Rencontres inattendues dans le plus haut village de France (St-Véran, Hautes-Alpes)

C’est quand on s’y attend le moins que les rencontres sont les plus belles !

Il faut reconnaître que le petit village de St Véran dans les Hautes-Alpes ne manque pas de charme. Et il mérite amplement le prestigieux label « Plus beaux villages de France » . Il suffit d’ailleurs de parcourir sa rue principale pour être séduit par ses vieux chalets montagnards construits avec d’épais murs de schiste et surmontés de fustes de mélèze patinées par le temps.
Mais il détient également un autre titre qui a fait toute sa notoriété : il est le plus haut village d’Europe (hors stations de ski), à 2050m d’altitude. Autant dire qu’à cette altitude, on visite le charmant village de St Véran en appréciant la magnifique vue dégagée sur les cimes du Queyras sans être gêné par la présence d’un arbre !
Il faut bien se rendre à l’évidence qu’à cette altitude, toute présence arboricole est un défi contre nature… les derniers représentants du monde des ligneux, composés de mélèzes, pins cembros, pins à crochets et saules rampants peinent à se hisser au-delà de 2000m et abandonnent le combat à partir de 2300m.
Et pourtant, je peux vous assurer que les passionnés de beaux ligneux pourront aussi trouver leur bonheur en visitant Saint Véran…
Foi de Castor masqué, là haut, il n’y a pas que des vieilles fustes de mélèze à se mettre sous la dent 🙂

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Les 7 merveilles du Dauphiné… version arboricole !

La désignation des Sept Merveilles du Dauphiné remonte au Moyen-Age, à une époque où la population était fascinée par les curiosités naturelles extraordinaires souvent mêlées d’histoires et de légendes incroyables.
Une première liste, datée du XVIIème siècle, est établie par des auteurs et des personnalités locales fortement inspirés par le célèbre mythe antique.
De nos jours encore, les Septem Miracula Delphinatus (en latin ça fait tout de suite plus sérieux 😉 ) sont toujours d’actualité et représentent surtout un formidable attrait touristique pour le département de l’Isère.
Mais la désignation de ces Sept Merveilles, pour l’essentiel liées à des singularités géologiques, a souvent évolué et n’a pas toujours fait l’unanimité… Il aura donc fallu attendre cette période étrange de sortie de confinement, alors que chacun d’entre nous avait soif de redécouvrir béatement les trésors de son territoire, pour que le journal du Dauphiné Libéré prenne l’audacieuse initiative de proposer à ses lecteurs d’élire « les Sept Nouvelles Merveilles du Dauphiné ». Une initiative tout à fait honorable, à laquelle j’étais enthousiaste de participer jusqu’au moment où j’ai découvert avec stupeur la liste des 31 candidats au vote… Aucun monument végétal n’était proposé !!! Comment est-ce possible ???
Foi de castor masqué, il est temps de corriger cette erreur, cette infamie (!) et de montrer que les arbres aussi sont des merveilles naturelles du Dauphiné, au même titre que le Mont Aiguille ou que les 21 lacets de l’Alpe d’Huez !
Mais il faut reconnaître que l’exercice n’a pas été facile, car dans le monde des ligneux merveilleux il y a pléthore de candidats… Alors pour bien coller au sujet, il a fallu limiter la sélection aux seuls arbres poussant dans leur milieu naturel, sans tenir compte de ceux plantés par l’homme (donc exit le Tilleul de Réaumont, le Cèdre du Château de Sassenage, le Saule de la Côte St André…). Et d’un autre côté, il faut aussi privilégier ceux qui ont un lien fort avec la population locale; les arbres déclencheurs de fascination, d’adoration, associant des histoires et des légendes…
La zone géographique devait aussi être redéfinie. Pourquoi se limiter au contour actuel du département de l’Isère alors que les frontières d’origine de l’ancienne Province incluaient les trois départements de l’Isère, de la Drôme et des Hautes-Alpes?
Bref, vous imaginez que la sélection a été rude… Il a fallu faire de terribles sacrifices pour n’en retenir que sept… Voici ma proposition (susceptible d’évoluer !) désignant les Sept Arbres Merveilleux du Dauphiné.

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