçoit même que tout un alignement est replanté puis détruit 10 ans plus tard pour l’aménagement de nouveaux bâtiments.
      Quel drôle de destin et quel beau symbole il représente aujourd’hui !

      • Il faut le labelliser « arbre de la résistance à l’urbanisme galopant » (et le faire inscrire dans le PLU surtout) !
        Malheureusement dans certaines villes méridionales la prise de conscience de l’importance des arbres n’a pas encore fait son chemin (je pense à une ville « soit-disant » romaine qui abrite une cathédrale dédiée à St Castor… 😉 )
        Non je ne vais pas m’énerver de si bon matin 🙂

  5. Wouah ! Pour un miraculé, c’est un miraculé !
    Ca veut dire que ce platane n’a pas grandi en fonction de son environnement, mais a été forcé de s’y adapter seul, sans l’aide de ses congénères avec qui il devait partager de précieux nutriments par les racines. En considérant cela, le statut « d’arbre martyre » lui colle à l’écorce, même si en soit, comme tu le soulignais dans ton premier commentaire (qui aurait mérité de faire partie du corps même de l’article !), c’est une situation analogue a la rude concurrence qu’il aurait pu connaître en forêt 🙂

  6. Effectivement cet arbre citadin est un miraculé à l’image de certains arbres isolés au milieu de plaines pelées, on a du mal à comprendre pourquoi ils ont été épargnés, alors que le reste a été rasé…

  7. Un miraculé, oui je crois que c’est le terme qui lui colle le mieux à l’écorce.
    Il est aussi le dernier témoin d’un espace de verdure aujourd’hui disparu et on ne peut rester qu’admiratif devant une telle détermination à continuer à lutter pour garder sa place entre ces deux blocs de béton.
    C’est un Arbre-symbole, un Arbre-Héros qui force le respect et l’admiration.
    Mais ce n’est pas un Arbre-Martyr, je ne crois pas qu’il ait tant souffert pour avoir cette étiquette, il dégage une telle force et une formidable énergie positive.
    🙂 🙂 🙂
    On en fera un Arbre-Martyr s’il est abattu lors du prochain plan d’urbanisme 😉

    @ Pat’ : c’est toujours surprenant que dans la ville la plus chaude de France, Nîmes, on soit si peu soucieux de tous les bienfaits que peuvent apporter les arbres. Je suis sûr qu’en parcourant le site Remonter le temps, tu devrais trouver pleins de situations analogues à celles de ce Platane grenoblois.
    Mais attention, comme dis Aurélien dans son article, plonger dans ces images d’archives ça devient vite très gourmand en temps 😉

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