Le sujet n’est pas nouveau, de vieux érables avaient déjà été dévoilés l’an dernier dans un article du blog des Têtards. Il s’agissait de deux érables sur le causse d’Ifrane.
Cette première rencontre m’avait beaucoup surpris, mais en continuant mes balades dans le Moyen-Atlas, je me suis aperçu finalement que la situation n’avait rien d’exceptionnel. Les spécimens vénérables sont assez fréquents dans ces montagnes marocaines.
Voici d’autres sites où il est possible d’en observer.
Parmi les érables, il semble que seule l’espèce érable de Montpellier pousse de façon spontanée dans le Moyen-Atlas entre 1600 et 1900m d’altitude. Elle ne se mélange pas aux vastes cédraies, mais se trouve plutôt dans une version pastorale dans les milieux ouverts destinés aux parcours des brebis.
Au sud d’Azrou, visibles depuis la route P7217 en direction du Lac d’Afnourir, un ensemble de 3-4 érables de belles dimensions. Pour ceux qui le souhaiteraient, je tiens à disposition les coordonnées géographiques pour chacun d’entre eux.
Comparées aux cèdres voisins hauts de plus de 40m, les hauteurs sont assez faibles, souvent inférieures à 15m. Mais les circonférences sont peu courantes pour de l’érable de Montpellier : comprises entre 3m et 4,10m pour le plus gros rencontré. Certains d’entre-eux gardent les traces d’anciens élagages leur donnant un aspect de vieux arbres têtards. Ces arbres ont d’ailleurs un rôle social important. Ils apportent une ombre précieuse pour les bergers et leur troupeaux.
Il est difficile d’estimer leur âge. Les érables poussent relativement vite mais sur ces plateaux à 1800m d’altitude, les conditions de croissance peuvent être assez rudes. Il est fort probable que ces arbres soient plus que centenaires.
Au sud d’Aïn Leuh, près de la route P7311, on peut observer un bel érable de Montpellier isolé qui a développé un port en boule. Ses dimensions sont similaires à ceux précédents (hauteur estimée entre 10 et 12m et circonférence à 1,3m = 4,07m).
Lors de mon passage au printemps, les érables étaient en fleurs et constituaient une source mellifère importante pour les abeilles.
Dans un environnement totalement différent à la Source Vittel d’Ifrane, tout près du spectaculaire frêne colosse présenté dernièrement, de vieux érables méritent aussi notre attention.
Voici une petite sélection de trois d’entre eux, poussant dans des formes peu conventionnelles… et donc difficiles à mesurer ! Leur hauteur est supérieure à ceux rencontrés sur le plateau car ils ont la chance de pouvoir bénéficier de la fraicheur de la rivière.
Il est fort possible de trouver des érables bien plus imposants en poursuivant la prospection dans les espaces ouverts des plateaux du Moyen-Atlas.
L’érable de Montpellier est une espèce méditerranéenne qui peut atteindre plus de 3m de circonférence dans le sud de la France. Le plus gros exemplaire actuellement recensé se trouve même hors zone méditerranéenne, dans le département de la Charente, et avait fait l’objet d’un article par Y@nick sur le blog du Krapo en 2010. Ses dimensions sont voisines des plus gros érables marocains.
Il existe aussi en Espagne, Portugal et Italie, de spectaculaires érables de Montpellier avec des circonférences supérieures à 4m.
Ce joli « petit arbuste » des garrigues aux feuilles trilobées n’a pas fini de nous surprendre!
Une bien belle brochette d’Acer !!
Une espèce très à l’aise dans son élément.
(p.s: n’essayerai-tu pas de tromper le lecteur en utilisant un jeune ‘castor’ comme échelle ?!! 😉 )
oui, tant que je peux, j’utilise mes « castors juniors masqués » pour servir d’échelle aux photos… ça accentue l’effet de gigantisme de certains arbres 🙂 🙂 🙂