Dans la vallée du Rhône, la poule aux œufs d’or avait l’apparence d’un arbre durant plusieurs siècles. Un arbre providentiel, venu d’extrême orient, à la faculté incroyable de changer ses feuilles en de précieux fils de soie après avoir été consommées par des chenilles. Comme le Châtaignier (arbre à pain) a permis de sauver de la famine des générations de paysans, le Mûrier blanc a quant à lui donné un fabuleux élan économique dans les campagnes sinistrées.
Mais ça c’était avant… avant que les nouvelles avancées technologiques du textile mettent un terme à la florissante industrie des soyeux lyonnais et que l’Arbre d’or n’intéresse plus personne. Il reste néanmoins quelques vieux témoins de cette époque, sous la forme de trognes rongées par le temps, isolés près des fermes mais le plus souvent alignés le long des chemins.
Parmi tous ces vieux mûriers qui peuplent encore nos campagnes, l’un d’entre-eux présente des caractéristiques particulières. Voilà le portrait d’un arbre singulier qui mérite le qualificatif d’Arbre d’exception !
L’Arbre d’or de Puygiron (Drôme)
3