L’un des plus gros Eucalyptus marocains atrocement mutilé

En empruntant la Nationale 8 au départ de la Cité impériale de Fès, on ne peut avoir qu’une pensée émue pour notre Nationale 7, « route des vacances » si chère à Charles Trenet…
Cette Nationale 8 marocaine est en effet une merveilleuse invitation au voyage.
Elle déroule son ruban d’asphalte rapiécé plein sud, en direction du Maroc authentique, celui du monde berbère, à travers la chaîne de l’Atlas et des paysages désertiques, là où la vie s’organise depuis des millénaires autours des oueds.
C’est simple, toutes les richesses naturelles du Maroc s’égrènent au fil des kilomètres de la Nationale 8, à commencer par les oliviers de la plaine du Saïss puis la vaste cédraie de l’Atlas, les Thurifères marabouts des villages berbères, les palmeraies de Marrakech avant de finir par les arganiers d’Agadir jusqu’aux rivages de l’Atlantique.
Pour les baroudeurs et les amoureux de la nature, cette route mythique fait rêver ! Mais le rêve est malheureusement gâché dès les premiers kilomètres par une vision cauchemardesque, celle d’un Eucalyptus colossal totalement défiguré, atrocement mutilé par l’homme 🙁 🙁 🙁

Continuer la lecture
Share Button

« Les Sept Frères de Gospinal », Belgique

Petit détour en Belgique avec Renaud!
Aux portes des Hautes-Fagnes, au détour de la route qui relie Jalhay à Solwaster, se dresse la maison des gardes forestiers de Gospinal occupée depuis 1823. Une maison isolée sans histoire mais inséparable du plus gros chêne multi-tronc de Belgique qui se dresse juste en face, communément appelé « Les Sept Frères de Gospinal ».

Continuer la lecture

Share Button

Les trognes de peupliers noirs de la Haute Alfambra en Aragon, Espagne

Marc nous fait découvrir le travail de préservation des « chopos »

Lors d’un périple en Aragon cet été, nous avons eu la chance d’être guidés par Chabier de Jaime, responsable du « Parque Cultural del Chopo Cabecero del Alto Alfambra ».  Chopo cabecero désigne en fait le peuplier noir têtard, arbre emblématique de la région.

Les chopos cabeceros

Ce parc culturel créé en 2018 vise à la protection et la promotion des peuplements de Populus nigra et du biotope les entourant.  En dehors de l’aspect purement écologique, il a pour objectif de promouvoir les aspects culturels régionaux liés à la présence des peupliers.  La conservation du patrimoine local fait partie de cette mission.

Vaste programme qui ne peut être que bénéfique pour cette région isolée, victime d’un exode rural massif. Nous sommes ici dans l’est de la province de Teruel, dans le sud de l’Aragon.

La faiblesse des investissements nationaux (transports, réseaux de communications, etc.)  contribue à accélérer ce phénomène de dépopulation. Cet abandon de Madrid est régulièrement dénoncé par les forces vives locales, regroupées notamment dans le collectif « Teruel existe ! ». Reste à espérer que les initiatives telles que la création de ce parc culturel puissent endiguer le phénomène. C’est tout le bien qu’on leur souhaite !

Une succession de chaînes montagneuses couvre le sud de la région. C’est là que naît la rivière Alfambra, dans la Sierra de Gúdar (culminant à 2.028 m d’altitude) avant de se frayer un chemin au creux des plateaux semi désertiques de l’Aragon.  Ces plateaux battus par les vents, connaissent un climat très rude. L’été très chaud est plus court que l’on imagine sous ces latitudes. En cette saison, la sécheresse est interrompue par de violents orages provoqués par les masses d’air qui venant de Méditerranée, percutent les sommets des sierras.  Les hivers sont glacials.

Plateaux dénudés du sud aragonais

Ce qui frappe dans ce décor, c’est l’absence des arbres (à l’exception des étages montagneux ou réapparaissent les pinèdes).  L’aridité des plateaux n’est pas la principale responsable de cette situation.  Comme souvent, il faut se tourner vers l’activité humaine pour en trouver la cause. Continuer la lecture

Share Button

Le Saman géant de Kanchanaburi (Thaïlande) et quelques-uns de ses compères…

En attendant que le printemps s’installe pour de bon, Marc notre chasseur de séquoias, nous emmène sous d’autres cieux et d’autres cimes…

Saman,  arbre à pluie,  zamana : ces noms vous semblent sans doute fort exotiques.   Pourtant c’est un Saman qui fut élu « Arbre de l’Année » en France en 2016 où il reçut le Prix du Public.  Il s’agissait alors du zamana de l’habitation Céron, fierté de la Martinique.   Zamana étant l’appellation antillaise de cet arbre parasol que l’on retrouve un peu partout sous les tropiques sous des patronymes variés.

Je vous emmène aux antipodes de l’arbre martiniquais pour aller à la rencontre de ses cousins asiatiques, dont l’un figure au panthéon des arbres à pluie : le Saman de Kanchanaburi.

Continuer la lecture

Share Button

Les Pistachiers des Gorges de Sebou, Maroc

L’oued Sebou dévale des plateaux du Moyen-Atlas en creusant à certains endroits des gorges profondes avant de rejoindre la plaine de Fès.
La richesse géologique de ces contreforts nord offre une palette de couleurs incroyable dans les rouges, orangés ou ocres selon le moment de la journée et tranche avec l’eau turquoise de l’oued. Un site d’une grande beauté mais souvent boudé des circuits touristiques à cause de son accès difficile.
Seule une petite route,  la R504, permet de traverser ce paysage singulier entre Séfrou et El Menzel.

Malgré le manque de desserte, l’activité rurale est très forte et orientée sur la culture des oliviers et des vergers (les cerises de Séfrou sont réputées dans tout le Royaume) et motivée par la proximité de grandes agglomérations.
Mais dans cet environnement très particulier, ici l’arbre roi est le Pistachier.
De vénérables spécimens sont intégrés à la vie paysanne depuis des générations et leurs silhouettes typiques représentent de formidables marqueurs de paysage.

Continuer la lecture

Share Button