Les platanes « gratte-ciel » de Lavérune, Hérault

Depuis quelques temps, des rumeurs circulent sur des hauteurs hallucinantes détenues par certains de nos platanes urbains. Dans nos parcs ou aux bord des routes, certains pourraient dépasser les 50m de hauteur, voir frôler les 60m.
Des hauteurs qui semblent incroyables pour des arbres feuillus. Jusqu’à présent, c’était un domaine réservé à quelques rares résineux exotiques (douglas, séquoias, Abies grandis…). Alors on peut se demander si le plus haut arbre de France (le Douglas de Renaison) avec ses vertigineux 66,50m pourrait se faire détrôner par un platane « ordinaire » ?
Allons-nous assister à la revanche des feuillus ?

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  Lorsque Sisley, notre reporter spécialiste des arbres géants, me fait suivre cette discussion de grimpeurs-élagueurs sur le forum « Allo-Olivier » :
« Ceux dans les allées font plus de 50 m car quand j’y mettais mon point d’ancrage ma corde de 45m était encore loin de toucher le sol. Autour du bassin ce sont les plus grands, ils auraient étés mesurés à 60 m il y a quelques années »
je n’avais plus qu’une idée en tête : rassembler tous mes appareils de mesures et me précipiter vers ce parc méconnu de Lavérune, près de Montpellier.

Lavérune est un charmant village à l’ouest de Montpellier. J’y passais assez régulièrement mais je n’avais jamais remarqué le parc du Château des Evèques à l’écart des grands axes de circulation. A tel point, que j’avais de sérieux doutes sur la possibilité d’y trouver ce genre d’arbres d’exception.
Effectivement, le parc est bien caché et fréquenté exclusivement par quelques rares habitués. Une situation parfaite pour procéder à mes mesures en toute tranquillité. Mais en découvrant le Domaine, je me trouve confronter à une situation à laquelle je ne m’attendais pas…
Face à moi, c’est une véritable forêt de platanes qui recouvre le parc ! Il doit bien y en avoir plus d’une centaine, je ne vais pas pouvoir tous les mesurer ! Je tourne en rond un bon moment dans cette cathédrale arboricole, la tête en l’air à me demander lesquels sont les plus hauts ? Ils ont poussé serré et se ressemblent tous.
Finalement, je jette mon dévolu sur un grand spaghetti qui semble légèrement dominé les autres. Personne à l’horizon, je sors tous mes appareils de mesures (dendromètre électronique vertex, télémètre laser leica et un classique suunto). 52,50m !!! Wahouuu, incroyable ! Je renouvelle mes mesures sur plusieurs de ses voisins et j’obtiens des hauteurs toujours aussi hallucinantes entre 48 et 52m. Je continue encore à différents endroits du parc et toujours ces chiffres incroyables.
Puis, je me souviens du message du forum Allo-Olivier, « Autour du bassin ce sont les plus grands ». Mais vu d’en bas, il est difficile de remarquer une quelconque différence. Après plusieurs mesures, j’en trouve un finalement s’étirant jusqu’à 53,50m de haut. Ce sera la hauteur maximale que j’ai enregistrée. Il est possible, même fortement probable que certains soient encore plus hauts… peut-être 1m de plus… 2m maximum, mais bien inférieures à la barre mythique des 60m. Et finalement notre Douglas de Renaison conserve largement son titre avec même une marge de plus de 12m, ce qui devrait le mettre à l’abri d’un soi-disant concurrent platanoides.

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Avant de quitter le Parc du Château, je vous propose de soulager vos cervicales en inclinant la tête de quelques degrés vers le bas (pas trop tout de même, il ne s’agit pas de se mettre dans la position du chasseur de champignons). Dans cette position plus confortable, faites ensuite une rotation des épaules et du bassin vers la gauche et enchainez quelques pas sur une centaine de mètres. Vous êtes arrivés ! Vous voilà devant un magnifique Magnolia qu’il aurait été regrettable de manquer.
Des dimensions exceptionnelles qui font de lui incontestablement un arbre très remarquable.
En septembre 2015, sa circonférence à 1,3m est de 2,93m. Sa hauteur est tout aussi impressionnante : 22,5m ! Des dimensions rarement atteintes pour un magnolia. Son état sanitaire est excellent, ce qui n’est le cas de son petit frère qui souffre à proximité.
Il a été planté en 1792, ce qui lui fait un âge honorable de 230 ans.

Le Château des Evêques a changé à de nombreuses reprises de propriétaires avant de devenir en 1973 propriété communale. Mais c’est au moment de la Révolution en 1792 qu’il connait son plus grand bouleversement. Vendu comme bien national, son nouveau propriétaire aménage le parc en une véritable pépinière d’arbres exotiques. Mais au fil du temps, très peu ont survécu aux rudes conditions méditerranéennes.
Néanmoins il se cache une autre merveille dans ce parc.

Magnolia-grandes-fleurs-laverune1Magnolia-grandes-fleurs-laverune2
Magnolia-grandes-fleurs-laverune4Magnolia-grandes-fleurs-laverune3
Magnolia-grandes-fleurs-laverune6Je vous propose cette fois-ci une rotation du buste vers la droite. Dirigez-vous ensuite vers le fond du Domaine.
Vous y trouverez un joli bassin agrémenté d’une minuscule île. Tellement petite, qu’elle est entièrement dédiée à un cyprès chauve et à toute sa petite famille de pneumatophores (ces étonnantes racines aériennes).
Les dimensions du Taxodium n’ont rien d’exceptionnelles, surtout pour un arbre âgé de 230 ans, mais c’est bien cette ambiance tropicale qui lui confère tout son charme.
Sa circonférence à 1,3m du sol est de 3,87m et la hauteur totale de 28m.
Mais son état sanitaire n’est pas excellent.  La cime est sèche… un signe qui ne présage rien de bon pour les années à venir.

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33 réflexions sur « Les platanes « gratte-ciel » de Lavérune, Hérault »

  1. Castor, c’est heureux que ces deux articles se suivent !
    Il y a les gros , et il y a les grands (platanes)
    J’ai aussi entendu dire qu’il faudrait chercher du coté de Pau, pour trouver des platanes dépassant les 50 m

  2. Oui, c’est vrai Guy ils se complètent bien 🙂
    Finalement dans la famille Platanoïdes, il y a les Bibendum et les Spaghetti, lol !

    ça fait longtemps que je ne suis pas retourné dans le Béarn, il y a là-bas un fort potentiel pour les arbres d’exception. C’est étonnant que l’on en ait pas eu plus souvent présenté sur le blog.

    • Bonsoir,
      Je suis en train de peaufiner une liste (provisoire) des plus grands arbres du Béarn. Le record est actuellement détenu par un platane du Parc du Château, à Pau : 58 m. Un autre dépasse de peu les 57 m et dix autres sont situés entre 50 et 55 m ! Parmi les autres espèces remarquables dans cette région, citons un hêtre de 53 m à Holçarté, un sapin argenté de 51 ou 52 m au même endroit, un Douglas et un Sequoia sempervirens de 51 m respectivement à Urdos et à Laruns, un Epicéa de 50 m aux Eaux-Bonnes et deux Tulipiers de 49 et 48 m à Jurançon. Un Cèdre de l’Atlas atteint 47 m à Narcastet. Il y avait même un Chêne rouge de 50 m au Bois de Bastard (Pau), mais il a été abattu récemment. A noter enfin un Mélèze de 46 m à Urdos, un Peuplier hybride euraméricain de 46 m près d’Oloron, un Chêne des marais de 42 m à Gan, un monumental Cyprès chauve de 41 m à Angaïs et un Calocèdre de 40 m à Oloron. La liste des records n’est pas exhaustive…

      • Hé bien quelle liste, beau boulot de recensement et de mesure!
        Il y a une belle concentration d’arbres de grande hauteur dans ton coin, les conditions doivent être particulièrement favorables.

        Quelle est ta méthode de mesure?

          • Des chiffres qui laissent rêveur, mais qui ne me surprennent pas trop. J’ai pas mal tourné en Béarn et je suis convaincu que cette région a un potentiel hallucinant pour nos ligneux.
            As-tu prévu une diffusion de cet inventaire en cours ?
            En tout cas, on serait ravi de t’accueillir parmi notre petit groupe de « Têtard Reporter » et de découvrir les merveilles du Béarn sur notre blog 🙂 🙂 🙂
            On manque cruellement de Reporter pour le sud-ouest de la France 🙂

          • Je ne suis pas très chaud pour diffuser mes listes, et ceci pour 2 raisons : 1) ces listes sont provisoires et sujettes à remaniements au fil des années, des coupes plus ou moins arbitraires, des tempêtes, des vitesses de croissance propres à chaque espèce et … des erreurs ou imprécisions des mesures…
            2) j’ai eu deux mauvaises expériences il y a quelques années en confiant mes listes à un responsable des espaces verts de Pau et à une élue d’Orthez, qui se les sont accaparées pour se faire mousser personnellement. Mais je peux étudier la question…

          • Je comprends votre réserve à diffuser vos résultats. Cela représente une masse de travail considérable et qui peut d’un coup se retrouver mis à disposition de tous en quelques clics de souris.
            Certains font ce travail d’inventaire dans le cadre d’une mission professionnelle et d’autres bénévolement par simple passion.
            A chacun ensuite le libre choix de vouloir partager l’information (moi même je passe sous silence certains arbres qui m’ont tellement fasciné que je souhaite les garder pour en faire « mon jardin secret »).
            Après, il ne faut pas oublier non plus l’objectif de ces inventaires, celui de faire connaitre notre patrimoine végétal, une richesse souvent méprisée et méconnue mais aussi d’alerter dans certains cas lorsque des arbres sont menacés ou en péril.

            Vous nous avez mis l’eau à la bouche avec tous ces chiffres hors normes et on brule d’envie d’en savoir un peu plus…
            Sans aller jusqu’à tout dévoiler, quelques petits articles sur notre blog pour nous montrer quelques arbres spectaculaires du Béarn nous ferait super plaisir.
            🙂 🙂 🙂

  3. Ouhaa une telle concentration de grattes-ciel c’est Manhattan !!!
    52,50 m c’est énorme quand on pense que le plus haut recensé par Monumental trees est à 49,60 m .
    Pour l’occidentalis de Skhtorashen, il faudrait pouvoir vérifier les 54m annoncés.
    En as-tu profité pour faire un tour au parc du Mas Prunet à 2 pas de là ?
    Dans mes souvenirs il y a un noyer noir qui monte lui aussi vraiment très haut.

    • Bonsoir,
      Concernant le platane d’orient du Haut Karabakh (Géorgie), il est évident au vu des photos qu’il ne fait pas 54 m, mais à peu près …la moitié ! C’est d’ailleurs l’avis de Jeroen Philippona, qui le situe aux alentours de 28 m.
      Quant à  »mes » platanes hybrides de Pau, après avoir estimé le plus haut entre 51 m et 60 m il y a quelques années en mode manuel, puis à 56 à 62,6 m au télémètre Nikon Forestry mode 3 points, j’ai dû déchanter dernièrement en constatant que le mode 3 points s’avérait très peu fiable : je suis alors passé, sur les conseils de quelques passionnés américains et allemands de  »Monumentaltrees » (dont Jeroen), au mode 2 points. J’ai constaté alors que dans la majorité des cas, il fallait enlever entre 8 et 11 m à mes anciennes valeurs ! Résultat le plus haut platane béarnais culmine à 50,75 m  »seulement ». J’ai constaté également qu’il était très difficile d’obtenir des valeurs sûres lorsqu’on fait des mesures en zones très encombrées de branchages ou lorsque les arbres poussent très près les uns des autres, plus ou moins entrelacés, comme c’est le cas aux alentours de Pau et …Lavérune. Je ne saurais trop conseiller à l’auteur de cet article de procéder, comme je l’ai fait à Pau et Jurançon, à des dizaines de mesures (parfois une cinquantaine) pour CHAQUE arbre, de près, de loin, dans toutes les directions possibles, etc…, et en évitant surtout de confondre les branches faîtières d’un arbre avec celles de son voisin intime (combien de fois cela m’a entraîné dans de grossières erreurs !…) Mais le pire, c’est la méthode 3 points ! …A fuir comme la peste !…
      Bravo pour votre découverte en tout cas ! Nous tenons là certainement les plus grands platanes de la planète (en attendant que de plus grands encore soient dénichés quelque part…)

      Dominique BEZIAT

      • Bonjour Dominique,

        merci pour ces précieux conseils pour l’utilisation du Nikon Forestry. C’est un appareil que je ne connais pas, je ne l’ai jamais utilisé alors qu’il semble avoir pas mal de succès chez nos voisins européens.
        Pour mesurer les hauteurs j’utilise un dendromètre Vertex (basé sur un système de mesures par ultra son), très fiable sauf par temps de brouillard et pratique car il permet de se mettre à la distance voulue (donc celle où l’on aperçoit le mieux la cime). Mais finalement le traditionnel suunto apporte dans la majorité des cas une mesure assez précise (1/2m pour des hauteurs de moins de 30m, et environ 1m au delà à cause de la multiplication de la mise à distance). le seul inconvénient est le besoin de se mettre à une distance précise ou l’une de ses multiples. Pour faciliter cette mise à distance j’utilise un télémètre laser leica disto (d’ailleurs son utilisation potentielle pour mesurer des hauteurs est catastrophique).
        Avec des arbres de plus de 30m, je ne peux pas espérer une meilleure précision que 0,5m et il est même plus prudent de garder une fourchette de +/- 1m, surtout avec les feuillus.

  4. Ah oui tu m’en avais déjà parlé, j’avais mis l’info de côté et je n’y ai plus pensé lorsque que je suis passé à Lavérune.
    Bon, je ne manquerai pas d’y faire un saut la prochaine fois, surtout pour un noyer noir je suis curieux de voir ça.
    D’ailleurs il faut que je traine à nouveau dans le centre de Montpellier à la recherche du « vrai » Ginkgo d’origine. J’ai toujours pensé que c’était celui près des serres dans le jardin des plantes et en fait j’ai appris dernièrement que ce n’était qu’une bouture du Ginkgo n°1. Le « vrai number one » serait toujours dans une petite ruelle dans le centre ville… Il faut élucider ce mystère !!!!
    Alors si d’autres lecteurs le connaissent, je suis preneur d’infos 🙂 🙂 🙂

  5. Wow, les hauteurs sont impressionnantes, je comprend que mon confère se soit bien amusé dans de tels spécimens!
    Ce qui m’échappe, c’est que sur le forum il est indiqué que ces arbres sont situés à Perpignan dans le parc du platane tridactyle
    http://lestetardsarboricoles.fr/wordpress/2015/08/03/le-platane-trois-doigts-de-perpignan-pyrenees-orientales/#more-15322
    peux-tu m’éclairer?

    Le taxodium ne souffrirait-il pas du piétinement, le sol semble bien nu a son pied?

    • Oui tu as raison, le piétinement autours du cyprès chauve est important et doit avoir des conséquences sur sa santé.

      Pour le parc Bir Hakeim à Perpignan, je n’avais pas d’appareil de mesures pour la hauteur. Mais de toute évidence ils sont également très hauts… des hauteurs supérieures à 40m.
      Pour les platanes de Lavérune, l’info vient bien du Forum Allo-Olivier.

  6. Salut à tous !

    Impressionnant ce dense parc à platanes !!
    J’avais le cas d’un espace à Strasbourg, largement planté avec cette espèce, mais les plus haut stagnaient à 43 m et 45 pour un autre endroit.
    Donc pour ici c’est quand même 8,5 m de plus et je pense qu’on en trouvera d’autres.

    Des témoignages laissent entendre qu’a Pau et a Arette, il y aurait des spécimens de 55 m avérés et peut-être davantage mais pas de mesures certifiées.

    – – –
    La source pour l’emplacement de Lavérune :

    http://www.allo-olivier.com/Forums/viewtopic.php?id=16229&p=2

    • Bonsoir,
      Je mesure depuis plusieurs années les platanes du Parc du Château à Pau. Le plus haut semble bien atteindre les 60 m, et plusieurs autres dépassent les 55 m.

  7. A voir aussi, le grand platane, en contrebas du château de Jonzac. (17), dont il parait qu’il atteindrait 50 mètres aussi. Photos à venir. Il est vrai qu’il arrive à dépasser la hauteur du château, alors que celui ci est juché sur un promontoire. Tout proche de lui, un beau cedre bleu et un sequoiadendron très haut lui aussi. Sans oublier le chene

  8. Bonjour !
    Je peux vous envoyer la liste des records par espèces pour le Béarn et la Soule. C’est un tableau excel. Mais je ne sais comment procéder. Quant aux photos, ce n’est pas ce qui manque, et j’ai envie de vous faire partager  »mes monstres »…

    • Pour nous faire partager ces « monstres » du Béarn, je vous propose de faire une petite sélection en nous les présentant sous la forme d’un petit article : description, localisation et avec quelques photos.
      Yannick, le responsable du blog, vous expliquera comment transmettre ces informations.
      Dans l’onglet Fonctionnement du Menu, vous avez déjà quelques précisions.
      A bientôt, au plaisir de vous lire et découvrir ces beaux ligneux 🙂

  9. Bonjour,
    Je viens ce week-end de terminer la mesure des platanes du Parc du Château (Pau). Résultat, le spécimen mesuré il y a quelques années  »à la bite et au couteau » est bien le plus haut : au moins 57,25 m ! Hauteur revue légèrement à la baisse pour les deux dont je parlais il y a quelques jours, qui font respectivement 56,5 et 56 m.

  10. Certains pourront peut-être s’étonner des variations au niveau des mesures, mais il est assez difficile de mesurer avec exactitude des platanes en feuilles plantés à 4,50 m les uns des autres ! Le platane le plus élevé du Parc du Château fait 57,25m AU MOINS mais je l’ai parfois mesuré entre 58 et 60 m, selon la saison, la distance ou l’angle d’observation … Par ailleurs, j’ai constaté des déclarations étrangement divergentes entre le directeur de l’entretien du Parc, qui il y a quelques années m’avait certifié qu’aucun platane ne dépassait les 48 m, et un jardinier du même Parc qui il y a quelques mois m’a assuré que les platanes de l’allée N.E. (moins hauts que ceux de l’allée S.O. où se trouvent les plus grands platanes) dépassaient les 50 m. Mes dernières mesures, d’ailleurs, lui donnent raison : le platane le plus élevé de cette allée atteint 52,5 m. Quelque chose me fait supposer que pour une raison que j’ignore il y a intérêt à ne pas divulguer qu’il existe des platanes record dans ce parc…

  11. Ces chiffres nous mènent dans une nouvelle dimension !
    je crois qu’aucun platane en France n’ont atteint de telles hauteurs, ce sont même des records pour un arbre feuillu.
    Il reste encore une petite marge pour atteindre nos plus grands douglas français dont une poignée ont dépassé les 60m (d’ailleurs la seule espèce résineuse en France a avoir passé la barre mythique des 60m).
    je vous rejoints tout à fait sur la difficulté d’obtenir une mesure fiable prise depuis le sol et tout particulièrement avec les feuillus dont la cime a tendance à s’étaler. Malgré tout le soin porté aux mesures et avec du matériel de haute précision, il me semble raisonnable de conserver une marge de tolérance de plus ou moins 1m.
    En tout cas, ce serait chouette de nous présenter ces géants dans un petit article sur le blog…
    🙂

  12. Bonjour à tous !

    Eh bien, que de nouvelles !!!

    Je suis content qu’on ai enfin pu percer le mystère de Pau, ça fait des années qu’on tourne autour sans résultats fiables à croire qu’il y a effectivement une volonté de ne pas trop faire circuler l’info.
    Les résultats, comme le hêtre et les tulipiers, me donnent des ailes ;-), je serai curieux d’en savoir davantage.

    • Bonsoir !
      Le hêtre de Holçarté (53 m) : l’info m’a été donnée il y a quelques années au téléphone par un responsable de l’ONF ; il se situerait juste au-dessus de la fameuse passerelle et avoisinerait un sapin pectiné de 51 ou 52 m. Personnellement, j’ai mesuré un hêtre de 46 m dans un domaine privé de Jurançon (domaine où existent plusieurs autres records). J’ai aussi trouvé un sapin pectiné de 50 m au-dessus du plateau du Benou, en vallée d’Ossau, mais il a été abattu récemment. J’en ai mesuré un de 44 m dans le même secteur.
      Quant aux deux tulipiers, ce sont des arbres phénoménaux, situés l’un dans le domaine où se trouve le hêtre de 46 m, l’autre dans un domaine voisin, à environ 200 m du premier ; tous deux appartiennent donc à la commune de Jurançon ; ils mesurent respectivement 49,5 et 48,5 m ; ils dominent la départementale menant à Gan et Oloron. Le diamètre de leur tronc, à 1,40 m de la base, est de 0,95 m et 1,30 m respectivement.

  13. Le hêtre de Holçarté serait donc le record de France ; le sapin pourrait être record de France ex aequo et les tulipers de Jurançon seraient largement les plus hauts de l’hexagone et les 2me et 3me d’Europe, après celui de la Villa Besana près de Lecco (Italie) et ses 50 m.

  14. Je n’ai pas souvenir d’un hêtre géant à Holzarté… Il est visible depuis la passerelle ?
    Concernant les hêtres, il y a aussi « Fagus le Géant », le hêtre de Ronno (69) qui vient flirter avec les 52m :
    http://lestetardsarboricoles.fr/wordpress/2015/02/16/parc-forestier-du-chateau-ronno-rhone/
    Les tulipiers ont aussi un gros potentiel, il parait que c’est la plus haute essence feuillue aux Etats-Unis avec des hauteurs comprises entre 50-55m.

    On n’est pas au bout de nos surprises avec la hauteur de nos arbres français, surtout avec les essences exotiques introduites fin XIXème et qui n’ont pas encore atteint leur maximum « altitudinal ». Pour le moment les Douglas ont pris la tête de la course, mais la partie n’est pas finie, il faudra attendre encore quelques dizaines d’années pour connaitre leur maximum sur notre territoire.
    🙂

    • Le hêtre géant d’Holçarté se situerait sur la rive gauche du canyon, assez haut au-dessus de la passerelle, bien visible et dans l’alignement de celle-ci. Il y a en effet un ou deux grands hêtres visibles à cet endroit sur les photos du Net, au milieu d’un dense massif forestier. Le hêtre de 53 m avoisinerait directement le grand sapin (celui qui fait 51 ou 52 m) qu’on distingue également très bien sur les photos du Net. Je dois me rendre prochainement sur place afin d’en avoir le cœur net…

  15. Bonjour, je tombe sur votre site en cherchant des forêts de platanes. Si vous avez l’occasion d’aller un jour du côté de Tournon dans la Drôme, arrêtez vous mesurer les platanes du parking en bas du château.
    Ils sont extrêmement grands car au lieu de les couper ilq ont laissé pousser les gourmands, ce qui fait qu’au lieu de s’étaler les arbres ont poussé vers le haut. Je ne serai pas surprise qu’ils atteignent aisément les 35 à 40 mètres voir plus.

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