A Chauvigny, la vallée du Talbat est un endroit de nature paisible où coulait une rivière il y a quelques millions d’années. Dans cette zone naturelle d’intérêt écologique floristique et faunistique (ZNIEFF), on trouve des essences comme l’érable champêtre, le chêne rouvre, l’alizier, l’aubépine, le charme, le merisier et enfin les pins maritimes et sylvestres.
Voici sans doute le plus gros sujet de la Vienne, trônant au bout de la vallée mais à bout de souffle. En effet, ses branches dépérissent et ses aiguilles ont troqué leur bleu vigoureux contre un vert pâle de mauvais augure. Cet arbre remarquable vit probablement sa dernière année d’existence, alors, que cette vidéo lui rendent hommage et permette de l’admirer en vie une dernière fois…
La désignation des Sept Merveilles du Dauphiné remonte au Moyen-Age, à une époque où la population était fascinée par les curiosités naturelles extraordinaires souvent mêlées d’histoires et de légendes incroyables. Une première liste, datée du XVIIème siècle, est établie par des auteurs et des personnalités locales fortement inspirés par le célèbre mythe antique. De nos jours encore, les Septem Miracula Delphinatus (en latin ça fait tout de suite plus sérieux 😉 ) sont toujours d’actualité et représentent surtout un formidable attrait touristique pour le département de l’Isère. Mais la désignation de ces Sept Merveilles, pour l’essentiel liées à des singularités géologiques, a souvent évolué et n’a pas toujours fait l’unanimité… Il aura donc fallu attendre cette période étrange de sortie de confinement, alors que chacun d’entre nous avait soif de redécouvrir béatement les trésors de son territoire, pour que le journal du Dauphiné Libéré prenne l’audacieuse initiative de proposer à ses lecteurs d’élire « les Sept Nouvelles Merveilles du Dauphiné ». Une initiative tout à fait honorable, à laquelle j’étais enthousiaste de participer jusqu’au moment où j’ai découvert avec stupeur la liste des 31 candidats au vote… Aucun monument végétal n’était proposé !!! Comment est-ce possible ??? Foi de castor masqué, il est temps de corriger cette erreur, cette infamie (!) et de montrer que les arbres aussi sont des merveilles naturelles du Dauphiné, au même titre que le Mont Aiguille ou que les 21 lacets de l’Alpe d’Huez ! Mais il faut reconnaître que l’exercice n’a pas été facile, car dans le monde des ligneux merveilleux il y a pléthore de candidats… Alors pour bien coller au sujet, il a fallu limiter la sélection aux seuls arbres poussant dans leur milieu naturel, sans tenir compte de ceux plantés par l’homme (donc exit le Tilleul de Réaumont, le Cèdre du Château de Sassenage, le Saule de la Côte St André…). Et d’un autre côté, il faut aussi privilégier ceux qui ont un lien fort avec la population locale; les arbres déclencheurs de fascination, d’adoration, associant des histoires et des légendes… La zone géographique devait aussi être redéfinie. Pourquoi se limiter au contour actuel du département de l’Isère alors que les frontières d’origine de l’ancienne Province incluaient les trois départements de l’Isère, de la Drôme et des Hautes-Alpes? Bref, vous imaginez que la sélection a été rude… Il a fallu faire de terribles sacrifices pour n’en retenir que sept… Voici ma proposition (susceptible d’évoluer !) désignant les Sept Arbres Merveilleux du Dauphiné.
Lors de vos prochaines vacances sur l’île de beauté, vous avez décidé de partir à la rencontre de son arbre emblématique : le Pin laricio (U làrice). Excellente idée ! Ce serait dommage de ne se limiter qu’à sa côte paradisiaque. Mais vous allez vous apercevoir rapidement que le Seigneur de la montagne corse ne se laisse pas approcher aussi facilement. Sur les pentes rocheuses des plus hautes cimes, leurs silhouettes imposantes aux allures de vieux cèdres tabulaires se repèrent de loin… de très loin… à tel point que vous risquez d’avoir un sentiment de frustration de ne pas pouvoir approcher ces géants ! Alors pour vous, fidèles lecteurs des têtards, voici un petit itinéraire sans aucune difficulté qui vous permettra de découvrir de vénérables laricios dans un cadre magique réunissant tous les charmes de la montagne corse : bergeries, torrents, cascades…et peut-être même mouflons.
Pour continuer la série des 15 balades arboricoles en Isère, je vous propose de prendre un grand bol d’air sur les hauts plateaux du Vercors et partir à la découverte de son arbre emblématique : l’Arbre Taillé, un pin à crochets servant de repère visuel pour guider les bergers et les pèlerins dans la traversée de ce plateau désertique. Puis en redescendant sur les contreforts du Vercors, nous découvrirons un Sapin fabuleux, totalement inclassable et hors-norme.
Tous les passionnés de vieux arbres vous le diront : « Les Pins sylvestres ne deviennent jamais énormes… » 🙁 🙁 🙁
Mettons les choses au clair : dénicher un Pin sylvestre de plus de 3m de tour de taille (sans défaut de forme sur le tronc) se transforme en un véritable défi ! Et la quête du Pin sylvestre de plus de 4m relève plus du mythe que de la réalité…
Un constat bien difficile à admettre pour les chasseurs d’arbres… mais comme la Nature fait bien les choses, dans son extrême bonté, elle offre à ceux qui aiment l’observer un magnifique petit coin de paradis : la Margeride ! Un bout de Lozère encore sauvage et préservé où de vénérables pins sylvestres ont élu domicile pour l’éternité… ou presque 😉